Plus nous progressons dans la connaissance de Dieu, plus nous sentons l'immensité du pouvoir réel. Seul le terme « omnipotence », qui attribue tout pouvoir à Dieu, peut révéler la grandeur de Dieu, l'Esprit. Il est, au sens propre du terme, la puissance même, le seul pouvoir qui existe, et nous devrions être impressionnés par tout ce qu'implique une telle description.
Mais le sommes-nous ? Est-ce que les forces destructrices que nous observons dans la nature ne nous impressionnent pas davantage ? Ne considérons-nous pas que certains cataclysmes naturels récents ont un pouvoir qui nous dépasse ? Un tour d'horizon des grands titres des journaux montre que le monde a beaucoup à apprendre au sujet du pouvoir infini de Dieu s'il veut se libérer de l'emprise de ce qu'on appelle la nature destructrice: des tremblements de terre en Yougoslavie et en Iran, une éruption volcanique dans l'île de Saint-Vincent aux Caraïbes, des inondations et des tornades aux États-Unis, autant d'événements que certains appellent « actes de Dieu », posant ainsi un sérieux dilemme à ceux qui veulent s'assurer de la justesse de la première épître de Jean, où il est dit: « Dieu est Amour » I Jean 4:8;, et désirent reconnaître en même temps que Dieu est puissance.
Or la Science Chrétienne insiste sur le fait que ces tragédies déchirantes ne sont pas des actes de Dieu. Il est impossible de les Lui attribuer. Dieu, qui est Amour, ne saurait tolérer les destructions qui résultent de tels cataclysmes naturels. Le sens spirituel nous permet de voir que l'action de Dieu est toujours bonne.
Mary Baker Eddy aborde ce problème que posent aux hommes la puissance et le désastre en mettant en question un certain nombre d'hypothèses que font les mortels. Nous supposons que la matière a du pouvoir; en un certain sens, nous adorons en la matière un pouvoir que l'Esprit omnipotent seul détient, le pouvoir suprême. Elle explique: « Lorsque nous douons la matière d'un vague pouvoir spirituel — c’est-à-dire lorsque nous le faisons dans nos théories, car il est évident que nous ne pouvons réellement douer la matière de ce qu'elle ne possède pas et ne saurait posséder — nous désavouons le Tout-Puissant, car de telles théories mènent à l'une de ces deux propositions: ou bien elles présupposent la propre évolution et le propre gouvernement de la matière, ou bien elles supposent que la matière est le produit de l'Esprit. »
Voici exactement le dilemme qui se présente à nous quand il est question de cataclysmes naturels: ou bien la matière se déchaîne d'elle-même indépendamment de l'Esprit omnipotent (et c'est absurde), ou bien l'Esprit produit la matière et partant, tous les maux qui lui sont attachés (c'est impensable). « Accepter la première proposition de ce dilemme et considérer la matière comme un pouvoir en elle-même et dérivant d'elle-même, continue Mrs. Eddy, c'est exclure le créateur de Son propre univers; tandis qu'accepter la seconde proposition du dilemme et considérer Dieu comme le créateur de la matière, c'est non seulement Le rendre responsable de tous les désastres physiques et moraux, mais aussi Le représenter comme en étant la source, Lui imputant ainsi le désordre perpétuel qu'Il maintiendrait sous la forme et sous le nom de loi naturelle. » Science et Santé, p. 119.
On ne peut résoudre ce dilemme et éviter les catastrophes qu'en attribuant tout pouvoir à l'Esprit, en reconnaissant que, parce que Dieu est Amour, tout vrai pouvoir doit être bon et doit bénir l'homme. Cette solution métaphysique est une aide efficace pratique pour les victimes des « cataclysmes naturels » et pour ceux d'entre nous qui désirent leur porter secours.
Il suffit qu'un petit nombre aient l'humilité et un discernement spirituel clair, leur permettant de comprendre que Dieu est en fait le seul pouvoir, pour que le concept humain erroné de pouvoir matériel commence à battre en retraite. La prière scientifique affirmant que Dieu est le seul pouvoir allège la souffrance individuelle. Au fur et à mesure que croîtra la compréhension individuelle de l'omnipotence de l'Esprit, l'effet s'en fera sentir collectivement.
Les gens ressentent effectivement l'impact curatif de notre prise de conscience individuelle, que tout « acte de Dieu » ne peut être que l'action de la perfection. Un jour, l'humanité tout entière fera l'expérience de ce qu'implique cette vérité profonde, et l'homme sera reconnu non comme un mortel vulnérable, mais comme le bénéficiaire du bien infini, en fait, l'expression même de l'Esprit.
