Beaucoup de promesses dans la Bible et certaines déclarations dans les écrits de Mrs. Eddy débutent par ce petit mot « si ». « Si vous avez de la bonne volonté et si vous êtes dociles, nous dit la Bible, vous mangerez les meilleures productions du pays. » Ésaïe 1:19; Et Mrs. Eddy écrit: « Si les mortels surveillaient bien l’entendement mortel, la couvée des maux qui l’infestent serait chassée. » Science et Santé, p. 234; Pris hors de leur contexte complet, ces déclarations sembleraient offrir un choix décourageant au lecteur, comme si lui — un mortel imparfait — devait parvenir à la perfection, rendre vraie la vérité de l’être.
En réalité, le royaume de Dieu est établi et ne varie pas au gré des efforts et des actions de l’humanité. Autrement, la vérité ne serait absolue que sous certaines conditions. Mais pouvons-nous simplement déclarer avec désinvolture que l’homme est bien lorsque nous voyons la maladie autour de nous ou que l’homme a un emploi lorsque nous avons besoin d’une rémunération et que rien ne vient ? Notre rôle est de prouver la vérité de l’être, non de la rendre vraie.
L’homme ne semble pas toujours être inséparable de Dieu. Mais une apparence de séparation n’est pas la vérité de l’être de qui que ce soit. C’est seulement le témoignage des sens physiques qui voudrait contester la vérité. Le sens spirituel ne connaît rien du mal. Ces déclarations commençant pas « si » n’érigent pas une barrière entre Dieu et l’homme. Elles n’exigent pas que nous remplissions des conditions impossibles afin de faire l’expérience de la réalité de notre être. Elles nous incitent plutôt à laisser la Vérité dissoudre les nuages du sens matériel, à voir que Dieu nous a mis à l’abri de toute pénurie et à en être heureux.
A une certaine époque, je connus une circonstance au cours de laquelle une déclaration commençant par « si » se présenta à moi. « Si tu veux bien abandonner ton ressentiment envers certains membres de ta famille, tu seras guérie. » J’avais récemment découvert une vilaine grosseur sur mon corps. Je reconnus aussi que l’état mental de ressentiment s’était développé et durci pendant des années. Il ne semblait exister aucun moyen de s’en débarrasser.
Je demandai à Dieu de tout mon cœur: « Mais comment puis-je les aimer lorsqu’ils se conduisent comme ils le font ? » La réponse vint aussitôt: « Tu n’as à aimer rien d’autre que l’enfant de Dieu. » A la fin je vis clairement que les mauvaises actions d’un individu quelconque n’exprimait pas l’être réel de cet individu. J’avais accepté que la contrefaçon mortelle de l’homme était la réalité. Je me rendais compte maintenant que je pouvais voir au travers de la brume du comportement erroné et apercevoir et aimer le reflet réel de Dieu.
Avec l’aide d’un praticien de la Science Chrétienne, toute suggestion négative fut remplacée par la réalité spirituelle véritable. A cette époque environ, je fus reconnaissante de voir que la grosseur sur mon corps avait disparu. Elle ne revint jamais. Cet état n’avait pas le pouvoir de séparer l’homme de la perfection; ce n’était que la manifestation de l’erreur.
Le fait que les lois de Dieu ne semblent opérer que sous certaines conditions pourrait indiquer qu’il y a des moments où elles n’opèrent pas du tout. Il n’en est pas ainsi. Dans l’omniprésence de la loi divine, la contrefaçon d’une loi ne peut agir et il n’y a pas d’autre pouvoir ou force. Toute évidence de séparation d’avec la bienfaisance de Dieu fait uniquement partie du rêve adamique de l’existence matérielle et peut disparaître aussi facilement que l’obscurité en présence de la lumière. Ce fait, compris, amène la guérison instantanée. N’est-il pas merveilleux de prendre conscience que la maladie, la pénurie, la crainte, la mort, n’ont pas de réalité propre, pas de force pour gouverner, pas de lois substantielles ? La simple compréhension de ce fait, même pendant un instant, amène la guérison. C’est avec joie donc que nous pouvons relever les déclarations commençant par « si », les utiliser comme nous le ferions d’un ensemble de directives et profiter du résultat promis.
L’homme n’a, en fait, pas de choix à faire. Il reflète l’égoïsme de Dieu, le seul Je suis, et n’a conscience d’aucun autre pouvoir. C’est l’égotisme mortel qui voudrait nous amener à soutenir que nous sommes gouvernés par un faux sens du moi, que notre destinée est déterminée par notre volonté personnelle.
Les déclarations conditionnelles n’aident pas seulement l’étudiant à travailler pour lui-même. Pour le praticien de la Science Chrétienne, une de ces déclarations commençant par un « si » peut bien lui servir de devise pour aider les autres: « Si le Scientiste atteint son patient par l’Amour divin, l’œuvre de guérison sera accomplie en une seule visite et la maladie s’évanouira en son néant primitif, comme la rosée disparaît au soleil du matin. » ibid., p. 365;
Les Commandements nous furent donnés en tant que loi. Plus tard Jésus nous donna les Béatitudes. Notre obéissance à la fois aux Commandements et aux Béatitudes nous bénira sûrement. Qui choisirait de renoncer à la bénédiction ? Aussi, lorsque nous rencontrons, dans la Bible ou dans les œuvres de Mrs. Eddy, une déclaration qui commence par un « si » et qui implique une exigence afin d’obtenir un résultat, ce n’est pas une épreuve vindicative. Nous ne devrions pas non plus avoir le sentiment qu’il doit s’écouler une longue période d’attente avant de voir des résultats. Un énoncé précédé de « si » sert de guide, de poteau indicateur, d’échelle dans le royaume des cieux et nous pouvons nous réjouir de ce qu’il indique. « Si nous désirons suivre le Christ, la Vérité, ainsi que nous le dit notre bien-aimée Leader, Mrs. Eddy, nous devons le faire de la manière désignée par Dieu. » ibid., p. 326.
Si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps,
vous vivrez,
car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu
sont fils de Dieu.
Romains 8:13, 14
