Pour les Scientistes Chrétiens, ce terme prend une plus grande signification lorsque les sociétés et les églises filiales apprennent comment la compréhension et la pratique du christianisme peuvent transformer la pensée en la faisant passer d’une base matérielle à une base spirituelle.
Par exemple, le comité des conférences d’une église filiale anglaise a pris comme base pour son étude le premier article de foi de la Science Chrétienne ainsi qu’un autre énoncé de Mrs. Eddy dans Science et Santé: « Grâce au christianisme les hommes se détournent naturellement de la matière vers l’Esprit, de même que la fleur se détourne de l’obscurité vers la lumière. » Science et Santé, p. 458. Ce qui résulta de cette étude fut une plus grande expression d’amour familial.
L’avis que le bail de la Salle de Lecture ne serait pas renouvelé fut un véritable coup pour une église filiale de la région du centre des États-Unis. Pendant longtemps la Salle de Lecture avait été confortablement située dans un centre commercial attrayant. Bien que le désir fût de se réinstaller dans le même quartier, cela semblait impossible. Mais, tandis que les membres continuaient à prier, les circonstances commencèrent à changer. Les responsables du centre commercial proposèrent au comité de réinstallation non pas un, mais trois sites possibles. L’un des sites était idéal et présentait de nombreux avantages — une circulation moins bruyante et un parking plus vaste. Toutefois il présentait l’inconvénient d’être quelque peu éloigné de la circulation piétonne. L’architecte vit rapidement comment s’y prendre pour que l’allée piétonne passe devant la Salle de Lecture plutôt que d’aborder ce lieu en venant d’une autre direction. Lorsque le plan fut présenté aux responsables, ceux-ci reconnurent qu’il profiterait à tous les utilisateurs du centre. Et qu’est-ce qui changea les mornes perspectives ? Un membre l’exprima ainsi: « La solution se trouvait là même, “sous nos pieds” tout le temps. Mais nous refusions de bouger plutôt que de nous écarter pour faire place à la solution. C’est quand nous cessâmes d’essayer de déterminer humainement ce qui devait suivre que nous fîmes de rapides progrès. »
« Avec un esprit de pionniers. » C’est ainsi que des membres d’une église filiale de la Nouvelle-Angleterre décrivirent la manière dont ils firent face au défi que représentaient le déclin du nombre des membres et l’absence d’École du Dimanche.
En prenant la décision de ne pas dissoudre l’église, ils maintinrent fermement l’idée que l’activité de l’église est l’action du Christ dans la conscience. Chaque membre ressentit un renouveau de joie à servir l’église et le désir d’inclure toute la localité dans leur amour.
En dix-huit mois, le nombre des membres tripla. Pour certains, c’était la première fois qu’ils étaient membres d’une église filiale. Le conseil exécutif écrivit: « Là où auparavant la garderie d’enfants s’était trouvée vide et l’École du Dimanche déserte, il y a maintenant de l’activité — cinq classes à l’École du Dimanche. Les personnes de passage font souvent des remarques sur la chaleureuse atmosphère qui règne dans notre “famille” de l’église — l’amour chrétien profond que nous avons les uns pour les autres. »
Lorsque vint le moment de donner une conférence, leur appréciation de l’Église et de ce qu’avait fait pour eux cette compréhension fit naître en eux un grand désir de communiquer la Science Chrétienne aux habitants de la localité. Ces Scientistes Chrétiens virent que leur église tenait une part importante dans la vie de la localité — une activité qui rendait les gens conscients de la réalité spirituelle. La justesse de cette conviction fut apparente dans l’assistance. Les Scientistes Chrétiens, aussi bien que ceux pour lesquels la Science Chrétienne n’était pas familière, assistèrent en grand nombre à la conférence.
Des statuts sains, base d’une forte croissance spirituelle
La nécessité de faire réimprimer ses statuts incita une église filiale à réviser ses règlements.
Le comité chargé de cette révision considéra les statuts à la fois comme l’application pratique de l’idéal démocratique et comme un catalyseur pour la pensée spirituelle.
Cinq membres étudièrent les références spécifiques dans Science et Santé et les autres œuvres de Mrs. Eddy, y compris le Manuel de l’Église, ainsi que plusieurs ouvrages faisant autorité sur le gouvernement démocratique. Deux passages de Science et Santé définissent le but des statuts: « Reflétant le gouvernement de Dieu, l’homme se gouverne lui-même » Science et Santé, p. 125;, et: « L’homme n’est bien gouverné par lui-même que lorsqu’il est bien guidé et gouverné par son Créateur, la Vérité et l’Amour divins. » ibid., p. 106.
Bien que reposant sur ce comité, la révision s’étendit à toute l’église. Des membres s’éveillèrent aux privilèges et aux responsabilités de la démocratie — en considérant les statuts non pas comme des règlements restrictifs, mais comme des directives pour travailler en commun dans une confiance mutuelle et un amour fraternel. Il était essentiel que les statuts délèguent convenablement l’autorité. Cela signifiait ne pas confondre statuts avec procédure et avoir des statuts suffisamment souples pour s’adapter aux fluctuations rapides de notre époque.
Ces Scientistes Chrétiens se dirent que des statuts ne se contentent pas d’identifier et de clarifier ce que la démocratie signifie pour chacun des membres, mais qu’ils sont aussi l’instrument du fonctionnement harmonieux de l’organisation de l’église filiale.
Cette révision fit plus que de moderniser et d’épurer des statuts fondamentalement sains. Elle apporta une nouvelle conception des liens qui unissent chaque membre à l’organisation de l’église et une appréciation plus profonde du véritable gouvernement de soi-même.
(Si votre filiale décide de réviser ses statuts, elle peut obtenir des directives et des conseils en écrivant à: The First Church of Christ, Scientist, Department of Branches and Practitioners, A-161, Christian Science Center, Boston, MA, U.S.A. 02115.)
Ces membres d’une église filiale ont fait passer la croissance spirituelle en premier lieu
Les membres d’une petite église filiale se trouvèrent un jour à la croisée des chemins. Des project de modification de l’édifice de l’église avaient été établis à titre d’essai, et les premières soumissions atteignaient un prix élevé inattendu, laissant ainsi les membres indécis.
Plutôt que de s’embourber dans des raisonnements humains pour ou contre le projet, les membres adoptèrent un programme d’étude encourageant chacun d’eux à découvrir les qualités que Mrs. Eddy exigeait et s’attendait à trouver dans L’Église Mère et ses filiales. Ils firent particulièrement attention à ses prières pour les églises.
Un extrait d’une lettre de Mrs. Eddy adressée à une église filiale spécifiait succinctement la raison de ce programme d’étude: « Le succès digne de louanges de cette église et ses efforts unis pour construire un édifice dans lequel louer l’infini naquirent des temples érigés en premier lieu dans le cœur de ses membres — l’amour dépourvu d’égoïsme qui construit sans mains, éternel dans les cieux de l’Esprit. Que Dieu accorde que cette unité se maintienne et que vous continuiez à construire, reconstruire, orner et remplir ces temples spirituels de grâce, de Vérité, de Vie et d’Amour. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 195.
Les membres étudièrent les références donnant la signification spirituelle des termes: structure, fondation et pierre d’angle. Ils examinèrent la nature de la vraie activité chrétienne telle que nous la voyons dans la vie de Christ Jésus et de saint Paul. Ils étudièrent aussi la façon dont le Manuel de l’Église de Mrs. Eddy était destiné à sustenter individuellement le Scientiste Chrétien et à protéger l’institution humaine. Ils devinrent de plus en plus conscients de leur besoin de ce temple « érigé en premier lieu dans le cœur de ses membres... »
Un amour profond se développa parmi les membres à mesure qu’ils devenaient plus conscients que le but de leur église filiale était de favoriser une compréhension de l’individualité spirituelle. Cet amour trouva son expression dans l’aide apportée à plusieurs membres temporairement en difficulté.
Le projet de construction cessa de poser un problème à mesure que les membres virent que ce qu’il leur était demandé n’était pas un agrandissement matériel, mais une reconnaissance et une démonstration plus complète des qualités spirituelles de l’Église. Cette compréhension agrandie de l’Église, qui ne peut être limitée ou confinée entre quatre murs, répond à tous les besoins variés de la totalité des membres.
[Extraits de la rubrique « Church in Action » paraissant dans The Christian Science Journal]
