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Pourquoi la prière est pratique

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1978


Étant donné que les enseignements de la Science Chrétienne sont si absolument spirituels et radicaux, on peut se demander jusqu'à quel point ils sont pratiques — jusqu'à quel point ils font appel au bon sens.

En Science Chrétienne l'expérience montre que plus notre prière est spirituellement claire et absolue, plus elle est pratique. Une telle prière ne nous laisse pas neutres, inactifs ou inefficaces. Elle nous conduit à faire ce qui a besoin d'être fait et à le faire en temps voulu et avec efficacité. Elle guérit. Un Scientiste Chrétien n'est donc pas quelqu'un qui vit dans une espèce de pays de rêve spirituel. Un Scientiste est compatissant, pratique et plein de bon sens.

Comment cela peut-il se faire ?

Grâce à la Science Chrétienne, on voit que le divin et l'humain coïncident. La Vie divine et sa création spirituelle sont reconnues comme le seul fait véritable de l'être. La Vie divine et son expression existent là même où l'existence humaine paraît être. La compréhension de ce fait spirituel élimine de notre conscience les erreurs, les déformations et les préventions. Et rien n'est plus efficace que l'abandon de telles erreurs, parce que c'est le concept erroné, déformé de l'être qui constitue la maladie et la mortalité.

Comment abandonnons-nous les faux concepts ? En prenant fermement conscience que la Vie et ses idées constituent la totalité de la réalité. Là où semblent exister des conditions matérielles et les malheurs qui en sont la conséquence, se trouve la Vie. Tout ce qui existe vraiment a une base et une cause spirituelles et est inséparable de l'Entendement divin.

En général, la conscience humaine interprète faussement l'existence véritable. Elle croit que la réalité est matérielle et que le matériel est réel. Mais cela ne modifie pas le fait que tout ce qui existe réellement est l'Entendement et son expression spirituelle. Rien n'est plus générateur de progrès et plus pratique que d'admettre cela. Mary Baker Eddy affirme: « Chaque période successive de progrès est une période plus riche en humanité et en spiritualité. La seule conclusion logique est que tout est Entendement et sa manifestation, depuis la révolution des mondes dans l'éther le plus subtil jusqu'à un carré de pommes de terre. » Écrits divers, p. 26;

L'une des plus grandes joies du nouvel étudiant de la Science Chrétienne, c'est de s'attacher à ce que cette « conclusion logique » implique — non seulement pour prendre conscience de la nature de l'être véritable, mais pour entrevoir et prouver combien cette prise de conscience bénit l'existence humaine. Le nouveau Scientiste Chrétien commence bientôt à se rendre compte qu'il n'existe pas deux types d'être: le matériel et le spirituel existant côte à côte ou s'entremêlant. Il commence à voir et à prouver que le spirituel est tout et que le matériel n'est pas vraiment substantiel. Il découvre que la Science Chrétienne ne nous demande pas de combattre sans cesse un sens matériel d'existence avec le sens spirituel de cette existence, mais plutôt de nier un tel dualisme en reconnaissant la totalité et la présence de la Divinité et de Sa création. C'est cela, la prière qui guérit.

L'une des élèves de Mrs. Eddy mentionne deux caractéristiques ou aspects qui s'amalgamaient de façon idéale en Mrs. Eddy. L'élève nous dit: « L'un des aspects était son sens spirituel clair et infaillible; sa confiance inébranlable en Dieu; la conscience qu'elle avait de Sa présence constante et de Sa proximité, comme un ami est proche.

« L'autre aspect était sa grande humanité; son bon sens extraordinaire mis en évidence par son application pratique des enseignements de Jésus à toutes les petites choses de la vie de tous les jours.

« Cet amalgame parfait du spirituel et du pratique nous donnait un exemple de ce qui fait un vrai Scientiste Chrétien. » We Knew Mary Baker Eddy, Première Série (Boston: The Christian Science Publishing Society, 1943), p. 80;

Christ Jésus était l'homme le plus éminemment pratique et en même temps celui dont l'entendement était le plus spirituel. La vision qu'il avait de la réalité et de la présence de Dieu était tellement claire qu'il guérissait aussi bien les maladies que l'immoralité sur une base purement spirituelle, et immédiatement. C'était certainement là le plus haut point du sens pratique et l'amalgame idéal de la prière et de l'action ! Les multitudes étaient attirées vers Jésus, non seulement à cause de sa spiritualité, mais par le caractère pratique qui y était associé.

Ésaïe dit de celui qui pense et agit à partir d'un fondement juste: « Celui-là habitera dans des lieux élevés; des rochers fortifiés seront sa retraite; du pain lui sera donné, de l'eau lui sera assurée. » Ésaïe 33:16; Actuellement, la Science Chrétienne nous montre comment penser et agir à partir d'un fondement juste, comment appliquer scientifiquement les lois spirituelles bienfaisantes et curatives.

« Un Scientiste Chrétien peu pratique » ou « un Scientiste Chrétien dépourvu de bon sens » seraient des expressions contradictoires. La Science donne la compréhension de la totalité de l'Esprit — elle ne nous amène pas à fuir tout simplement l'existence humaine mais à la traiter d'une façon constructive et progressive. Mrs. Eddy, en indiquant la méthode de Jésus, montre la corrélation étroite de la spiritualité et de l'humanité: « La douce pensée de Jésus, qui s'exprimait en des paroles comme celles-ci: “Ne vous inquiétez pas pour votre vie”, guérirait les malades et les mettrait ainsi à même de s'élever audessus de la prétendue nécessité de se préoccuper du corps et de le médicamenter; mais si les affections désintéressées font défaut, et si le bon sens et la charité humaine sont méconnus, quelle qualité mentale reste-t-il qui puisse, du bras étendu de la justice, faire jaillir la guérison ? » Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 365;

Ce sont les éléments matériels et personnels de la pensée humaine qui ne sont pas pratiques. Mais ces éléments n'ont en réalité pas de présence ni de pouvoir, ainsi que nous pouvons le démontrer. Ce sont des concepts irrationnels sans origine divine. Ils n'ont ni place, ni mentalité, ni énergie pour opérer vraiment. Mrs. Eddy peut prétendre avec confiance ce qui suit: « Les stades progressifs en Science Chrétienne se gagnent par la croissance, non par l'accumulation; l'oisiveté est l'ennemie du progrès. Et la croissance scientifique ne manifeste aucune faiblesse, aucune émasculation, aucune vision illusoire, aucune rêverie vagabonde, aucune insubordination aux lois qui existent, aucune perte ni manque de ce qui constitue la nature véritable de l'homme. » Écrits, p. 206.

En parcourant seulement pendant quelques minutes les témoignages dans la section qui suit ces éditoriaux, on aura l'illustration de la valeur pratique de la prière scientifique. Que la spiritualité et l'utilité de la Science Chrétienne sont inséparables, cela peut de même être prouvé par quiconque est disposé à étudier les lois spirituelles que la Science explique et à vivre conformément à elles. C'est une promesse qui peut être accomplie aujourd'hui, et pour tous.

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