Récemment, au cours d'un été, alors que, pendant la première nuit, je faisais la tournée d'inspection du campement d'un groupe d'adolescents Scientistes Chrétiens bivouaquant dans la Sierra, je tombai de telle manière que mon genou fut déboîté. Vingt ans auparavant, avant d'être Scientiste Chrétien, je souffris d'une condition analogue. A ce moment-là, je fus transporté à l'hôpital et y subis une opération. Une longue période de rétablissement fut nécessaire.
Lors de cet incident-ci, je n'avais aucun choix si ce n'est de m'appuyer entièrement sur la Science Chrétienne. Après que mes compagnons m'eurent aidé à entrer dans mon sac de couchage et m'eurent installé le plus confortablement possible, je me mis à prier. Je scrutai intensément le ciel serein de la nuit et vis un déploiement d'étoiles brillantes. Je fus impressionné par l'ordre, l'harmonie et la maîtrise qu'elles représentaient et je me mis à considérer la réalité de la création spirituelle.
Une phrase de « l'exposé scientifique de l'être » me vint à l'esprit (Science et Santé, p. 468): « Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout. » A partir de cette base je raisonnai et vis que le but qui m'était fixé par Dieu, en tant que représentation de l'Entendement, c'était d'exprimer la domination, la rectitude, la mobilité, la force et la perfection. J'identifiai ces qualités divines en tant que forces spirituelles, ayant la présence et le pouvoir de Dieu, et gouvernées par Sa loi.
J'entrevis clairement que ces qualités formaient mon être et me reliaient directement à Dieu. Par conséquent, il ne pouvait y avoir de séparation ou de dislocation sous une forme quelconque.
A mesure que la nuit s'écoulait, je continuai à affirmer avec persistance les vérités de la création de Dieu. La douleur fut niée comme étant une phase de l'entendement mortel que je refusai d'admettre comme mon entendement. Je savais que l'entendement mortel n'avait pas de canal par lequel il pouvait s'exprimer et ainsi les sens physiques ne pouvaient rien me dire de vrai au sujet de mon être réel. Je m'appuyai sur le témoignage du sens spirituel pour réfuter les sens matériels et leur fausse évidence.
Beaucoup de passages des œuvres de Mrs. Eddy me vinrent à l'esprit. L'un d'entre eux fut (ibid., p. 134): « Nous sommes divinement autorisés à croire à la suprématie du pouvoir spirituel sur la résistance matérielle. » Je compris plus clairement que les qualités spirituelles par lesquelles je revendiquais mon unité étaient la manifestation même de la présence et du pouvoir de l'Esprit contre lequel aucune résistance matérielle supposée ne pouvait tenir. A mesure que ma conviction spirituelle augmentait, je sentais que le pouvoir était du côté du bien et qu'aucun prétendu pouvoir matériel ne pouvait entraver la manifestation de cette bonté. J'étais sûr que les os, les muscles et les ligaments, en tant que concepts limités de pouvoir dans la matière, ne pouvaient résister à la Toute-puissance infinie de l'Esprit.
Quand les premiers rayons du jour naissant commencèrent à illuminer les sommets des montagnes environnantes, je pris conscience du fait que lorsque la lumière du Christ pénètre dans la conscience humaine et que les ombres de la pensée matérielle reculent, alors la guérison s'ensuit inévitablement. Un sentiment de paix inonda ma conscience, et je sentis l'os reprendre sa place.
Beaucoup de ceux qui furent témoins de cette guérison furent très impressionnés, comme je le fus moi-même, par le pouvoir guérisseur de la Science Chrétienne. Sa supériorité sur les moyens matériels employés vingt ans auparavant m'apparut. Ce matin-là, après que notre groupe eut lu la Leçon-Sermon indiquée dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne, nous nous mîmes en route pour faire l'escalade d'un col élevé dans les montagnes. Je me réjouis à chaque pas pour la manifestation de la présence et du pouvoir de l'amour de Dieu. Bien que je n'eusse pas dormi de la nuit, je pus faire toute l'excursion et pendant les quatre jours suivants, j'utilisai mon genou de plus en plus facilement.
Je suis reconnaissant d'avoir eu cette occasion de prouver ma compréhension croissante de la Science Chrétienne. Je suis reconnaissant pour toutes les étapes qui ont contribué à cette guérison: être membre actif de l'église, avoir suivi le cours de Science Chrétienne et les réunions d'association, être soliste dans des filiales et des institutions publiques. Être reconnaissant à l'égard de la Science Chrétienne, c'est aussi être reconnaissant à l'égard de son Découvreur et Fondateur, Mrs. Eddy.
Los Angeles (Californie), U.S.A.
