Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Aimer le monde

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1977


Les projets de haute technicité, les arts et métiers, une meilleure agriculture... la spiritualité signifie-t-elle que nous devions fuir de tels plaisirs et occupations de l'humanité ?

Il y a une distinction vitale entre aimer le monde et aimer les plaisirs du monde, une différence entre aimer l'humanité et être absorbé par l'existence matérielle.

« Dieu a tant aimé le monde, nous dit la Bible, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. » Jean 3:16; Puisque Dieu aime le monde, ne devrions-nous pas, nous aussi, l'aimer ? Aimer le monde, pour nous, cela signifie que nous comprenons ce qui, dans la vie, représente le bien et que nous en profitons et, par ailleurs, que nous contribuons à éliminer la détresse que nous voyons autour de nous.

Nous ne pouvons pas aimer le monde si nous en fuyons humainement les conditions, ou si nous prétendons — ou simplement croyons — que le monde n'est pas là. Aimant le monde, nous nous défaisons d'une façon de voir purement sectaire. Nous nous réjouissons du fait que, bien qu'une partie importante du bien qui se manifeste dans le monde ne soit pas imputable directement à des activités confessionnelles, elle est imputable à la présence et au pouvoir du Christ, la Vérité. Aimer le monde signifie que nous sommes conscients et reconnaissants de la grande valeur de beaucoup de choses que l'on y trouve.

Aimer les plaisirs du monde signifie être tellement absorbé par le monde — comme l'encre par le papier buvard — que la dimension et la capacité spirituelles nous permettant de reconnaître que le bien véritable a ses racines en Dieu, le bien infini, nous font défaut. Aimer le monde signifie que nous avons tellement à cœur de faire disparaître tout ce qui n'y présente pas de valeur que nous abandonnons suffisamment toute préoccupation personnelle afin de prier pour le monde — de prier pour que soit annulé tout ce qui s'oppose au bien authentique. Se borner à ignorer les prétentions de discordance, particulièrement alors que nous sommes en train d'apprendre par la Science comment amener le pouvoir guérisseur de la Vérité à agir sur elles, ne serait pas chrétien mais égoïste. Ne pas être sensible à la formidable aspiration vers une justice et une paix plus grandes ne serait pas non plus chrétien. De celui qui est un Scientiste Chrétien véritable, Mary Baker Eddy écrit: « Il vit pour toute l'humanité et honore son créateur. » Miscellaneous Writings, p. 294;

Aimer le monde ce n'est pas le craindre ou s'en offenser. C'est apprécier la puissance du bien et voir qu'il est animé par Dieu et soutenu divinement. C'est aussi reconnaître, par ailleurs, l'impuissance de la discordance, de l'avidité et de la dureté de cœur. Le dessein de la Science ChrétienneChristian Science ('kristienn 'saïennce), ce n'est ni de dénigrer l'humanité ni de la critiquer de façon destructive, mais de la bénir.

C'est incontestablement la signification implicite que Mrs. Eddy entend donner à la fondation du Christian Science Monitor. Cet acte est inséparable de la révélation de l'être véritable qu'elle a reçue et qui donna à son amour envers l'humanité une portée encore plus pratique. L'objectif fixé par notre Leader à son quotidien est en parfait accord avec le but qu'elle a assigné à la Science Chrétienne. « L'objet du Monitor, dit-elle, est de ne nuire à personne, mais de bénir toute l'humanité. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 353;

Le dessein idéal de chaque Scientiste Chrétien s'inscrit dans la même ligne que celui du Monitor. Et dans ce qu'enseigne la Science concernant Dieu, savoir qu'Il est le bien omnipotent, se trouve le moyen — la méthode pratique — de ne pas nuire aux autres mais de les bénir. La Science montre que la réalité n'est pas telle qu'on la croit, savoir un énorme univers matériel et un homme physique relégué dans un coin relativement minuscule de cet univers. La réalité se compose de Dieu et de l'expression illimitée de Dieu apparaissant en l'homme et dans toute la création. Beaucoup reconnaissent la prééminence du bien. Ils expriment cela en insistant pour que la paix et la compassion remplacent le désir effréné de pouvoir matériel et de domination personnelle. Il est essentiel de comprendre la Science Chrétienne pour parvenir à ce but. Cette compréhension fournit le moyen scientifique de distinguer entre le vrai pouvoir et le faux, entre ce qui prétend être le bien et le bien véritable.

En métaphysique divine, la réalité n'a pas deux niveaux, le spirituel et le matériel. Il n'y a qu'un seul plan de l'être, un seul genre de réalité, la réalité spirituelle. Le bien est total et n'est pas confiné plus ou moins totalement à quelque territoire d'un autre univers. L'univers — cet univers-ci, lorsqu'on le voit de façon juste — se meut dans l'orbite de l'Amour, et non selon une trajectoire à lui.

Peut-être le bien semble-t-il parfois être presque comme l'un de ces oiseaux de paradis vivant sous les tropiques, dans la jungle, apparaissant seulement par intermittence et alors bien timidement ! Cela ne manifeste pas la nature du bien, mais représente la façon humaine de le voir.

Les recherches artistiques, tout autant que les exploits techniques, aident à donner à l'humanité un sentiment de richesse et de sécurité accrues. Pourtant, à tout le moins laissent-ils entrevoir la sollicitude et la présence de l'Esprit. Ils confirment l'infinitude de l'Esprit, bien que nous ne puissions qu'obscurément discerner cette infinitude.

Où vivons-nous réellement ? Dans l'Esprit infini. Il n'est aucun autre lieu où nous puissions être. Dans la mesure où nous prenons conscience de cela, nous voyons l'Esprit et son activité se manifester là où nous ne l'avions peut-être pas remarqué auparavant. Nous apportons notre contribution à la révélation d'un monde meilleur, et nous apercevons un monde meilleur. Lorsque nous aimons l'Esprit, nous aimons tout. Il en est ainsi parce que nous voyons tout dans sa substance et son identité spirituelles véritables.

« Avoir un sens aigu d'une ambiance erronée et souffrir de la mentalité qui s'oppose à la Vérité, symbolise cet état mental que la véritable compréhension de la Science Chrétienne d'abord élimine et ensuite détruit » Unité du Bien, p. 56., nous dit Mrs. Eddy. Se sentir soit accablé, soit attiré sans recours par « un sens aigu d'une ambiance erronée » et « une mentalité qui s'oppose à la Vérité » est, en fait, symptomatique de l'attachement aux plaisirs du monde. La Science Chrétienne donne un nouveau point de vue, le point de vue entièrement spirituel. En nous plaçant à ce point de vue, nous aimons le monde d'une façon particulière et unique — nous l'aimons d'une façon scientifique, appréciative et curative.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / juin 1977

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.