Vous est-il déjà arrivé de penser à le faire ? C’est une chose qui pourrait avoir une grande influence sur ce que va être pour vous cette journée, sur les progrès que vous allez faire. C’est là une chose tout à fait fondamentale, le travail spirituel préalable nécessaire pour que se réalise le souhait familier: « Bonne journée ! »
« Le jour en instruit un autre jour » Ps. 19:3; a dit le Psalmiste. Nos journées devraient parler de Dieu et de Sa bonté, car le jour véritable est en réalité l’aube du bien se levant sur toute la création. Nous y sommes inclus, vous et moi, même s’il semble en être tout autrement.
Nous pourrions commencer par approfondir la signification du jour en nous demandant: « De quoi mes journées portent-elles témoignages ? » Les heures parlent-elles d’intégrité ? de joie ? d’amour ? d’activités constructives ? de satisfactions reçues ? Est-ce que j’entends le chant des anges ? C’est-à-dire est-ce que je me sens relié à l’Amour, près du bien, de Dieu ? Est-ce que je sens dans ma journée le contact de Sa main ? Si la réponse est non, pourquoi en est-il ainsi ?
D’après moi, tout cela peut arriver dans notre journée. Il y a aussi des cantiques très beaux qui disent la même chose. L’un d’eux chante ainsi le jour quand il est éclairé par la foi:
Que vaste est Sa promesse,
Couronnant nos matins ! Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 65;
La réapparition du jour ne devrait jamais être sans joie. Nous n’avons pas besoin de nous éveiller pour une journée qui nous influencera avant même que nous n’en prenions la direction. Si avant même de poser un pied par terre, la propagande du monde déverse en nous son message mesmérique d’ennui de tristesse, de lourdeur — de crainte, de souffrance, d’inutilité et de solitude — nous pouvons refuser de permettre à cette nuée de misère de masquer la rayonnante promesse d’un jour rempli de Dieu, du jour qu’il nous est possible de vivre et d’apprécier.
Voilà pourquoi il est important de chérir le jour avant qu’il paraisse, de le comprendre. Nous ne sommes pas pris dans un engrenage de journées se succédant sans qu’il se passe grand-chose. Nous pouvons connaître des jours meilleurs et ils se manifesteront quand nous nous attendrons au bien que chaque jour va nous apporter. La prière du Psalmiste fut: « Fais-moi dès le matin entendre ta bonté ! car je me confie en toi. Fais-moi connaître le chemin où je dois marcher ! car j’élève à toi mon âme. » Ps. 143:8; Comment nous y prendre pour cette préparation spirituelle à la journée qui s’ouvre devant nous ?
La Science Chrétienne m’a beaucoup appris dans un grand nombre de domaines, et en particulier elle m’a appris une façon très utile d’aborder chaque jour et qui apporte la guérison. Mrs. Eddy donne dans Science et Santé pour sens spirituel du mot « jour » : « L’irradiation de la Vie ; la lumière, l’idée spirituelle de la Vérité et de l’Amour », et elle ajoute : « Les objets du temps et des sens disparaissent dans l’illumination de la compréhension spirituelle, et l’Entendement mesure le temps d’après le bien qui se déroule. » Science et Santé, p. 584; Cela élève l’idée que nous nous faisons de notre journée au-dessus des influences des planètes et du calendrier, et la maintient dans l’étreinte de la Vie, Dieu.
J’ai pu voir que le jour de la Vie est le jour que je désirais vivre. La lumière de la Vie est la vraie lumière éclairant ce jour véritable. J’avais pu voir passer bien des jours tels que les comptent les calendriers, mais combien de ces jours ont vu le rayonnement propre à la Vie ? Combien ont témoigné du bien découlant de la Vie elle-même ?
J’ai découvert avec la Science Chrétienne que le temps réel est mesuré par la manifestation ininterrompue de ce qu’exprime la Vie divine. C’est de cela exclusivement que le jour réel doit témoigner. S’il témoigne de quelque chose de contraire, c’est que nous sommes en train de vivre le jour attesté par nos croyances erronées. Nous sommes en train de vivre l’espace de temps dénommé jour, n’obtenant que ce que nous-mêmes et les autres s’attendent à recevoir de ce laps de temps marqué par la pendule. Mais cela, ce n’est pas le jour !
Chérir le jour avant que l’aube n’en paraisse, c’est bien autre chose. On chérit un bébé avant qu’il naisse, et cette affection ainsi que les substances nutritives qu’il reçoit avant la naissance sont aussi importantes pour le développement de l’enfant que d’autres aspects des conditions existant autour de lui. Il en va de même pour le « jour ». Nous pouvons le considérer comme un cadeau que la Vie nous fait. La Vie divine renferme toute vie et nous en faisons partie !
Il nous est possible d’effacer nos préjugés limitatifs et de découvrir dans tous les instants de notre journée le charme et la grâce de l’être réel. Nous serons bien davantage assurés de voir les manifestations de l’Amour divin au long de notre journée, parce que nous nous acquittons fidèlement de notre travail de prière et que nous remettons, grâce à la compréhension spirituelle, notre journée entre les mains de Dieu, parce que nous comprenons spirituellement qu’il n’existe pas d’autre jour que celui qui rend témoignage de la création divine sans cesse en train d’apparaître.
Le fait de remettre volontiers sa journée entre les mains de Dieu n’est pas un simple acte de foi, et ce n’est certainement pas faire preuve de résignation ou de croyance à la prédestination. C’est un acte fondé sur notre compréhension spirituelle de Dieu et du jour de Dieu, qui est incroyablement riche de tout ce qui est bon. Le jour que nous chérissons avant qu’il naisse paraîtra et il comblera notre attente. C’est un fait qui s’est avéré pour moi alors que je projetais un voyage qui devait durer vingt-trois jours. Je consacrai plusieurs mois à l’étudier et à établir l’itinéraire. A mesure que l’idée de ce voyage prenait forme, de plus en plus de choses bonnes, belles et dignes d’intérêt étaient prévues pour chaque journée. Constamment je chérissais toute cette entreprise.
Des idées conductrices spirituelles furent puisées dans la Bible, et deux en particulier furent placées en tête de l’emploi du temps pour chaque journée: « Qu’êtes-vous donc allés voir ? » Matth. 11:9; et « Il fait toute chose belle en son temps » Eccl. 3:11;. Chaque jour au cours du voyage ces guides spirituels nous rappelèrent de nous discipliner dans nos déplacements pour voir avec la vraie vision, pour rechercher et découvrir les grâces de Dieu et leur beauté et les manifestations mêmes du Christ, la Vérité, dans chaque détail de la journée. Nous étions en quête de ce qui était beau et bon, sachant que l’univers de Dieu doit d’abord être chéri dans notre cœur si nous voulons pouvoir le contempler.
En retour de cette attitude spiritualisée à l’égard de chaque journée, du fait que nous la chérissions, il arriva que nous connûmes vingt-trois journées d’une perfection incroyable. Il y eut par centaines des à-côtés plaisants tout à fait inattendus mais bien entendu déjà inclus dans nos prières. Mais ce n’est pas la peine d’attendre une occasion spéciale, comme un voyage par exemple, pour chérir nos jours. Nous pouvons commencer tout de suite. N’est-ce pas perpétuellement aujourd’hui ? Et il n’est jamais trop tard.
Les promesses de Dieu sont tenues. Sa gloire est là pour couronner chacun de nos instants. Les jours que nous vivons peuvent témoigner de Son gouvernement, de Sa bonté et de Son amour. Les jours nous paraîtront être tels que nous les chérissons. Comme nous l’assure Science et Santé: « Pour ceux qui s’appuient sur l’infini et qui en font leur soutien, aujourd’hui est gros de bienfaits. » Science et Santé, p. vii.
