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La place de l'enfant au sein de la famille

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1976


Tous les peuples du monde ont assurément au moins une chose en commun: l'amour qu'ils portent aux enfants. Nous aimons tous vraiment les enfants, quelles que soient nos différences idéologiques, raciales ou religieuses.

C'est quand un ménage attend un bébé que l'amour paternel et maternel commence à fleurir. Cette expectative devrait s'avérer pleine de joie et d'espoir.

Chaque naissance peut s'accompagner d'espoir, l'espoir que la présence au monde de cet enfant se traduira peut-être par quelque chose de noble et de bon.

Comment éviterons-nous que ces belles espérances ne se ternissent, tandis que nous élevons nos enfants ? Le rôle de parent peut parfois sembler plus compliqué que l'on ne s'y attendait. Élever un enfant peut devenir chose pénible et ingrate.

Le verset suivant du troisième chapitre de la Genèse indique bien les ennuis qui souvent accompagnent les enfants dès qu'ils viennent au monde: « Il dit à la femme: J'augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur. » Gen. 3:16; Ce verset expose ce que la Science Chrétienne appellerait une conception mortelle et matérielle de la création.

Le livre de la Genèse contient deux récits (ou allégories) de la création. Le récit spirituel décrit l'homme comme étant très bon parce que créé à l'image et à la ressemblance de Dieu. L'autre dépeint Adam et sa famille comme ayant leur origine dans la poussière, comme étant imparfaits et mortels.

Si les parents penchent vers le concept mortel de la création, ils croient peut-être qu'un enfant est susceptible de leur causer du chagrin, et puisque (comme l'enseigne la Science Chrétienne) l'existence humaine n'est que la manifestation de la pensée humaine, la croyance négative qu'entretiennent les parents influencera l'enfant mentalement et physiquement.

Lorsqu'une maman se trouve accaparée par l'obligation quotidienne de s'occuper de ses enfants, elle est enlisée dans les sables mouvants du concept mortel. C'est ce qui la rend irritable, impatiente et insatisfaite. Et elle a ainsi une mauvaise influence sur les enfants — par sa mentalité et par l'exemple visible qu'elle donne.

Comment échapper à ces sentiments ?

Le meilleur moyen pour elle consiste à éliminer ce concept matériel qui fait qu'elle se sent emprisonnée, malheureuse, et à s'attacher au concept plus élevé, plus heureux de la création, concept qui déclare que l'homme est spirituel, conçu par Dieu à Sa propre image. Si la mère maintient le concept de son enfant en tant qu'enfant parfait de Dieu, il commencera à manifester les qualités idéales d'ordre, de bonté et de bonheur.

Le père ou la mère qui en est arrivé là peut se demander si c'est faire preuve de présomption ou d'égotisme que de voir son enfant comme image de Dieu. Toutefois la Bible nous persuade de reconnaître la véritable ascendance de l'homme. Par exemple, Jésus nous a dit d'être parfaits comme notre Père céleste. Et toute la Science Chrétienne est en harmonie avec cette prémisse: l'homme exprime la perfection de Dieu. Alors pourquoi ne pas revendiquer cette perfection spirituelle pour nos enfants et découvrir ainsi qu'ils sont une source de joie et un soutien ?

Dans Science et Santé, Mrs. Eddy, parlant de la naissance d'un enfant ou idée de l'Entendement divin, écrit ceci: « Bien que cette idée développe de plus en plus d'énergie, elle ne peut nuire à son milieu utile, pendant le travail qui accompagne la naissance spirituelle. » Et elle ajoute: « Lorsque cette nouvelle naissance a lieu, l'enfant de la Science Chrétienne naît de l'Esprit, naît de Dieu, et ne peut plus causer aucune souffrance à la mère. » Science et Santé, p. 463.

Comment la mère utilisera-t-elle d'une façon pratique cette vision de la perfection ?

Elle peut, avant comme après la naissance du bébé, s'entraîner mentalement à la vigilance spirituelle. Elle peut s'éviter des heures et des années d'angoisse, et aider en même temps son enfant, en tranchant mentalement dès le début les liens de la chair et en voyant qu'elle et l'enfant sont unis à l'Esprit. Ce faisant, elle se libérera d'un sens d'esclavage et trouvera le temps de faire valoir ses propres talents. Se plaçant elle-même et plaçant son enfant sous la garde de l'Esprit, elle se verra soulagée et libre. On peut ainsi éviter bien des souffrances, bien des heurts pénibles entre parents et enfants, entre frères et sœurs, entre mari et femme.

Ces conflits familiaux, d'où proviennent-ils ? On peut en faire remonter l'origine à la même fausse conception mortelle que voici: nos enfants sont créés dans la douleur et ils suivent cette même voie depuis leur naissance jusqu'à leur maturité. Pareille idée tendrait à nous duper au point de nous faire croire que les vilains traits de caractère sont hérités d'une mère ou d'un père humains.

Souvent, les enfants des autres causent plus de plaisir que les nôtres. En un certain sens, la façon dont ils se conduisent ne nous dérange pas. Ce détachement à l'égard des enfants avec lesquels nous n'avons aucun lien de parenté montre qu'à la base des dissensions se trouve la croyance aux liens de la chair.

Si les parents reconnaissent la chose, ils peuvent se référer, pour eux-mêmes et leurs enfants, au lignage divin. D'une ascendance spirituelle, on ne saurait hériter que de beaux traits de caractère. Fondés sur cette compréhension, les rapports familiaux atteindront sans effort à l'harmonie et à l'équilibre.

Avec l'aide de la Science Chrétienne, les parents peuvent également éviter l'erreur qui consiste à gâter les enfants. Gâter les enfants, c'est encourager l'égocentrisme, l'égoïsme et souvent l'ingratitude; cela signifie que, par une tolérance abusive, une attention excessive ou des cadeaux prodigués à l'enfant, l'importance de ce dernier s'enfle au-delà de toutes proportions.

Tout en continuant à rayonner de tendresse et de générosité, les parents peuvent faire en sorte que la famille centre ses affections sur Dieu et non sur un enfant. Ce faisant, l'enfant se tournera naturellement vers Dieu comme étant la source de l'amour et le Dispensateur de tout bien.

Non seulement on peut éliminer la faiblesse qui consiste à gâter un enfant, mais aussi l'autre extrême qui consiste à le négliger — voire à ne pas faire preuve d'amour, d'estime. La négligence déforme l'importance que revêt le père ou la mère. Les parents deviennent plus préoccupés de leurs activités et de leur épanouissement personnels que de ceux de l'enfant.

En fait, quand le père ou la mère néglige l'enfant, l'un et l'autre estiment que le soleil ne brille pas sur eux. Rien n'est pourtant plus simple que de sortir de l'ombre et de se planter en plein soleil. A la lumière de la Science Chrétienne, le père ou la mère peut se voir, et voir l'enfant, dans la lumière spirituelle où les rayons de l'amour et de la sollicitude de Dieu doivent apporter à l'un et l'autre une part égale de plénitude et d'estime.

Pourquoi les gens aiment-ils les enfants ?

L'enfant exprime l'innocence, la pureté, la douceur, le bonheur, la bonté. Ce sont là des qualités spirituelles et parfaites. Elles font partie du concept d'une création spirituelle parfaite. Elles représentent véritablement la nature divine.

Il n'y a aucune raison pour que les enfants en grandissant perdent ces belles qualités; elles peuvent s'épanouir, se développer. Des caractéristiques telles que la rébellion, l'entêtement, la paresse et l'étourderie font partie du concept mortel imparfait. Les parents peuvent aider leur enfant en maintenant dans leur pensée le bon concept — le concept pur — de celui-ci et en excluant l'image qui est contrefaçon.

C'est pour refléter toutes les joies de la perfection dans le cercle familial et au dehors que l'enfant fait son apparition au sein de la famille.

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