Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Progresser au sein de l'adversité

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1974


Comment transformer des circonstances adverses pour qu'elles donnent lieu à un bonheur durable ?

Les mérites de l'adversité échappent à la plupart des gens. Ce sont plutôt la chasse au plaisir et le désir d'éviter la souffrance qui semblent aller de pair en tant que forces motrices des hommes.

Mrs. Eddy nous dit: « L'homme est né libre: il n'est ni l'esclave des sens ni une sotte chiffe molle obéissant aux prétendus plaisirs et douleurs de la matière consciente d'elle-même. L'homme est l'image et la ressemblance de Dieu; tout ce qui est possible à Dieu est possible à l'homme en tant que reflet de Dieu. » Miscellaneous Writings, p. 183;

Dieu est l'Entendement, l'Ame, contrôlant l'homme et dispensant la liberté et la paix. Dieu est aussi la Vie, le bien toujours présent. L'harmonie est donc la règle dans l'univers de Dieu; la discorde et la souffrance n'y trouvent point de place. Étant Tout, le Seul et Unique, Dieu est le Principe qui règne de façon suprême et indiscutée. A tout jamais l'affliction est éliminée de l'univers de Dieu. Il faut donc la voir comme imposée à soi-même, n'ayant d'existence apparente que dans l'entendement mortel non informé et par consentement humain non éclairé.

Nous ne pouvons balayer à la légère ce cri: « Pourquoi dois-je passer par tout cela ? » Mais qui est ce « je » ? Certainement pas la ressemblance de Dieu, qui est à jamais à l'abri des épreuves. Ce « je » se rapporte forcément à un sens erroné de l'homme. Reconnaître et maintenir fidèlement que la véritable identité de l'homme est spirituelle, et réfuter la réalité de toute condition matérielle, dissipera les ténèbres mentales, et l'harmonie finira par s'établir dans notre existence. Au « pourquoi » de nos souffrances, la Science Chrétienne substitue le « comment » de l'harmonie, grâce à la compréhension que l'homme est exempt de tout mal.

La vie de Christ Jésus est l'histoire d'un homme qui, à un degré sans précédent, progressa au sein de l'adversité et en triompha. Le concept qu'avait Jésus de sa véritable nature peut être le mieux rendu par ses propres paroles: « Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût. » Jean 17:5; Ses victoires sur les inharmonies de la chair grâce à sa démonstration du Christ, indiquent la nécessité fondamentale de se défaire de la croyance à la vie dans la matière. Il montra pour tous les temps que les maladies des sens peuvent stimuler la régénération et la guérison.

« L'existence mortelle est un songe; l'existence mortelle n'a pas d'entité réelle, mais elle dit: “Je suis” »,Science et Santé, p. 250; écrit Mrs. Eddy. La manière de mettre fin au songe de la souffrance physique réside dans la reconnaissance de la perfection, de la plénitude et de l'intégralité actuelles de l'homme en tant qu'image de l'Esprit. La reconnaissance persistante de cette vérité, associée à la patience, à l'amour et à la gratitude exprimés dans la vie quotidienne, dissiperont le songe d'un corps malade.

Paul dit: « Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j'ai été connu. » I Cor. 13:12; Ne se pourrait-il pas que le « alors » dont il est question se rapporte en réalité à l'état spirituel présent de l'homme plutôt qu'à un état futur ?

Si les épreuves nous enseignent à nous défier de l'évidence des sens, elles sont, dans cette mesure, des expériences salutaires. Quand cette évidence se rapporte à un corps malade, la leçon est vite apprise. Mais l'avantage des épreuves provoquées par la croyance à des sensations agréables ressenties par ce même corps est moins évident. Pour notre bien spirituel, les épreuves nous imposent le choix d'abandonner nos façons matérielles de vivre. Elles purifient nos mobiles et nous conduisent progressivement dans la vie éternelle, la conscience du bien.

La Bible affirme: « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. » Rom. 8:28; Il est intéressant de remarquer que la nouvelle traduction française œcuménique de la Bible donne comme l'une des autres traductions possibles d'une partie de ce texte: « Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l'aiment. »

Notre époque de loisirs croissants semble moins encline que toutes les précédentes à admettre les avantages de l'adversité pour atteindre au bonheur durable. Évidemment l'adversité n'est pas souhaitable en elle-même ! Son utilité réside dans son effet stimulant sur l'activité mentale et spirituelle. Son bienfait consiste à hâter notre prise de conscience de notre être réel indépendant, spirituel. De plus, comment des circonstances adverses pourraient-elles prétendre peser plus longtemps sur notre vie, si elles sont privées de tout soutien dans notre conscience ?

Le travail, même exigeant et difficile, peut être considéré comme l'un des moyens d'exprimer notre valeur. Ceci peut être accompli par la compréhension que l'Entendement assigne un rôle unique à chacune de Ses idées, ou expressions. Nous n'avons pas à être des esclaves modernes à une époque mécanique, ni de las participants à des activités sans joies. Notre rôle consiste à développer et à faire fructifier pour le bien de l'humanité les talents que le créateur a conférés à Ses enfants. Le temps libre peut être abordé avec une appréciation perceptive des possibilités qu'il offre de progresser personnellement en servant une cause digne.

Nous lisons dans Science et Santé de Mrs. Eddy: « Le chagrin est salutaire. C'est grâce à de grandes tribulations que nous avons accès au royaume. Les épreuves font voir la sollicitude de Dieu. » Science et Santé, p. 66. Là où le sens mortel voit l'adversité, nous pouvons reconnaître une occasion donnée par Dieu de progresser moralement et spirituellement.

Par suite de leur infidélité au seul Dieu soutenu par Moïse, les enfants d'Israël errèrent à travers les déserts, au propre et au figuré, jusqu'à ce que, brutalement réveillés par des circonstances adverses, ils reconquissent un sens de leurs obligations morales.

En tant que citoyens, comme les enfants d'Israël, ou en tant qu'individus, comme Paul, que les tribulations incitèrent à l'action, nous pouvons faire dans notre vie l'expérience de ce que vaut l'adversité. Nous unissant pour préserver ce qui, dans la société, est sain et noble, nous attaquant au péché qui semble encore nous enchaîner, nous contribuerons effectivement à l'avènement du royaume de Dieu sur la terre. Ne devrions-nous pas nous réjouir de savoir que nous établissons pas à pas, quelles que soient les circonstances, notre unité avec notre Père-Mère, Dieu ?

L'adversité peut nous ouvrir la porte vers la compréhension de la relation ininterrompue de l'homme avec son Créateur. Considérée sous cet angle, elle aide à nous ramener au bercail.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / août 1974

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.