Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Comprendre ce qu'est la guérison en Science Chrétienne

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1974


L'univers matériel est un univers fait de croyances. Le Christ, la Vérité, tel que l'a enseigné et démontré Christ Jésus, tel qu'il est activé de nos jours par la Science Chrétienne, nous sauve de ces croyances. Cette Vérité salvatrice les corrige, les améliore, jusqu'à ce qu'elles cèdent enfin aux lois divines dont elles sont la contrefaçon.

Examinons ensemble trois de ces croyances qui produisent un effet considérable sur la pratique de la guérison en Science Chrétienne et voyons comment la Science du Christ nous aide à les corriger. Il s'agit de: la croyance selon laquelle la maladie, ou discorde de toute espèce, serait extérieure à la conscience; la croyance selon laquelle la santé et l'harmonie résultant du traitement en Science Chrétienne constituent un changement physique; et la croyance, peut-être l'une des plus subtiles, selon laquelle la santé résiderait en la matière et en dépendrait.

Quand nous avons à faire face à quelque situation discordante, mieux nous veillerons à reconnaître qu'il s'agit d'une fausse croyance, et plus nous serons rapidement à même d'y appliquer la loi spirituelle. Nous ne saurions appliquer la vérité, qui est spirituellement mentale, à une condition physique que nous supposons hors de la conscience. Tant que nous croirons que le problème est quelque chose de physique, nous ne parviendrons pas à y faire quoi que ce soit. Mais si l'on résout les conditions physiques en ces pensées ou croyances dont elles émanent, alors on peut échanger ces croyances contre des idées spirituelles. Comme Mrs. Eddy nous l'enseigne dans Science et Santé: « La métaphysique résout les choses en pensées, et remplace les objets des sens par les idées de l'Ame. » Science et Santé, p. 269; Tenter d'appliquer des énoncés de vérité à des conditions physiques, ce n'est pas de la métaphysique. « C'est du charlatanisme mental de faire de la maladie une réalité — de la tenir pour quelque chose que l'on peut voir et sentir — et d'essayer ensuite de la guérir par l'Entendement », ibid., p. 365; dit encore Mrs. Eddy.

Quand quelqu'un a été guéri grâce au traitement de la Science Chrétienne, il est d'une importance primordiale aussi d'apprendre exactement ce qui est arrivé. Voici ce que cette personne aura vécu: la fausse croyance aura cédé à la loi spirituelle; ce n'aura pas été un changement de la matière, opéré tant soit peu mystérieusement au moyen de la prière.

Si nous comprenons que la croyance produit tous les prétendus effets physiques, nous pouvons voir qu'à mesure qu'elle s'amende ou s'améliore, ce qu'elle produit s'améliore de même. Et alors nous commençons à comprendre combien il est nécessaire de spiritualiser notre conscience par l'étude de la Bible et des œuvres de Mrs. Eddy. A propos de l'homme, le livre des Proverbes déclare: « Il est tel que sont les pensées dans son âme. » Prov. 23:7; Ce que nous pensons, nos croyances conscientes ou inconscientes, et notre expérience humaine y compris notre corps, ne sauraient guère plus différer entre elles que les photos composant un film et les images que l'on projette sur l'écran.

Si quelqu'un croit qu'une maladie ou n'importe quelle autre condition déjà guérie, était authentique et physique, alors il est susceptible de la voir réapparaître. Mais s'il a par contre appris que la maladie était une croyance et que la condition physique améliorée atteste que, en l'occurrence, la croyance a cédé à la vérité spirituelle, alors il n'en a plus peur et elle disparaît de sa pensée.

Il m'est arrivé quelque chose qui pourrait illustrer ce point. Depuis quelques semaines je lisais Science et Santé et quelques numéros du Christian Science Sentinel, et ce sans songer à être guérie de quoi que ce soit. Lors d'un de mes rendez-vous réguliers avec un chirurgien, je lui fis remarquer une grosseur que j'avais sur le corps. Apparemment très inquiet, il m'inscrivit le nom d'un spécialiste, me recommandant d'aller le voir aussitôt car, selon lui, il fallait faire disparaître cela d'une main experte, sous peine de voir la chose réapparaître.

Tout en rentrant chez moi, je songeai à ce que j'avais lu sur la Science Chrétienne et au fait que si c'était vrai (et j'en étais convaincue), elle pouvait guérir cette grosseur. Mais, tout à fait par erreur, je m'imaginai que je n'en savais pas assez sur la Science Chrétienne pour demander de l'aide à un praticien. Et je résolus de continuer à étudier. Quand je me sentirais prête, j'irais trouver un praticien et trouverais la guérison avec son appui. Et puis je me dis: « Mais c'est déjà beaucoup plus gros qu'avant, en peu de temps; et si d'ici là ça grossissait davantage... et puis si c'était quelque chose qui devient dangereux quand on le néglige ? Mais au fond, continuai-je à raisonner, je ne vois pas la différence que la taille de cette chose puisse faire ? Une grosse erreur n'a guère plus de réalité qu'une petite. Et son nom, quelle importance cela peut-il avoir ? Si ce n'est pas quelque chose de réel, son nom ne fera pas la plus petite différence à l'égard de la vérité qui la détruira. »

Je déchirai le papier portant l'adresse du spécialiste, et à partir de ce moment-là je me mis à étudier chaque jour la Leçon-Sermon comme indiquée dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne, ne lisant pour ainsi dire que cela et des périodiques de la Science Chrétienne. Quelques mois s'étaient écoulés et en fait j'avais jusque-là oublié l'existence de cette grosseur. Je me sentais très découragée: il me semblait que je n'en savais guère plus sur la Science Chrétienne qu'au début. Et je me posai soudainement la question: « Bon, mais cette grosseur, qu'est-ce que je vais en faire ? » Et, la cherchant de l'œil, je vis qu'elle avait disparu. Et je m'entendis m'exclamer: « Mais évidemment, voyons, elle n'a jamais existé ! »

Désireuse de savoir comment cette guérison s'était opérée, je pris rendez-vous avec une praticienne. Lui rapportant le raisonnement que je m'étais tenu ce jour-là en rentrant chez moi, elle me dit: « Mais voyons, mon amie, vous aviez expulsé la chose hors de votre conscience: c'est là le seul endroit où elle se soit jamais trouvée ! » Plus de vingt ans se sont écoulés depuis, la grosseur n'a jamais reparu.

Voilà comment j'ai commencé à comprendre ce qu'est la guérison en Science Chrétienne, compréhension qui s'est accrue avec chaque nouvelle guérison depuis lors, et qui est nécessaire pour avancer régulièrement vers le but que nous nous sommes fixé et qui constitue une résurrection totale nous arrachant à la croyance que la vie réside en la matière. Christ Jésus nous a dit: « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » Jean 8:32; En fait, la Vérité nous libère d'une fausse croyance plutôt que d'un problème physique. Bien que selon le sens humain cette libération semble constituer un changement physique, et nous sommes reconnaissants de n'en plus souffrir, il importe que nous sachions ce qui s'est réellement passé et que cela a eu lieu dans la conscience.

La troisième croyance dont nous parlions plus haut, c'est ce que Mrs. Eddy décrit comme une croyance « concernant la santé »: « On devra, nous dit-elle, enseigner à une illusion de santé, comme à une illusion de maladie, à sortir d'elle-même pour arriver à la compréhension de ce qui constitue la santé; car l'état physique est affecté par un changement de croyance, que ce soit concernant la santé ou la maladie. » Science et Santé, p. 297;

Parfois, nous continuons de croire, consciemment ou inconsciemment, qu'une bonne santé, une bonne vue, l'oreille fine, l'intelligence ou le succès dépendent de certaines conditions physiques, qu'ils sont la conséquence d'un organisme sain, d'un corps vigoureux, d'une bonne ascendance ou de la, personnalité et du talent humains. Nous pouvons même croire que notre étude de la Science Chrétienne, quelle qu'en ait été l'étendue, a contribué à la continuité de ces prétendues bonnes conditions matérielles. Cette attitude est dangereuse: en effet elle nous induira peut-être mollement à croire que la matière, une illusion, peut être rendue meilleure, plus saine et plus riche; ou bien que l'Esprit, tout ignorant de la matière qu'il est, peut perpétuer quelque chose dont l'origine est matière. De plus, elle nous laisse à la merci de la perte de ces qualités et facultés que nous estimons être le résultat de conditions matérielles, et ce, aussitôt que ces conditions se modifient en raison de l'âge, de la maladie ou par accident.

Par exemple quand on voit normalement, on est enclin à se dire: « J'ai une bonne vue. » Mais si elle faiblit, on s'y réfère comme à une croyance de vue insuffisante. Mais en termes d'organes matériels, une vue normale n'est-elle pas une croyance, exactement au même titre qu'une mauvaise vue ? Tant que la vue, l'ouïe, la santé et même les affaires sont bonnes, nous devrions enseigner à ces illusions de santé à sortir d'elles-mêmes. Alors, non seulement nous arriverions à comprendre ce qui constitue la vue, l'ouïe, le succès, mais encore nous arriverions à être exempts des hauts et des bas, des prétendus conditions et stades afférents aux illusions de santé.

Cette éducation, ou croyance en progrès, c'est la régénération spirituelle. Ce n'est pas un exercice intellectuel; il doit se fonder sur le désir sincère de comprendre Dieu et Sa création. Nous devons avoir pour but de voir le néant de la matière, non d'essayer d'en posséder davantage ni de l'améliorer. Il ne faut pas non plus mettre provisoirement la croyance à l'écart, jusqu'à ce que l'on soit guéri; le désir de connaître la vérité doit être sincère et profond. L'état physique inchangé témoigne du fait que la croyance erronée n'a pas réellement cédé.

Certaines croyances sont plus opiniâtres que d'autres. Cela vient de ce que leurs racines sont implantées dans les fondements mêmes de l'existence matérielle, dans la croyance qu'il y a vie dans la matière. Une tache faite sur un tissu s'enlève; mais pour faire disparaître un défaut dans une étoffe, il faut la retisser. L'univers de l'Esprit, Entendement, ainsi que ses lois divines dont Mrs. Eddy eut la révélation et qu'elle consigna dans ses écrits, nous permettent d'atteindre aux fondements de la croyance erronée, de la corriger et de l'améliorer jusqu'à ce que le tissu de fausses croyances tout entier disparaisse — qu'il cède aux faits spirituels de l'être. N'est-ce pas là la transformation à laquelle l'apôtre Paul nous exhorte lorsqu'il dit aux Romains: « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait » ? Rom. 12:2.


Dès maintenant, nous ne connaissons
personne selon la chair ;
et si nous avons connu
Christ selon la chair,
maintenant nous ne le connaissons
plus de cette manière.
Si quelqu'un est en Christ,
il est une nouvelle créature.
Les choses anciennes sont passées ;
voici, toutes choses sont devenues nouvelles.

II Corinthiens 5:16, 17

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / août 1974

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.