Mary Baker Eddy dit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 14): « Devenez conscient un seul moment du fait que la Vie et l'intelligence sont purement spirituelles, — qu'elles ne sont ni dans la matière ni matérielles, — et alors le corps ne fera entendre aucune plainte. Si vous souffrez d'une croyance à la maladie, vous vous trouverez soudainement guéri. » Telle fut effectivement ma première expérience en Science Chrétienne. Christian Science: Prononcer ’kristienn ’saïennce. Voici comment les choses se déroulèrent.
Depuis environ six mois je souffrais de ce qui avait été diagnostiqué comme un mauvais état cardiaque et je craignais de mourir. J'avais lu et relu les quatre Évangiles dans l'espoir d'y trouver une explication quelconque aux guérisons de Jésus, mais je n'avais pas réussi. Puis, une de mes belles-sœurs, qui étudiait la Science Chrétienne et qui habitait à quelque distance de chez moi, fit l'effort de venir me voir. Elle me dit que je pouvais être guérie par la Science Chrétienne qui guérit de la manière dont Jésus guérissait. Elle me donna quelques explications et bien que cela me fît plaisir de l'entendre parler, je ne compris pas ce qu'elle disait.
Comme il n'y avait pas de praticien de la Science Chrétienne dans la ville, elle rendit visite au Premier Lecteur de la filiale de l'Église du Christ, Scientiste; il déclara qu'il viendrait me voir si je voulais, mais je n'en avais aucun désir. Quand elle rentra chez elle, ma belle-sœur m'abonna pour trois mois au Christian Science Sentinel et puis un dimanche le Premier Lecteur et sa femme s'arrêtèrent chez moi en rentrant de l'église. Ils me remirent un Science et Santé, un Christian Science Journal et la biographie de Mrs. Eddy par Sybil Wilbur. Je lus tout cela en partie, et je me sentais mieux sans toutefois en comprendre le sens. Le mot « vérité » se répétait si souvent que, frustrée jusqu'au fond du cœur, je me dis comme Pilate: « Qu'est-ce que la vérité ? » (Jean 18:38.) J'abandonnai la lutte et retombai dans mon désespoir.
Puis un jour le Premier Lecteur frappa à notre porte au cours d'une tournée de vente de bons de la défense nationale. L'ayant invité à entrer, je l'interrogeai sur la Science, car bien que n'ayant encore rien compris de ce que j'avais lu ou entendu, j'avais certes le désir de comprendre. Cet étudiant de la Science Chrétienne m'expliqua ma véritable relation à Dieu et je finis par comprendre que cette relation à Dieu était mon seul véritable lien avec quoi que ce fût, et qu'en tant que Son image et ressemblance spirituelles, je n'étais pas matérielle. Je vivais dans l'Esprit, dans l'Entendement et ne pouvais absolument pas être malade à moins que Dieu ne le fût, ce qu'il ne pouvait pas être, bien entendu. Cette vérité inonda ma pensée à tel point que j'eus une guérison instantanée.
Tout d'abord je demeurai tout à fait inconsciente de la présence de ce Scientiste Chrétien et de tout ce qui m'entourait; je me sentis comme baignée dans une lumière infiniment blanche et dans une paix parfaite. Après quoi je murmurai: « Ainsi donc, c'est ça ? » et le Scientiste me répondit: « Mais oui, vous aviez cru qu'il fallait forcer l'issue, alors que c'était si simple que vous ne vous en aperceviez pas ! » Avant de partir il m'invita à venir à l'église à la prochaine occasion. Une fois seule, je restai émerveillée devant ce qui venait de se produire. Je ne pouvais contenir ma joie. Je me sentais des ailes. J'étais bien. J'avais touché le bord du vêtement de la Vérité. Je me regardai et voilà que ce mortel malade et mourant avait disparu. Il n'y avait qu'un rayonnement spirituel.
Les enfants faisaient les travaux de ménage après l'école, mais comme je ne m'étais jamais sentie si bien, je me mis à nettoyer la cuisine. Au retour des enfants, tout était en ordre et le dîner était sur le feu.
Le dimanche, j'ai assisté au service de l'église qui à l'époque avait lieu dans une salle tout au haut d'un long escalier. Alors que trois jours auparavant je ne pouvais traverser une chambre que péniblement, une série de marches comme celles-là ne présentait maintenant plus de problème. C'est à peine si je me rendais compte que je les montais. Le service était si paisible, si tranquille, c'était comme si je n'étais jamais allée à l'église auparavant.
Chaque fois que j'en avais l'occasion, je lisais Science et Santé et j'appris par cœur « l'exposé scientifique de l'être » que j'avais entendu lire à l'église et qui me semblait être l'abrégé absolu de la Science de l'être. Il comprend ces mots (p. 468): «L'Esprit est Dieu, et l'homme est Son image et Sa ressemblance. Donc, l'homme n'est pas matériel; il est spirituel. » Il y a de cela plus de vingt-cinq ans, mais le souvenir de ce « seul moment de conscience divine m'a soutenue au cours des ans à travers quelques dures expériences.
Je suis reconnaissante pour l'aide des praticiens et des étudiants de la Science Chrétienne, pour le cours d'instruction, pour cette religion belle et pratique que nous a donnée Mrs. Eddy, pour Christ Jésus, le chef et le consommateur de notre foi (voir Hébr. 12:2), et pour Dieu, qui est ma Vie.
Hanover (Ontario), Canada