Les gens rêvent parfois, tout éveillés, au plaisir qu'ils auraient à posséder beaucoup d'argent. Peut-être pensent-ils aux jeunes de la famille que quelque argent arrangerait bien, aux finances de l'église qui ont besoin d'être soutenues, à l'amie qui, face à la vie chère, a de la peine à joindre les deux bouts avec sa pension. Peut-être aussi leur vient-il à la pensée une centaine d'autres situations dignes d'intérêt et auxquelles ils aimeraient, à l'époque des cadeaux, apporter leur soutien s'ils en avaient les moyens.
La Science Chrétienne maintient que nous avons tous vraiment les moyens d'aider nos amis et notre prochain d'une façon pratique. Elle nous parle de l'abondance que Dieu dispense impartialement, et elle montre comment la compréhension du fait divin qu'il a déjà pourvu abondamment à tous les besoins humains peut nous conduire à donner intelligemment une partie de ce que nous paraissons humainement posséder. Cette action de donner ouvre la porte à un monde de dons spirituels venant de Dieu grâce auxquels il est pleinement répondu à tout besoin.
Christ Jésus n'était pas un homme riche au sens où le monde entend la richesse; cependant ce fut le plus grand et le plus efficace de tous les donateurs. Il donna de la nourriture aux affamés, la santé aux malades, la consolation aux affligés, la vue aux aveugles. Les personnes réceptives qui demandaient son aide ne partaient pas sans avoir reçu satisfaction.
Mais le Maître ne prétendit jamais que c'était lui le dispensateur de la nourriture, de la santé, de la vie et de l'amour que les autres recevaient par son ministère. Il insista sur le fait que Dieu est le seul Dispensateur, Celui qui pourvoit à tout, la source de tout bien, subvenant à tout moment aux besoins de Ses enfants. Lorsque quelqu'un appela Jésus « bon maître », il dit: « Pourquoi m'appelles-tu bon ? Il n'y a de bon que Dieu seul. » Marc 10:17, 18; Il orientait les gens vers Dieu chaque fois qu'une tendance se manifestait de le prendre pour un bienfaiteur indépendant et personnel dispensant dons et guérisons. Il ne prétendait pas usurper le pouvoir qu'a Dieu de subvenir aux besoins humains et ne voulut pas laisser les autres croire qu'il usurpait ce pouvoir. Lorsqu'il enjoignit à ses disciples de secourir leurs semblables, il fit ressortir qu'eux non plus n'étaient pas à l'origine des bienfaits qu'ils apportaient aux autres. Il dit: « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. » Matth. 10:8;
Quel sens prennent ces paroles pour ceux qui, aujourd'hui, suivent Christ Jésus ?
Puisque le Maître enseigna à ses disciples que Dieu donne la nourriture à tous Ses enfants et prend soin d'eux, c'est forcément, pour un chrétien, faire preuve d'une sorte d'infidélité que de croire qu'il lui faille subvenir au besoin de quelqu'un, besoin auquel le Père n'aurait pas répondu. Ce serait accepter la croyance que l'œuvre de Dieu n'était pas bien faite, et qu'il ne réussissait pas à subvenir avec une impartiale libéralité aux besoins de tous Ses enfants. Mais la vérité, c'est que, quelle que soit l'évidence mortelle de pénurie, Dieu a donné à Ses enfants tout ce qui est bon, et chacun d'eux, dès maintenant, possède tout en abondance.
Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé: « Dans la Science divine, c'est Dieu, le Principe divin de l'être, qui sustente l'homme. La terre, au commandement de Dieu, produit la nourriture nécessaire à l'homme. Sachant cela, Jésus dit un jour: “Ne soyez point en souci de votre vie, de ce que vous mangerez ou de ce que vous boirez,” — n'empiétant pas sur les prérogatives de son créateur, mais reconnaissant que Dieu, le Père et la Mère de tous, peut nourrir et vêtir l'homme ainsi qu'il vêt les lis. » Science et Santé, p. 530;
Dieu est l'Amour divin, et Ses dons consistent en qualités dérivées de Son être spirituellement riche — des qualités telles que l'amour, la vie, l'épanouissement, l'inspiration, la sécurité, le bonheur, la perception spirituelle, la satisfaction et la paix. Ces qualités de l'Esprit constituent la véritable substance, et elles sont tangibles pour l'humanité sous les espèces d'abondantes ressources humaines. Lorsqu'elles sont comprises et focalisées dans la pensée au moyen de la gratitude selon l'enseignement de Christ Jésus, elles répondent à tous les besoins.
Ainsi, il n'est pas nécessaire de posséder beaucoup d'argent pour aider une autre personne d'une façon pratique. Il nous faut comprendre la vérité concernant les abondantes libéralités de Dieu à l'égard de cette personne et en être reconnaissant.
La Bible raconte que, lorsqu'un mendiant demanda de l'argent à Pierre et à Jean à la porte du temple, Pierre lui répondit: « Je n'ai ni argent, ni or; mais ce que j'ai, je te le donne: au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche. » Actes 3:6; Le résultat fut que cet homme, infirme de naissance, devint immédiatement capable de marcher. A coup sûr, cette guérison était le plus beau cadeau que cet homme eût pu recevoir, et cependant, il ne coûta aux disciples rien de plus qu'une foi compréhensive.
Faisant allusion à ces paroles de Pierre prononcées si longtemps auparavant, Mrs. Eddy écrit dans son poème Christ and Christmas:
A jamais présent, généreux, libre,
Le Christ paraît au sein des ténèbres ;
Et dans sa miséricorde pour vous et moi,
Il intronise la santé.Chr., p. 27.
C'est le Christ, la vraie idée de Dieu et la compréhension de Sa manifestation spirituelle, l'homme parfait, richement pourvu, qui est le guérisseur et le canal par lequel les hommes reçoivent tout ce qu'ils désirent ou dont ils ont besoin.