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La spiritualisation de la pensée par le contrôle de sa qualité

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1974


Selon l'opinion populaire, la pensée est un produit du cerveau — d'une sorte d'ordinateur qui emmagasine et traite les renseignements d'ordre matériel. Une telle croyance est fondée sur la supposition erronée que l'homme est un mortel vivant dans un univers matériel.

La Science Chrétienne enseigne l'opposé même de cette croyance en se référant au récit de la création présenté dans le premier chapitre de la Genèse, et qui révèle l'existence d'un seul créateur, Dieu, qui créa tout et fit en particulier l'homme à Sa propre ressemblance — « Dieu créa l'homme à son image. » Ce chapitre dévoile aussi que « Dieu vit tout ce qu'il avait fait et voici, cela était très bon. » Gen. 1:27, 31;

En partant de cette base, nous pouvons voir que toute pensée réelle a pour origine l'unique créateur, l'unique Entendement, qui est toute intelligence et toute sagesse. La véritable connaissance est spirituelle et bonne et toujours accessible.

Jésus accepta sa relation à Dieu en tant que Son Fils. Revendiquant son identification avec le pouvoir-Christ, Jésus prouva l'immortalité de l'homme et triompha de tout obstacle mortel ou croyance matérielle. La Science Chrétienne reconnaît que ce même pouvoir-Christ est l'expression de l'intelligence divine venant à l'homme de l'unique Entendement infini, Dieu. Le cerveau, la matière, ne pouvait être inclus dans la création spirituelle.

Lorsque nous revendiquons notre héritage d'enfants de Dieu, nous cherchons continuellement à reconnaître et à choisir les pensées qui sont spirituellement bonnes, à l'image de Dieu. En même temps, nous apprenons à rejeter les pensées erronées, ou suggestions de l'entendement mortel. Mrs. Eddy écrit: « Les bonnes pensées sont une armure impénétrable; revêtus de cette armure vous êtes entièrement à l'abri des attaques de l'erreur quelle qu'en soit la nature. Et non seulement vous êtes vous-mêmes en sécurité, mais tous ceux sur qui reposent vos pensées en bénéficient. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 210;

Dans la mesure où chacun marche sur les traces de Christ Jésus, la pure pensée-Christ devient sa norme, ou modèle, servant à mesurer la qualité de la pensée et de l'action. Dans ses enseignements et leur application, Jésus mit l'accent sur la nécessité de contempler seulement ce qui est bon en nous-mêmes, en nos semblables et dans tout le monde environnant. Il s'attachait constamment à un concept juste et pur de l'homme.

Au cours de son épreuve dans le désert, Jésus fut tenté par le diable (les pensées erronées) l'induisant à croire que le pouvoir dont il faisait la démonstration était une possession humaine et personnelle. La suggestion se présenta au Maître qu'il pouvait en donner la preuve en changeant les pierres en pain ou en se jetant sans dommage du haut du temple. Mais Jésus perça à jour la tentation. Il savait que Dieu est la seule cause véritable et le seul vrai créateur, la source de toute pensée et de toute action justes, et il rejeta immédiatement avec force chacune des suggestions du mal.

Toujours conscient de son unité avec Dieu, Jésus était en mesure de conserver un parfait état de pensée en présence des foules qui lui présentaient des images de difformité, de discordance et de maladie. Un tel état de conscience Christ avait le pouvoir de rectifier les conceptions erronées. Le Nouveau Testament fourmille de récits sur la façon dont Jésus guérissait — là où il y avait réceptivité de pensée — les concepts matériels erronés concernant l'homme, qu'il s'agît de cécité, de difformité, de péché ou de mort.

Mrs. Eddy nous a donné des règles à suivre pour être assurés d'avoir constamment de bonnes et puissantes pensées qui clarifient nos concepts du corps, de la famille, des affaires ou de l'église. Par exemple, elle écrit: « Fixez votre pensée fermement sur les choses permanentes, bonnes et vraies, et vous les ferez entrer dans votre expérience dans la mesure où elles occuperont vos pensées. » Science et Santé, p. 261. Si nous devons évaluer nos pensées d'après ces normes, il nous faut apprendre à reconnaître ce qui est permanent, bon et vrai.

Pour être permanente, la pensée doit être spirituelle. Elle doit glorifier Dieu et être une bénédiction pour les autres.

En ce qui concerne notre façon de penser, nous pourrions nous poser ces questions: Est-elle bonne pour moi, pour mon voisin, mon patron, mes enfants, mes parents ? Estelle véridique et honnête ? Est-elle juste — appuyée sur des faits prouvés, ou bien est-elle basée sur de simples ragots, des ouï-dire, des raisonnements ou sur l'opinion populaire ? Voilà quelques façons utiles de procéder dans la pratique du contrôle qualitatif de nos pensées.

On peut arguer qu'il est difficile de contrôler ses pensées alors qu'il y a tant de distractions et de tentations. Le Principe, l'Entendement, est évident dans la grandeur et la plénitude mêmes de l'univers réel et dans l'homme, la merveilleuse idée spirituelle de l'Entendement. L'homme, l'image et la ressemblance parfaites de Dieu, exprime Ses qualités qui comprennent l'intelligence et la capacité d'exprimer celle-ci d'innombrables façons. Aussi quand il nous vient des pensées qui ne sont pas conformes aux normes des « choses permanentes, bonnes et vraies », nous sommes à même de les rejeter avec force, comme le faisait Jésus. Il parlait avec une autorité constante, car il comprenait son union avec Dieu et la reconnaissait constamment.

Chacun a l'occasion de réaliser une mesure de plus en plus grande de la perfection démontrée par Christ Jésus, au moyen de la discipline individuelle du penser correct. En Science Chrétienne, il est possible de travailler à partir du Principe pour maintenir un bagage honnête et un courant constructif de pensées.

Un homme d'affaires, étudiant de la Science Chrétienne, qui avait appris qu'une confiance suivie en Dieu lui donnait un sens croissant de maîtrise sur les obstacles matériels, vit Dieu en tant que Principe et s'aperçut qu'en prenant le Principe comme point de départ de chaque projet, il pouvait s'attendre à des résultats parfaits.

Lorsqu'il devint membre d'une compagnie dans le dessein de lancer en partant de zéro une nouvelle branche de cette organisation, il mit à profit ce nouvel emploi comme une occasion d'étudier à fond tout ce qu'il put trouver dans les écrits de Mrs. Eddy au sujet du Principe. Pendant trois mois, alors qu'il établissait le programme préliminaire de cette entreprise, il vit clairement que la qualité est un attribut de Dieu, le Principe. Cette compréhension s'accrut jusqu'à ce que la qualité devînt un concept complet, une façon de penser au sujet de toutes les fonctions impliquées dans l'exploitation de la nouvelle branche.

Quand il choisit l'équipe de direction, il rechercha chez les postulants les bonnes qualités telles que l'intégrité, l'impartialité, le respect d'autrui, la pensée sans préjugés et les capacités. Il savait que l'esprit de tromperie ne pouvait influencer ceux qu'il engageait. En appliquant de cette façon sa compréhension du Principe, il fut délivré d'un sens de responsabilité personnelle.

Le Principe, exprimé dans la qualité et l'intégrité, devint la dominante de toute l'opération et fut reflété dans la conception des produits, les relations entre les employés et la direction, la qualité du service offert aux clients et l'accueil favorable de cette branche de la compagnie dans la vie locale. Chaque employé en vint à se rendre compte que la qualité n'était pas l'apanage des sections de mécanique et de fabrication, mais que c'était une attitude de pensée que l'on désirait trouver en chaque exécutant, depuis le président-directeur général jusqu'au réceptionniste et au réparateur du produit à domicile.

La fidélité du directeur au Principe fut bien des fois mise à l'épreuve. Il y eut des problèmes concernant les prototypes, des arrêts dus au matériel, des erreurs de fabrication, des fluctuations dans les rapports avec les ouvriers. Dans chaque cas, le directeur déclara que les vérités spirituelles émanant du Principe étaient la réalité et il sut qu'il n'était pas confiné à la connaissance matérielle, mais qu'il avait accès à l'intelligence divine que reflète l'homme. En conséquence, grâce à la prière et à son désir fervent d'agir pour le bien des employés et de la compagnie, il fut en mesure d'établir avec la main-d'œuvre des relations harmonieuses qui durent encore.

La nouvelle branche atteignit la notoriété pour la qualité de son produit et, ce qui est plus important, pour la qualité de la main-d'œuvre et son remarquable niveau de rendement. Elle est considérée comme un modèle d'excellence et de succès dans le corps de métier, dans l'industrie et dans la localité — ce qui fut dûment rapporté par la presse locale.

Pour le directeur de la branche, cette expérience commerciale fut une application pratique des enseignements de la Science Chrétienne. Grâce à son étude fervente, sa pensée fut disciplinée et orientée dans une direction plus spirituelle. Tous ceux avec lesquels il travaillait dans cette entreprise bénéficièrent des résultats obtenus.

En nous efforçant de rechercher et de connaître d'une façon suivie la cause spirituelle de tout ce qui se présente à nous, nous constaterons que la qualité de nos pensées s'élève progressivement. Cette croissance hors de la croyance matérielle nous permet de maîtriser les limitations et les obstacles mortels, et elle continuera ainsi jusqu'à ce que nous reconnaissions pleinement que notre véritable individualité spirituelle est l'image et la ressemblance parfaites de Dieu.

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