Toute désolée, en rentrant à la maison, au lieu de pousser la porte, Paulette s’assied sur le seuil. « Je n’aime pas cette nouvelle école », murmure-t-elle entre ses dents. Depuis un mois qu’elle y allait, elle n’avait pas encore réussi à se faire une seule amie. Et toute chagrine, elle passe en revue les événements de la journée.
Au cours de la récitation française, elle s’était trompée et toute la classe s’était esclaffée. A la sortie, quelques garçons l’avaient taquinée.
Refoulant ses larmes, elle se dépêchait de rentrer et trois autres filles de sa classe l’avaient dépassée d’un bon pas, puis se retournant, elles avaient ri: Paulette était bien certaine qu’elles se moquaient d’elle. Sans y penser, elle ramassa le gros canif que son frère avait oublié là; en essayant de le fermer, il glissa entre ses doigts et elle se coupa profondément.
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