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Poursuivre sa route au lieu de réagir à l'erreur

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1973


Il y avait encore à Londres, quand avec mon frère et ma sœur nous étions tout enfants, des chevaux tirant des charrettes; et pas de feux de signalisation. Maman nous recommandait toujours de leur céder le passage parce qu'ils avaient tellement de mal, avec leurs lourdes charges, à s'arrêter et à repartir. C'était moins dur pour eux de continuer sans interruption.

J'y ai souvent repensé depuis, au regard des progrès que l'on accomplit en direction de l'Esprit. L'homme qui a décidé d'harmoniser toujours davantage son existence avec Dieu, a indubitablement besoin de prier en vue de maintenir le rythme ininterrompu du bien toujours croissant. Il ne pourrait se permettre de laisser les suggestions agressives d'apathie, du doute, d'une attraction contraire, du désenchantement devant un dur labeur, ni entraver ses progrès ni le forcer à repartir à zéro.

Mrs. Eddy écrit: « L'expérience m'a enseigné que les règles de la Science Chrétienne peuvent être acquises plus facilement et d'une manière bien plus approfondie, par des travailleurs systématiques et régulièrement établis, que par ceux qui sont instables et spasmodiques dans leurs efforts. » Rétrospection et Introspection, p. 87 ; Se placer consciemment sous la loi de Dieu qui est Principe divin, Vérité et Entendement, aboutit à un épanouissement ininterrompu. Tandis que nous apprenons à ne revendiquer nul autre Entendement que Dieu, Principe, notre penser et notre existence progresseront naturellement en conformité avec ce que la Vérité nous révèle. Nous connaîtrons une direction, une pondération, une paix infaillibles et immuables; par contre nous nous épargnerons les points morts, les réactions aux incitations de l'erreur, la poursuite de moutons à cinq pattes et l'effondrement de nos efforts réguliers.

Il faut cependant faire attention à la croyance mesmérique en un autre entendement hypothétique dénommé entendement mortel. C'est dans des variations extrêmes que cet entendement, dépourvu de Principe, prétend opérer. Il prétend que les extrêmes sont non seulement inévitables mais encore délicieux, qu'ils titillent les sens matériels et même les émotions. Le doux joint à l'amer, le chaud et le froid, le rire et les pleurs sont parfois regardés comme une source de réactions agréables. Tout le monde connaît l'histoire de l'homme qui se tapait la tête contre les murs parce que, selon lui, c'était exquis de s'arrêter. J'ai même parfois entendu dire que c'était merveilleux de se disputer en raison de la douceur des réconciliations.

Pareilles fluctuations déconcertantes, c'est bien clair, proviennent d'une croyance au dualisme — croyance selon laquelle le bien et le mal, la vérité et l'erreur seraient également conformes à la loi divine, ayant sur nous des droits égaux. Nous laissant prendre à l'imbroglio d'une pareille croyance, certains jours nous voient tout brillants d'illumination spirituelle, les suivants, enveloppés d'un matérialisme crasse. Et comme le pauvre cheval de trait, il faut faire de grands efforts pour redémarrer. Voilà ce que nous rencontrons quand notre désir de progrès demeure émotionnel au lieu de spirituel.

Il y a toutefois un meilleur moyen. Supposons qu'un homme ait besoin d'être guéri de quelque chose. Pour sa guérison, il souhaite exclusivement s'appuyer sur la Science Chrétienne. Au départ, il a de grands espoirs. Il se rassure quant à l'omnipotence et à l'omniprésence de Dieu, l'Amour divin infini. Il revendique son unité avec Dieu dont il est le reflet. Il déclare la perfection de Dieu et de l'homme. Il refuse à la crainte comme à la maladie même, toutes deux dissemblables à Dieu, toute réalité, aussi bien que la possibilité de les voir aucunement s'agripper à lui-même. Il traite spécifiquement certains aspects spécifiques du cas, faisant agir le plus haut témoignage de la Vérité divine sur les prétentions des sens quelles qu'elles soient. De manière à en savoir davantage sur la Vérité, il étudie régulièrement; et, avec confiance, il attend les résultats.

Je connais une personne qui avait agi exactement ainsi. Seulement, après bien des semaines elle n'était pas encore guérie. En fait, elle perdait du terrain.

Elle fut alors tentée de tout lâcher. Elle avait fait de son mieux, et, parfois, ç'avait été dur. Par contraste, ç'eût été presque agréable d'abandonner, de se détendre et de capituler. Mais c'était un lundi matin, et elle ouvrit ses livres, la Bible et Science et Santé de Mrs. Eddy, pour faire la nouvelle Leçon-Sermon; La Leçon biblique du Livret Trimestriel de la Science Chrétienne ; et dans le Nouveau Testament, elle trouva ce passage qui, le plus tendrement, semblait fait pour elle: « Car nous sommes devenus participants de Christ, pourvu que nous retenions fermement jusqu'à la fin l'assurance que nous avions au commencement. » Hébr. 3:14;

« La fin ? se dit-elle, ma propre fin ? Mais non; je n'ai pas de fin, voyons. Je suis l'homme; tout aussi éternelle que l'est mon créateur, la Vie infinie. C'est évident. Eh bien alors cela doit vouloir dire “jusqu'à la fin de l'erreur”. C'est exactement ce que je vais faire. Je refuse de laisser l'entendement mortel me mesmériser au point d'abandonner cette merveilleuse confiance que j'avais au commencement. Les sens matériels, malgré ce qu'ils déclarent, sont incapables de ternir le bonheur que je ressens à être l'enfant bien- aimé de Dieu. Je me refuse à toute réaction qui transformerait ma confiance en désespoir. Je repousse la croyance au dualisme. »

A partir de là, il lui restait encore un long chemin à parcourir, bien des leçons à apprendre avec bonheur et patience auprès de l'Amour divin. Elle vit qu'il était manifestement évident, quelles que fussent les dénégations du témoignage des sens, que si la vérité est vraie, on ne saurait la désavouer. Hésiter, c'est devoir faire un effort pour repartir.

Et ainsi, chaque jour, la Vérité se déroulait davantage à ses yeux; chaque jour elle approfondissait mieux la Science Chrétienne, elle la comprenait, l'assimilait et la mettait en pratique plus largement. L'amour de Dieu lui devenait plus clair, plus proche, plus réel. Et finalement, sans bruit et sans éclat, elle put reprendre ses activités.

Comprendre Dieu — la Vérité ultime et absolue — c'est l'œuvre de toute une vie. C'est le chemin ininterrompu où l'inspiration s'épanouit, où les aspirations prennent leur essor. C'est un travail dur mais merveilleux, apportant d'immenses récompenses, essentiellement spirituelles, accessoirement humaines; il revêt une valeur incommensurable. Le plaisir que l'on retire sporadiquement de la réaction émotionnelle ne saurait aucunement remplacer le processus d'épanouissement continu dans la seule direction spirituelle.

A la question: « Comment puis-je avancer le plus rapidement dans la compréhension de la Science Chrétienne ? Mrs. Eddy répond en ces termes: « Étudiez-en à fond la lettre et absorbez-en l'esprit. Adhérez au Principe divin de la Science Chrétienne et suivez les commandements de Dieu, demeurant ferme dans la sagesse, la Vérité et l'Amour. » Science et Santé, p. 495.

Qu'à nos yeux nous semblions être pur-sang au départ foudroyant ou cheval de trait au pas pesant, rappelons-nous que l'entendement mortel est incapable d'entraver le flot de nos progrès ou de nous empêcher de demeurer « ferme dans la sagesse, la Vérité et l'Amour ».

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