Qui ça — moi ?
Si on vous demandait d'enseigner dimanche prochain, quelle serait votre réaction ? Si l'on devait quelquefois vous demander de partager avec une classe de l'École du Dimanche cette compréhension spirituelle progressive qui est la vôtre, votre premier mouvement pourrait bien être de vous enfuir: « Qui ça — moi ? Oh, je ne pourrais jamais. » « Je n'en sais pas assez. » « Je ne saurais ni ce qu'il faut dire ni comment il faut le dire. » « Je n'arriverais jamais à contrôler les élèves. » « Avec les jeunes d'aujourd'hui, moi je n'y arrive pas. »
Si pareilles craintes devaient influencer nos décisions, elles anéantiraient nos possibilités en tant que moniteurs de l'École du Dimanche. Enseigner n'est pas une tâche difficile: mais c'est une question de démonstration. A n'importe quel moment, l'Amour est toujours là pour faire face à toute situation, pour nous communiquer tout ce dont nous avons besoin. Nous pouvons compter sur l'Amour: il nous montrera COMMENT enseigner avec succès. Le secret, c'est d'être si plein d'Amour que nous en perdions tout sens de gêne.
Du Texas, un moniteur de l'École du Dimanche qui parle d'expérience, nous écrit: « Pour enseigner, il n'existe pas de formule magique, non plus que pour guérir; c'est un effort continu de prière en vue d'être guidé et d'écouter les directives du Père quant à chaque problème et à chaque question. »
Un membre d'église de l'Illinois dit ceci: « Je me rappelle bien le jour où le courrier m'a apporté un mot selon lequel j'étais désigné comme moniteur à l'École du Dimanche ! Ça me paraissait une tâche si difficile — comment allais-je jamais m'en acquitter ? Les autres moniteurs que je connaissais, avaient un air tellement assuré. Je me souviens d'avoir dit à un ami: “Oh, pour toi c'est facile, mais pour moi c'est dur...”
« Enfin, cette semaine-là, j'ai beaucoup prié; j'en suis arrivé à la conclusion que s'il fallait davantage de moniteurs, eh bien en tout cas, j'allais essayer. Je me suis accroché à cette idée: si Dieu a besoin de moi dans cette École du Dimanche, Il va certainement m'aider à accomplir Son œuvre. Et depuis, j'ai découvert que si j'entre à l'École du Dimanche, absolument conscient du fait que tout y est bien puisque Dieu, comme aussi Ses idées, est omniprésent, alors Dieu me communique tout ce qu'il faut que je sache. »
[Préparé par la Section Écoles du Dimanche, Division Jeunesse, Département Filiales et Praticiens.]
Mais par où commencerais-je ?
Un moniteur de l'École du Dimanche à Johannesburg, Afrique du Sud, suggère qu'un des moyens de commencer, c'est d' « examiner les méthodes d'enseignement utilisées par Jésus »:
1. Jésus aimait réellement ses élèves — Il n'y a pas de meilleure méthode d'enseigner que l'amour. Parlant de sa monitrice, une jeune Californienne nous dit: « Elle nous fait sentir que nous sommes parfaits présentement; que nous avons en nous-mêmes la capacité d'affronter n'importe quelle situation, n'importe quel problème. Nous ne sentons pas qu'elle nous pousse aucunement, mais plutôt qu'elle a grande confiance en nous. Il est absolument certain qu'elle a une claire compréhension de l'amour et qu'elle maintient la vraie idée concernant chacun; elle nous aide à mieux percevoir notre moi véritable. »
Aimons-nous suffisamment nos élèves...
— pour nous intéresser réellement à chacun d'eux, à son foyer, à ses inclinations, à ses études
— pour être en bons rapports avec eux, nous entretenant avec eux à leur niveau plutôt que de haut
— pour aider l'élève à comprendre et à agir de lui-même, au lieu de lui imposer ce que nous comprenons
— pour les aider à atteindre à un sens conscient de leur valeur ?
2. Jésus enseignait ses disciples selon le niveau de leur compréhension — Dans le Manuel de L'Église Mère, Article XX, Section 2, Mrs. Eddy prescrit ceci: « On enseignera les Écritures aux enfants de l'École du Dimanche, en adaptant l'instruction à leur compréhension ou à leur aptitude à saisir les premières notions du Principe divin qu'on leur enseigne. »
Une autre monitrice, qui habite l'Illinois, nous fait part de son expérience avec les tout petits de trois ans; ceci lui permit de comprendre combien il est important d'enseigner selon ces directives: « Nous venions de parler de la question des anges, de la définition qu'en donne Mrs. Eddy, des pensées-anges, quand un des petits déclara qu'il aimait autant des pensées-soldats. Ma première impulsion, c'était de corriger cela au moyen de la définition dont nous venions de parler. Mais alors la pensée me vint et tout à fait en force d' “ÉCOUTER, de vraiment écouter ce qu'il avait à dire”. “Après tout, poursuivit-il, nous avons bien « Les soldats du Maître... »; moi, je veux faire défiler mes idées au pas cadencé !” Pour toute la classe, ce fut une merveilleuse nouvelle perspective ! [Voir rubrique marginale “Mission des anges”, p. 566 de Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mrs. Eddy.] Il faut, tout comme Mrs. Eddy nous le déclare, encourager cette sorte d'expressions, en fonction de l'aptitude de l'enfant à saisir les idées présentées. »
3. Jésus vivait ce qu'il enseignait — Les jeunes de tout âge s'attendent bien naturellement à voir leur moniteur se consacrer avec enthousiasme à ce qu'il enseigne — mettre en somme en pratique ce qu'il prêche; s'attendre à moins serait impensable. Que nous enseignions ou non à l'École du Dimanche, Dieu S'attend à des œuvres plutôt qu'à des paroles, de notre part à tous. « Votre influence pour le bien dépend du poids que vous mettez du bon côté de la balance. Le bien que vous faites et qui s'exprime en vous, vous donne le seul pouvoir qu'on puisse obtenir » (Science et Santé, p. 192).
Et si un élève me pose une question à laquelle je ne puisse répondre?
Eh bien, on peut toujours dire: « Je ne connais pas la réponse à votre question; mais je tâcherai de la trouver pour dimanche prochain. »
Pour être moniteur à l'École du Dimanche, il n'est pas nécessaire de connaître toutes les réponses: il suffit d'être disposé à les rechercher. Comme l'indique un moniteur chevronné: « On entend souvent dire que Dieu est le seul enseignant et c'est vrai; mais alors, l'élève ? Est-ce qu'il n'est pas, tout comme le moniteur, le reflet du même Entendement ? Pour ma part, j'essaie de ne pas aborder l'enseignement que je donne comme s'il s'agissait pour moi, en tant que moniteur, de communiquer des faits aux élèves. Nous entamons ensemble une discussion et il s'ensuit que les faits se déroulent d'eux-mêmes dans leur propre conscience. »
Et un élève ajoute ceci: « Il arrive si souvent qu'un moniteur ait peur de dire: “Je ne sais pas.” Il s'imagine qu'il faut absolument répondre à la question de la classe. Alors que chercher la réponse tous ensemble constitue l'un des meilleurs éléments unificateurs qui soient. L'Entendement les dirigera et la réponse se fera jour; elle ne viendra pas nécessairement du moniteur — peut-être de la classe. »
Comment vais-je savoir ce qu'il faut enseigner, et trouver le meilleur moyen de le faire ?
La même personne de l'Illinois dit aussi: « Parfois la leçon que j'ai préparée pendant toute la semaine, est parfaite. Et il arrive que je n'aie même pas l'occasion d'ouvrir mon Livret Trimestriel en raison des questions que posent les enfants et de leurs besoins qui sont différents de ce qui avait été prévu... je suis contente de pouvoir dire qu'au lieu de parler moi-même tout le temps, je parviens de mieux en mieux à enseigner au moyen de questions et de réponses.»
L'Article XX, Section 3, du Manuel de l'Église décrit le schéma fondamental de l'enseignement à l'École du Dimanche, aussi bien que la méthode qu'utilisait Mrs. Eddy: celle des questions et réponses.
Il existe un opuscule très pratique intitulé Guide pour l'enseignement dans les écoles du dimanche de la Science Chrétienne ; vendu $1.25 dans toutes les Salles de Lecture de la Science Chrétienne, il reprend en détail le rôle du moniteur, la méthode et l'art d'enseigner, esquissant aussi le déroulement progressif du programme d'étude par catégorie d'âge.
Et le moniteur peut aussi mettre à profit ce qui lui est offert dans ce domaine:
Les Bulletins de l'École du Dimanche — On peut toujours se procurer, et gratuitement, un nombre restreint d'anciens Bulletins de l'École du Dimanche dont nous disposons encore. On y relèvera sûrement certaines idées et techniques que d'autres moniteurs ont trouvé valables. Il suffit de s'adresser à la Section de l'École du Dimanche, Département Filiales et Praticiens. Ci-dessous, une liste des thèmes de ces Bulletins se révélant particulièrement utiles au nouveau moniteur ou au suppléant:
Teaching Primaries — Part I (Preschoolers), Vol. 1, No. 4 [L'enseignement des petits: 3–5 ans — en anglais seulement]
Teaching Primaries — Part II (Ages 6–7), Vol. 2, No. 1 [L'enseignement des petits: 6–7 ans — en anglais seulement]
Jeter des ponts grâce à nos moyens de communication (septembre 1968)
Connaître l'élève (juin 1969)
Enseignement: Perspectives nouvelles (septembre 1969)
Perspectives nouvelles: Résultats sous forme de guérison (décembre 1969)
Coopération entre moniteurs et parents (janvier 1970)
Combler le fossé: entre l'enseignement à l'École du Dimanche et les besoins des élèves dans leur existence quotidienne (mars 1970)
Il se passe quelque chose de nouveau (comprend directives concernant les cartes de géographie et les livres en usage, septembre 1970)
Article XX et Innovation (une grande partie est consacrée à l'enseignement donné au moyen de questions et réponses, juin 1971)
Article XX et la Bible (juillet 1971)
L'Article XX et les premières leçons (septembre 1971)
L'Article XX et les leçons suivantes (décembre 1971)
Enregistrements et film sur l'École du Dimanche — Il existe trois bandes enregistrées: « Soixante minutes de découvertes », « Jeter des ponts entre le moniteur et l'élève », « The Bible in the Sunday School World of Today » (La Bible dans le présent univers des élèves de l'École du Dimanche) plus un film spécial intitulé « Sunday School Teaching — 1971 » (1971: l'enseignement à l'École du Dimanche). On peut, par les services du Surintendant de l'École du Dimanche, les emprunter à la Section de l'École du Dimanche.
Articles dans nos périodiques, ayant trait à l'enseignement à l'École du Dimanche — De temps à autre on trouve dans The Christian Science Journal, dans le Christian Science Sentinel et dans Le Héraut de la Science Chrétienne des articles métaphysiques concernant certains aspects de l'enseignement à l'École du Dimanche. La liste de ces articles se trouve reprise dans la table des matières de chaque volume relié à la disposition du public dans la plupart des Salles de Lecture.
La Leçon-Sermon — Une des sources les plus précieuses auxquelles le moniteur puisse puiser directives et inspiration, c'est assurément la leçon hebdomadaire indiquée dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne. Toutefois, puisque la leçon joue un rôle important dans le plan d'étude, il faut que le moniteur y travaille de manière à l'exposer de façon vivante et intéressante et en termes revêtant aux yeux des élèves une signification toute d'actualité.
Du Minnesota, un moniteur nous écrit que ses classes étaient « ennuyeuses, qu'on y répétait pour ainsi dire à peu près tout le temps les mêmes choses », jusqu'au moment où il se rendit compte de ceci: « En préparant la Leçon-Sermon de la semaine, je ne développais guère que ces idées qui me plaisaient le plus, qui m'offraient en quelque sorte un défi à relever. Je m'attendais à voir la classe grandir spirituellement, mais à l'allure et dans la direction qui étaient les miennes. » Tandis qu'il « s'efforçait d'atteindre à une inspiration nouvelle » et qu'il « devenait plus désireux d'écouter en vue d'être guidé... les discussions en classe revêtirent une plus grande portée et les questions posées indiquèrent que les élèves recherchaient des éclaircissements et y songeaient. » Il trouva également des moyens conduisant ses élèves à faire personnellement leur propre étude, leurs propres recherches.
Une monitrice de Oklahoma qui enseigne les 15–17 ans nous fait part de quelques-unes de ses idées sur sa manière de travailler la leçon: « Pendant la semaine, en étudiant la leçon, je fais un choix de certaines idées susceptibles de mener à une discussion intéressante. Avec chaque leçon, je me rends compte que je peux aborder le sujet de plusieurs manières différentes, mais je ne sais jamais à l'avance celle que je vais adopter. Et je m'en sers de deux façons différentes. La première consiste à démarrer sur un verset de la Bible ou une citation de Science et Santé qui servira de base à une discussion. La seconde, au cas où les élèves se lancent dans une discussion avant même d'en arriver à la leçon, consiste à les y amener en tant que base de référence de l'objet de cette discussion. Il se peut que nous n'arrivions qu'à examiner une seule section de la leçon étant donné que nous n'arrêtons pas la discussion tant que les élèves s'y intéressent et y contribuent questions et idées. Je reste convaincue qu'il est bien plus important que les élèves assimilent tout à fait une idée au cours de la classe plutôt que de les voir apprendre toute une série de détails. Si ma question initiale ne suscite pas immédiatement de l'intérêt, je change tout de suite de direction. Il ne faut pas longtemps pour voir si cela les intéresse ou non. Si j'en vois plus d'un qui bâille ou bien quelque expression absente, je me rends compte qu'il est temps de changer de route. »
Vous pouvez très bien y arriver aussi !
Et toujours de cette personne de l'Illinois, un mot d'encouragement:
« Je suis si reconnaissante d'avoir l'École du Dimanche. J'aimerais dire à tous les Scientistes Chrétiens: sondez donc votre cœur et voyez si vous aussi vous n'aimeriez pas essayer d'enseigner à l'École du Dimanche. »
A présent que certains éléments de base de ce qui constitue le bon enseignement à l'École du Dimanche vous sont familiers, fouillez donc un peu par vous-mêmes ces éléments, emplissez d'amour votre cœur, et songez sérieusement à accepter cette invitation qui pourrait vous être faite pour dimanche prochain !
