Quand nous en voyons d’autres réussir dans les domaines qu’ils se sont choisis, il se peut que nous ayons le grand désir de réussir à développer et à utiliser nos propres talents et capacités. Ce désir d’accomplissement est commun à tous.
Toutefois, bien des gens pensent qu’une vie heureuse et pleine de succès est au-delà de leurs espoirs et de leurs rêves. Il se peut qu’ils aient eu peu d’instruction en raison du milieu pauvre qu’ils ont connu; d’autres circonstances les ont peut-être privés de confiance en soi et d’initiative. Ils pensent peut-être n’être qualifiés que pour entreprendre des travaux manuels ou routiniers.
Mais Christ Jésus nous assure que Dieu est notre seul Père et qu’Il nous aime. Jésus enseigne tout spécialement que non seulement chacun peut se sentir capable d’accomplissement, mais que cela nous est demandé. Il dit: « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » Matth. 5:48; Puisque Dieu est éternellement actif, cette condition idéale comprend tout naturellement une activité juste, ou l’expression complète des talents dont Dieu nous a doués.
Grâce à l’étude de la Science Chrétienne, chacun peut apprendre à revendiquer sa perfection en tant que fils et Fille de Dieu. Se référant au fait que pour les sens physiques le soleil tourne autour de la terre, Mrs. Eddy écrit: « De même que l’astronomie renverse la perception humaine du mouvement du système solaire, ainsi la Science Chrétienne renverse l’apparente relation entre l’Ame et le corps et rend le corps tributaire de l’Entendement. Il en est ainsi de l’homme, qui n’est que l’humble serviteur de l’Entendement paisible, quoiqu’il paraisse en être autrement au sens fini. » Science et Santé, p. 119;
Un être humain frustré n’est que l’image inversée de l’homme véritable créé par Dieu. En tant que « l’humble serviteur de l’Entendement paisible », l’homme exprime toujours une juste activité. Il existe au point même de l’accomplissement et du succès, car rien d’autre que le bien provient de Dieu. Notre joyeuse tâche est donc de renverser le faux témoignage du sens fini et de revendiquer vigoureusement notre place, ou notre orbite — ferme, mais non statique — dans le plan parfait de Dieu.
Le sens fini est l’entendement charnel, dont saint Paul parle comme étant « inimitié contre Dieu ». Rom. 8:7; Puisque Dieu est infini, Tout, le sens fini ne peut avoir aucune existence réelle. Il pourrait sembler perpétuer son existence irréelle en nous obligeant à l’accepter comme réel et puissant. Mais si nous croyons à un mensonge, il ne saurait avoir d’autre existence que celle que lui accorde notre croyance.
Les outils dont l’entendement charnel se sert sont mentaux. Ils consistent en suggestions de manque d’assurance, d’insuffisance, de désolation et de désespoir. La conscience matérielle voudrait nous faire croire que ces pensées ont leur origine en nous et, par conséquent, que nous ne pouvons les rejeter.
L’entendement charnel n’a pas le pouvoir de nous empêcher de revendiquer notre union, notre unité avec Dieu. Il ne peut y réussir que si nous acceptons de travailler à l’encontre de notre propre bonheur et de notre succès. Si l’entendement charnel pouvait s’opposer à nos efforts en vue d’exprimer les talents dont Dieu nous a doués, il aurait accompli quelque chose. Quand on est engagé dans une course, on aurait bien peu de chance de gagner si on était fermement convaincu du contraire.
Mais quand nous revendiquons notre nature idéale en tant qu’humbles serviteurs de l’Entendement, l’Amour divin, nous commençons à comprendre les enseignements de Jésus d’après lesquels Dieu en réalité nous aime tendrement, bien qu’il semble au sens fini que nous soyons souvent ignorés, méprisés ou rejetés. En tant que reflets de Dieu — ou Son image et Sa ressemblance, pour employer le terme biblique — nous n’avons jamais été maltraités, nous nous sommes toujours montrés à la hauteur de notre tâche.
Avec joie nous devenons conscients du fait que toutes les injustices associées à la naissance matérielle sont entièrement fausses, le résultat du témoignage mensonger du sens fini. La difformité, l’appartenance à un milieu de non-nantis et tous autres handicaps cruels ne sont que des images inverties, des rêves, l’opposé des dons parfaits et spirituels de Dieu. Nous ne sommes pas dans ces rêves, pas plus que nous ne sommes dans ceux que nous faisons la nuit, bien que l’expérience du rêve semble si réelle sur l’instant. En vérité, nous sommes toujours un avec Dieu, parfaits et complets, nous occupant joyeusement des affaires de notre Père.
La Bible nous assure: « L’Éternel achèvera ce qu’il a commencé en ma faveur. » Ps. 138:8 (version synodale); Nous éveillant à ce grand fait démontrable, nous apprenons comment éliminer les pensées désolées et désespérées qui voudraient nous empêcher de discerner la direction divine et d’y obéir.
A travers les rideaux bien fermés, il n’entre que peu ou pas du tout de lumière. Si nous, écoutons humblement les directives qui viennent de Dieu, nous nous apercevons qu’Il ne cesse de nous les donner à tout moment et qu’il en a toujours été ainsi. Quand les ombres de la crainte et du doute se dissipent, notre pensée réceptive reçoit à flots les directives divines, tel le soleil qui emplit la terre de chaleur et de lumière.
En obéissance à notre Père céleste nous recherchons et trouvons les moyens d’exprimer et de développer nos talents en toute confiance. Notre juste activité, qui consiste à refléter Dieu, et qui bénit autrui aussi bien que nous-mêmes, est déjà établie par l’Entendement divin. Personne d’autre ne peut accomplir ce travail qui est le nôtre et nous désirons le faire plus que toute autre chose. Par une étude consacrée en Science Chrétienne nous pouvons apprendre comment revendiquer comme nôtre l’Entendement divin et comment rejeter les suggestions déprimantes de l’entendement charnel qui ne sont qu’un leurre. Poursuivant cette voie, le succès et l’accomplissement sont assurés.
Mrs. Eddy écrit: « Le réalisme sublime selon lequel l’homme est la vraie image de Dieu, non point déchu ni inverti, est démontré par la Science Chrétienne. Et parce que le doux commandement du Christ: “Soyez donc parfaits”, est irréfutable, on s’apercevra qu’il est possible d’y obéir. » Christian Science versus Pantheism, p. 11.
