J'étais encore toute petite quand ma grand-mère introduisit la Science ChrétienneChristian Science: Prononcer 'kristienn 'saïennce. chez nous; mais faute de moyen de transports, je n'eus pas, de façon suivie, d'éducation religieuse à l'École du Dimanche. En grandissant, je me suis écartée de ses enseignements. J'allais à l'église de la Science Chrétienne lorsque j'en avais l'occasion, mais je n'étudiais pas cette religion et ne prétendais pas la connaître.
Plus tard dans la vie, après mon mariage, j'étais constamment entre les mains des médecins, ou bien alors je prenais des médicaments pour un ulcère et une tumeur à l'estomac. J'avais des crises de vomissements qui duraient plusieurs heures. Plusieurs fois mon mari dut faire appel à un médecin au milieu de la nuit pour essayer d'arrêter ces crises qui me laissaient tout affaiblie pendant deux ou trois jours. Et puis une fois, ayant surmonté une de ces terribles crises, toute seule et en larmes, je me suis demandé ce que je devais faire. Me tournant vers Dieu, je Lui ai demandé ce que je devais faire.
Bien des années auparavant, j'avais reçu en cadeau deux très beaux livres assortis: la Bible, Version du Roi Jacques, et le livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy. Et maintenant, tout en pleurant, j'implorais l'aide de Dieu et la pensée me vint aussi distinctement que si ces mots avaient été prononcés à haute voix: « Tu as ici certains livres; sors-les; lis-les; étudieles. » Je bondis instantanément, pris mes livres, la Bible d'abord, qui s'est ouverte au Psaume 23 et lus ceci: « L'Éternel est mon berger: je ne manquerai de rien. » Je relus ce verset plusieurs fois, puis un autre, et encore un autre.
Après quelques heures je sentis mes forces revenir. Plus tard dans la journée, je réussis à sortir pour aller acheter un Livret Trimestriel de la Science Chrétienne. Et voilà comment je me suis mise à étudier chaque jour la Leçon Sermon. Une semaine après je remarquai que je pouvais me baisser sans plus sentir ma tumeur à l'estomac. Je débordais de joie.
Jour après jour je me suis tournée vers Dieu pour comprendre le livre d'étude qui, à l'époque, me paraissait très difficile. Dans les Psaumes nous lisons: « Prête l'oreille à mes paroles, ô Éternel ! Écoute mes gémissements ! Sois attentif à mes cris, mon roi et mon Dieu ! C'est à toi que j'adresse ma prière. Éternel ! le matin tu entends ma voix; le matin je me tourne vers toi, et je regarde » (Ps. 5:2–4). Ces versets, pour moi, représentaient une prière constante.
Peu de temps après je fus prise, une nuit, d'une nouvelle crise de vomissements; mais cette fois-ci nous n'avons pas fait appel à un médecin. J'ai prié toute la nuit, et le matin j'ai téléphoné à une praticienne de venir me voir; je pensais qu'il fallait une présence effective pour qu'un traitement soit efficace. Elle vint chez nous, s'assit longtemps auprès de mon lit, priant silencieusement. Puis elle demanda si elle pouvait me faire un peu de lecture. Au cours de sa lecture j'entendis bien des mots qui m'étaient familiers. Elle lisait dans Science et Santé « l'exposé scientifique de l'être » que je me rappelle avoir entendu à la fin de chaque service du dimanche. Les mots prenaient maintenant pour moi une nouvelle signification. Cet énoncé commence ainsi (p. 468): « Il n'y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière. Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout. »
Tandis que ces paroles sonnaient encore à mes oreilles, je me suis endormie, et ne me suis réveillée que le lendemain matin, pleine d'une joie immense. Je ne m'étais jamais sentie aussi bien ni aussi vigoureuse; c'était comme si je n'avais jamais été malade. Sautant du lit, je me suis précipitée au téléphone pour appeler la praticienne et lui annoncer la bonne nouvelle. Tout en lui parlant de ma guérison, je lui dis que j'aimerais arriver à cesser de fumer. Elle me répondit: « Mais votre véritable moi ne s'est jamais adonné à cette habitude. » Cette remarque me laissa stupéfaite, mais la guérison fut instantanée. Jamais plus je n'ai eu envie de fumer ! Ces deux guérisons ont eu lieu il y a plus de quinze ans et se sont avérés permanentes. Les mots ne pourront jamais exprimer la joie et la liberté que j'ai ressenties rien que pour ma guérison de l'habitude de fumer.
Mrs. Eddy écrit dans son livre Miscellaneous Writings [Écrits divers] (p. 15): « nouvelle naissance n'est pas l'œuvre d'un moment. Elle commence par des moments et se poursuit à travers les années; moments d'abandon à Dieu, de confiance semblable à celle d'un enfant et de joyeuse adoption du bien; moments d'abnégation de soi, de consécration, d'espoir céleste et d'amour spirituel. » Ainsi, avec l'aide d'une praticienne qui a fidèlement travaillé en prière avec moi et pour moi, j'ai bientôt pu abandonner certaines habitudes et certains traits de caractère erronés et j'ai pris le chemin d'une vie plus heureuse et plus saine.
Je suis profondément et humblement reconnaissante pour tous les bienfaits que j'ai reçus personnellement, ainsi que ma famille, par l'étude de la Science Chrétienne. Suivre le cours d'instruction et la prodigieuse inspiration que nous en dérivons chaque année, ont été mes plus grandes joies. Je remercie Dieu pour notre Maître plein d'amour, Christ Jésus, et pour Mrs. Eddy qui a donné au monde cette vérité qui guérit.
Kansas City (Missouri), U.S.A.
