« [Écouter] comme écoutent des disciples » — ces mots tirés de la Bible ont une grande signification. Bien que n'ayant pas encore une grande perception spirituelle, bien des gens estiment avoir une bonne ouïe. Mais à moins de comprendre l'être spirituel, nous n'écoutons pas vraiment « comme écoutent [les] disciples ». Et c'est Dieu, le Père-Mère Entendement, qui est l'origine de cette perception. Le prophète dit: « Il éveille, chaque matin, il éveille mon oreille, pour que j'écoute comme écoutent des disciples. » Ésaïe 50:4;
Même d'après l'expérience humaine ordinaire, l'ouïe est quelque chose de plus que matériel; elle est mentale. La pensée entend. Celui qui entend bien humainement peut ne pas entendre du tout si sa pensée se concentre sur quelque chose d'autre. S'il est en train de lire, il se peut qu'il n'entende pas quand on lui adresse la parole. Il serait peut-être plus juste de dire qu'il entend une autre voix. Il entend mentalement le message de l'auteur — ses pensées. Ceci laisse entrevoir que l'ouïe, et la parole aussi, comportent plus qu'un son matériel.
Voici ce que Mrs. Eddy écrit au sujet de l'ouïe véritable dans Science et Santé: « L'oreille n'entend pas réellement. La Science divine révèle que le son se transmet par les sens de l'Ame — par la compréhension spirituelle. » Science et Santé, p. 213;
Christ Jésus, nous le savons, entendait véritablement; sa vie entière prouvait le fait que l'homme reflète la compréhension spirituelle infinie. En raison de cela, il manifestait une perception humaine aiguë. Il est souvent relaté dans la Bible qu'il connaissait les pensées de ceux qui l'entouraient. Mrs. Eddy devint le Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne parce qu'en écoutant la voix de Dieu avec conviction, elle entendait ce qu'il lui fallait vraiment entendre. C'est la raison pour laquelle lorsque nous lisons la Bible et les ouvrages de Mrs. Eddy, nous contribuons dans une si grande mesure à notre propre compréhension spirituelle, notre capacité d'entendre véritablement.
En vérité, ainsi que l'indique la Science Chrétienne, nous vivons en pensée, et non dans un corps matériel. L'existence véritable réside dans l'intelligence véritable — dans l'Entendement divin, l'Esprit; et vues sous cet angle divin, la parole et l'ouïe sont éternellement parfaites. Nous n'avons pas à acquérir la parole véritable, l'ouïe véritable; il nous faut comprendre spirituellement que l'Entendement, l'Ame, parle et entend, et que nous vivons et reflétons ces facultés parfaites. Être conscient de ce fait chasse la croyance à une défectuosité de la parole ainsi que de l'ouïe: nous serons capables de parler comme des disciples, d'écouter comme des disciples.
Celui qui écoute comme un disciple, entend en pensée le message divin, la petite voix tranquille de la Vérité et de l'Amour. Il refuse d'écouter les arguments discordants du sens matériel. La Bible dit: « Arrêtez, et sachez que je suis Dieu. » Ps. 46:11; Élie n'écouta pas vraiment, et n'entendit donc pas la voix divine, jusqu'à ce qu'il cessât d'écouter l'entendement mortel — la voix d'un état d'esprit matériel — lui parlant de forces matérielles, de vent, de tremblement de terre et de feu (voir I Rois 19:11, 12).
Quand nous sommes occupés à écouter la voix divine, quand nous maintenons notre pensée en accord avec ce qui est spirituellement vrai, nous n'entendons pas l'entendement mortel. Soyons vigilants et considéronsnous en tant que l'homme spirituel que nous sommes en réalité, un avec l'Entendement divin, et de ce fait toujours à l'écoute de la voix divine. En cela Christ Jésus est véritablement notre exemple; il écoutait vraiment. Il reconnaissait Dieu comme le Père qui sait tout et dit: « Ce que j'ai entendu de lui, je le dis au monde. » Jean 8:26; C'est ainsi que ses paroles guérissaient et bénissaient; elles chassaient la maladie, la cécité, la surdité, le mutisme.
Puisque nous n'entendons véritablement que par la compréhension que nous avons de Dieu et de Son reflet, il nous faut souvent nous tourner en pensée vers la nature harmonieuse de Dieu, belle et aimante, nous tourner vers Son omnipotence, Son infinitude. Il nous faut également penser à l'homme tel qu'il est véritablement — non pas nousmêmes seulement, mais tous — comme l'image et la ressemblance du Dieu de gloire, reflétant Son savoir.
L'influx d'une telle compréhension, acquise grâce à la Science Chrétienne, guérit la surdité. La surdité n'est pas réelle, elle n'est qu'un faux sens mental qui doit être chassé par la vérité. Un sens divin et joyeux la remplace quand on écoute véritablement — par exemple, quand on lit avec une profonde compréhension les vérités concernant Dieu et l'homme.
Je connais une personne, étudiante de la Science Chrétienne, qui a connu une guérison semblable. Les vérités qu'elle était en train de lire lui devinrent si réelles, si vivantes, qu'elle devint consciente du fait que la source de tout être est Dieu parfait et que l'être est par conséquent éternellement harmonieux, joyeux. Cette joie spirituelle prit possession de sa pensée et chassa le faux sens mental appelé surdité.
En laissant pénétrer dans la pensée les faits spirituels de l'être, nous écoutons véritablement, nous entendons la voix divine, l'approbation de notre Père-Mère Dieu. Nous L'entendons dire: « Tu es Mon enfant bienaimé; Je te maintiens parfait en Mon amour. »
L'Entendement, l'Amour, ne nous connaît qu'en tant qu'homme spirituel reflétant Son savoir et par conséquent toujours conscient de la perfection infinie. L'homme ne peut se connaître lui-même que comme Dieu le connaît. Il n'a jamais vécu dans un monde où l'ouïe imparfaite eût pu exister; il s'est trouvé de toute éternité dans un univers parfait, le royaume de l'Esprit.
Dans tous ses ouvrages Mrs. Eddy fait ressortir la perfection actuelle de l'être, à savoir qu'en réalité, l'homme est le reflet parfait de Dieu. En fait, l'homme a une ouïe parfaite — la compréhension spirituelle — et s'éveiller à cette vérité chasse le faux sens mental appelé surdité. Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé: « La vue, l'ouïe, tous les sens spirituels de l'homme, sont éternels. On ne peut les perdre. Leur réalité et leur immortalité sont dans l'Esprit et dans la compréhension, non dans la matière, — d'où leur permanence. » Science et Santé, p. 486.
