Il y a quelques années j'eus une guérison en Science Chrétienne qui influença profondément ma manière d'aborder les défis auxquels j'ai eu à faire face depuis. J'avais le plaisir de me rendre au travail à motocyclette et chaque jour je devais traverser un grand pont. Un matin, en traversant celui-ci et assez vite, il y avait de gros morceaux de glace sur la route; ils avaient dû tomber d'un autre véhicule. Il me fut impossible de les éviter. Je continuai donc à rouler, je dérapai, je me cognai contre le parapet; et ceci me rejeta au milieu du trafic; mon pied se trouva coincé sous la moto. La douleur était intense et il me semblait aussi que j'allais perdre connaissance.
La première pensée qui me vint fut que l'homme ne peut dévier de l'harmonie. Mrs. Eddy nous dit dans Science et Santé (p. 470): « Les rapports entre Dieu et l'homme, entre le Principe divin et l'idée, sont indestructibles dans la Science; et la Science ne connaît ni déviation de l'harmonie, ni retour à l'harmonie; mais elle affirme que l'ordre divin ou loi spirituelle, dans lequel Dieu et tout ce qu'Il crée sont parfaits et éternels, est demeuré inchangé dans son histoire éternelle. » Croire que je venais d'avoir un accident presque mortel eût été admettre qu'il y avait des moments où notre existence échappait au contrôle de Dieu qui est omnipotent et toujours présent, un moment durant lequel je ne reflétais pas l'harmonie de l'être divin. Je vis qu'il était impossible qu'un tel moment existât et je maintins cette pensée tout en roulant jusqu'à destination.
Apparemment j'avais beaucoup de mal à marcher jusqu'au lieu de mon travail, mais je continuai à remercier Dieu pour la vérité qui m'était venue juste au moment où j'en avais besoin. Plutôt que de parler de cette expérience à mes camarades de travail, comme j'avais été tenté de le faire par le passé, pour m'attirer un peu de sympathie, je continuai à être reconnaissant. Cet incident eut lieu un mercredi, et à midi je me rendis à pied à une réunion de témoignages de la Science Chrétienne, où j'exprimai ma reconnaissance pour la vérité qui m'était venue à l'heure de la nécessité. Dans l'après-midi je ne souffrais plus du tout du pied et la pensée que j'avais pu être séparé de la présence de Dieu, ne fût-ce qu'un seul instant, me quitta tout à fait.
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