A notre époque où l'abus de stupéfiants prétend garrotter bien des gens dans son esclavage physique ou mental, il est rassurant de savoir qu'il existe un remède pour briser toutes les chaînes de l'humanité. Bien que cette solution se trouve au-delà des modes et moyens humains, elle est pourtant à la portée de tous.
Essentiellement, pour combattre cette concentration du mal, il faut acquérir un concept éclairé de Dieu qui est le bien omnipotent, et de l'homme fait à Son image et à Sa ressemblance: Dieu, la seule cause, le seul créateur, qui n'a jamais créé de drogue; l'homme, Son idée parfaite, bien-aimée et sans tache, exerçant sa maîtrise sur la terre entière et sur les légions de croyances qu'elle contient.
La Science Chrétienne annonce quelque chose de fondamental, de crucial à ceux qui demeurent consternés devant la scène toxicomane, savoir: la matière est inerte, dépourvue d'entendement, de sensation et d'action. Ce qui semble accorder à une drogue quelque pouvoir apparent n'est qu'une masse de croyance humaine, le penser mortel erroné, l'entendement charnel que saint Paul décrit comme « inimitié contre Dieu ». Rom. 8:7; C'est là ce qui attribue à n'importe quelle drogue les prétendues caractéristiques que les humains désirent ardemment ou qu'ils redoutent. Mais puisque Dieu est la seule cause, l'entendement mortel ne saurait créer une substance mesmérique — dénommée narcotique ou hallucinogène — ayant pour base « [l'] inimitié contre Dieu ».
Il faut, pour venir à bout de l'abus de la drogue, et dépassant celle-ci, chercher à atteindre l'utilisateur et la raison pour laquelle il ou elle s'y adonne. Nombreux, maintiennent les chercheurs, sont ceux qui se tournent vers la drogue pour se soulager de quelque croyance à la pénurie ou à l'insuffisance: absence de la tendre affection de la famille, absence d'une activité valable (ennui), défaut de faire dans la vie une expérience heureuse et belle, manque de caractère et de talent, manque de satisfaction, d'innocence, de confiance que vous accordez ou que l'on vous témoigne.
Ici, la Science Chrétienne apporte également remède, savoir: la vérité que l'homme, éternellement aux soins de son tendre Père-Mère Dieu, ne manque d'aucune qualité souhaitable. Il est à jamais chéri par son créateur et il exprime toutes les sublimes qualités de l'être. Il est un membre précieux de la famille de Dieu; et, lorsqu'on s'attachera fermement en pensée à cette vérité rassurante, elle ne manquera pas de révéler à chacun le sens de foyer et de sécurité, une existence utile et ordonnée, une spontanéité pleine de joie. Christ Jésus déclara: « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux ! » Matth. 5:3;
L'humanité accepterait volontiers l'affirmation qui tient pour vraie la puissance du piège tendu par la toxicomanie. Mais les vérités apportées par la Science Chrétienne lancent un retentissant démenti aux prétentions de réduction à l'esclavage que le mal met en avant. La Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy, déclare: « Il n'y a qu'une seule attraction réelle, celle de l'Esprit. L'aiguille aimantée se tournant vers le pôle symbolise ce pouvoir qui embrasse tout, cette attraction de Dieu, l'Entendement divin. » Science et Santé, p. 102;
D'aucuns pensent que le L.S.D. et certaines autres drogues promettent une expérience brillamment psychédélique, un élargissement de l'esprit ou happening religieux, un truc d'évasion instantanée qui vous mène à un engagement plus intense. La Science Chrétienne enseigne que l'homme est doté de sens spirituels qui sont le don de Dieu, et qui s'ouvrent continuellement sur des perspectives nouvelles et inspirées de la glorieuse création de Dieu. Parlant des récompenses qui découlent de l'accroissement de nos trésors de Vérité et d'Amour, Mrs. Eddy dit: « Ce sens scientifique de l'être, qui abandonne la matière pour l'Esprit, ne suggère aucunement l'absorption de l'homme en la Divinité, ni la perte de son identité, mais confère à l'homme une individualité plus développée, une sphère de pensée et d'action plus étendue, un amour plus expansif, une paix plus haute et plus permanente. » p. 265.
S'étant, depuis tant d'années, édifié un faux dieu à l'aide de la matière en se prosternant devant les drogues — celles de l'armoire à pharmacie tout comme celles du petit trafiquant intermédiaire — le genre humain ne devrait pas autrement s'étonner de voir aujourd'hui l'évocation de cette croyance se retourner contre lui, à l'instar du balai de l'apprenti sorcier. Soucieux et compatissants, certains ont ouvert des centres de désintoxication et des cliniques à l'usage de ceux qui se sont laissé prendre dans les lacs des stupéfiants « durs »; ces victimes peuvent trouver là la force dans l'unité et y secouer, du moins provisoirement, les chaînes de ce mesmérisme. Ceux qui perçoivent le fait spirituel que l'homme est né libre, qu'il n'est jamais destiné à être esclave, ont à leur disposition les moyens de parvenir à une maîtrise durable et totale sur l'esclavage de la toxicomanie.
Pour venir à bout des croyances enfoncées dans leur retranchement, il faut s'appuyer radicalement sur les faits spirituels. Ceux qui ne connaissent les intoxiqués et trafiquants de stupéfiants qu'uniquement par la radio et la télévision, peuvent être également d'un puissant secours, et ce, en prenant conscience de l'impuissance du mensonge qui est inimitié contre Dieu; en sachant que nulle brebis n'est perdue au sein de la famille bien-aimée de Dieu; en saisissant le caractère sacré de la vie de l'homme maintenue par Dieu, vie qui ne saurait jamais déchoir. Dans la création de Dieu, il n'existe nul monde de la drogue.
