On dirait, au sens mortel, que le bien est souvent partagé de façon inégale entre les humains. Certains sont riches, bien nourris et occupent avec succès leur emploi; d'autres sont pauvres, ils ont faim et sont sans travail. Certains sont en bonne santé, d'autres malades. Certains ont un foyer bien uni, d'autres souffrent de divisions au sein de leur famille.
La Science Chrétienne enseigne que Dieu est le bien, la présence infinie et universelle, et que l'homme est le reflet de l'unique Dieu qui est le bien. La limitation et la fragmentation apparentes du bien est une illusion du sens matériel. Afin de dissiper cette dernière, il faut discerner le fait que le bien n'est jamais ni dans la matière ni de la matière.
C'est l'habitude d'associer le bien à des personnes physiques ou à des objets matériels qui en amène l'apparente fragmentation. Christ Jésus signala l'erreur qui consistait à limiter le concept du bien. Comme quelqu'un l'appelait « bon maître », il répondit: « Pourquoi m'appelles-tu bon ? Il n'y a de bon que Dieu seul. » Marc 10:18;
Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, écrit: « Toute conscience est Entendement, et l'Entendement est Dieu. Par conséquent, il n'y a qu'un seul Entendement; et cet unique Entendement est le bien infini, qui fournit tout Entendement par la réflexion, non par la subdivision, de Dieu. Toute autre chose qui prétend être entendement ou conscience, n'est pas vraie. Le soleil envoie la lumière, mais non pas des soleils; ainsi Dieu se reflète Lui-même, reflète l'Entendement, mais Il ne subdivise pas l'Entendement, ou le bien, en entendements, bons et mauvais. » Rétrospection et Introspection, p. 56;
L'homme, l'idée de l'Entendement, ne connaît que le bien infini et indivisible. Lorsque nous comprenons cela, la crainte que la part du bien qui nous est dévolue puisse être insuffisante disparaît. Nous ne devrions accepter aucun élément de limitation ou de discorde comme réel, inévitable ou insurmontable; mais nous devrions le chasser avec fermeté, en tant que mensonge du sens mortel. Les discordes s'effacent et l'on goûte une harmonie croissante à mesure que l'on remplace ce mensonge par la conscience de l'omniprésence et de l'omnipotence de Dieu, le bien.
Grâce à la claire compréhension qu'il avait de Dieu, Jésus vit en l'homme la manifestation du bien incorporel et infini. Et cette compréhension lui permettait de guérir ceux qui faisaient appel à lui, de nourrir les foules et de régénérer le pécheur. Ses œuvres démontrèrent que l'homme demeure inséparable de l'amour de Dieu et de Sa bonté.
Si nous nous en tenons à un sens matériel de substance, alors, dans notre propre existence, nous limitons les ressources du bien. La substance réelle est l'Esprit infini. Le sens faux et limité de la substance engendre la crainte et la cupidité et celles-ci entraînent à leur tour les conflits et la dissension.
En réalité, personne ne peut être privé de son héritage divin. Personne ne peut non plus avoir moins de ressources du fait que quelqu'un d'autre a démontré un sens plus vaste d'abondance. Dans la parabole de l'enfant prodigue, Jésus met cette réalité en lumière. Dieu dit à chacun d'entre nous: « Mon enfant... tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi. » Luc 15:31.
Un foyer brisé est peut-être une des choses les plus désolantes qui soit. Cependant, à la lumière de la Science Chrétienne, le foyer est un concept spirituel de l'Amour qui s'exprime dans la sécurité, la paix et l'harmonie. Ce n'est pas une habitation matérielle où s'affrontent certains mortels. L'homme, l'idée de Dieu, habite dans l'Amour, dans l'Entendement. C'est là son foyer véritable, indivisible, que rien ne peut briser. A mesure que nous entrevoyons notre foyer réel et que nous nous efforçons de manifester les qualités qui le constituent, nous prenons conscience de demeurer dans l'unité de l'Amour infini. Et cette réalisation balaye la jalousie, l'impatience, la propre volonté; elle guérit les scissions et les dissensions, elle fait régner l'harmonie.
Les tentatives auxquelles se livre l'entendement mortel dans le but de diviser pour régner, sont annulées par la compréhension que l'Entendement est suprême. Reflétant l'unicité de l'Entendement dans notre poursuite d'un but unique et dans notre unité d'action que détermine notre amour envers Dieu et l'homme, nous nous rendons maître des arguments et des machinations de l'entendement mortel, au lieu d'en devenir la victime.
Tout comme les rayons du soleil brillent sur tous, de même, dans Son amour infini, Dieu embrasse tous Ses enfants. Alors, revendiquons donc notre filialité spirituelle, comme aussi l'intégralité du bien qui est le nôtre.
