Au moment où, jeune homme, j'abordais une carrière dans les affaires, je contractai une maladie qui me rendit infirme et extrêmement faible.
Pendant environ deux ans j'essayai toutes sortes de traitements. Je passai des mois dans un établissement hydrothérapique, où l'on me donnait des bains, des massages, et où l'on me faisait de l'électrothérapie; mais aucune amélioration durable ne s'ensuivait. De même, des cures d'exercice, puis de repos échouèrent. Finalement, un grand médecin qui connaissait bien l'histoire de ma famille, me dit qu'il était inutile d'espérer pouvoir retourner travailler, mais qu'avec de la patience, je pourrais éventuellement m'habituer à la souffrance. Ceci me réveilla ! J'étais décidé à ne pas accepter de devenir un invalide.
En conséquence, je commençai mes recherches en lisant de nombreux livres sur la guérison mentale, mais je n'eus jamais le moindre succès avec l'auto-suggestion. Je n'arrivais pas à me donner le change, et en outre, je désirais être guéri grâce aux bienfaits d'une puissance bonne et non pas au moyen de manipulations mentales malsaines. Je priai sans cesse selon les mots d'un ancien cantique:
Pure Lumière, dans la nuit profonde,
Oh ! guide-moi !
Puis j'entendis parler de la Science ChrétienneChristian Science: Prononcer ’kristienn ’saïennce. et j'empruntai le livre d'étude, Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, à la Salle de Lecture. Je m'étais rendu en voiture à la gare pour attendre un train et je lus ce précieux livre pour la première fois à la lueur d'une lanterne. Je n'oublierai jamais combien lumineux ce livre se révéla; les autres livres, par comparaison, semblaient obscurs et vides. J'avais là la vérité, la loi fondamentale, la Science de l'être, qui, uns fois comprise, pouvait corriger ma façon erronée de penser, qui avait été la cause de tous mes ennuis. Ceci me parut honnête et logique.
Vers cette époque, mon père, qui était un chrétien sincère de la vieille école, prit un soir ce livre avec lui dans sa chambre afin d'y découvrir quelque doctrine erronée, de manière à me mettre en garde. Il lut le livre pendant une grande partie de la nuit, et le lendemain matin il me le rendit en disant: « Tu as raison mon garçon. Après la Bible, c'est le livre le plus merveilleux qui ait jamais été écrit. » Par la suite, il devint membre de la filiale locale de l'Église du Christ, Scientiste. Avec l'aide d'un praticien de la Science Chrétienne, et grâce à une étude sincère de Science et Santé, je pus reprendre mon travail en quelques semaines.
Ceci se passait il y a environ cinquante-huit ans. Depuis, j'ai toujours mené une vie active et normale, et je suis encore en excellente santé et plein de force. Ma modeste compréhension de la Science Chrétienne m'a fait traverser sain et sauf deux guerres mondiales, me donnant maintes fois la preuve que j'étais guidé et protégé. J'ai été considérablement béni par le cours d'instruction et la réunion annuelle de l'association. Je suis reconnaissant d'être membre de L'Église Mère, ainsi que d'une église filiale, où le point culminant de mes activités a été d'enseigner à l'École du Dimanche, tâche qui m'a procuré un plaisir immense pendant quinze ans. Cette église filiale a été pour moi pendant plus d'un demi-siècle une école culturelle et un foyer spirituel.
On comprendra facilement que mon cœur soit rempli de gratitude envers notre remarquable Guide, Christ Jésus, envers son fidèle disciple, Mrs. Eddy, et envers tous ceux qui m'ont aidé le long du chemin. Je puise mon courage dans ces paroles du Psalmiste: « L'Éternel achèvera ce qu'il a commencé en ma faveur » (Ps. 138:8, version synodale). Je donne ce témoignage avec le profond espoir qu'il puisse aider quelque autre chercheur face aux mêmes nécessités que j'ai surmontées.
Londres, Angleterre
