Les célibataires sont parfois assaillis par les suggestions qu’ils sont incomplets, qu’ils sont seuls ou encore qu’il leur manque quelque chose. De nombreux célibataires estiment que le mariage est indispensable à leur bonheur et que pour être complets il leur faut le soutien des qualités fortes et aimantes d’un autre. Pour d’aucuns le mariage est une question d’amitié, de compagnon, tandis que pour d’autres, une question de position sociale. D’autres encore souhaitent le mariage parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils peuvent faire d’autre de leur vie.
L’homme ou la femme dont tous les amis se marient ou se sont déjà mariés ne doit nullement se sentir abandonné. Les circonstances humaines ne peuvent pas entraver son bonheur qui est essentiellement spirituel. Rien ne peut circonscrire la joie, l’amour, la réalisation de soi, qui ont une base spirituelle et sont accessibles à chacun. Il n’y a pas de chemin unique qui soit indispensable au bonheur. Dans son véritable moi, en tant que reflet spirituel, parfait et complet de l’Amour divin, chacun est infiniment aimant et est infiniment aimé — dès maintenant. Personne ne doit accepter l’idée que des conditions matérielles peuvent circonscrire sa capacité de ressentir l’amour et d’en donner.
Notre grand Exemplaire, Christ Jésus, nous dit: « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » Matth. 5:48; Une des définitions que donne le dictionnaire anglais Webster pour le mot « parfait » est celle-ci: « A qui ne manque aucun détail essentiel; complet. » Sans aucun doute, les paroles de Jésus impliquaient qu’il est naturel que nous nous sentions satisfaits. Il ne s’agit pas d’une chose qu’il nous faut rechercher avec anxiété; cela est déjà établi dans la conscience de chaque personne.
Nous sommes parfaits parce que notre Père est parfait. Mrs. Eddy écrit: « Dieu est le créateur de l’homme, et, le Principe divin de l’homme demeurant parfait, l’idée divine ou reflet, l’homme, reste parfaite. » Science et Santé, p. 470; La Science Chrétienne nous apprend que rien ne peut altérer notre état complet ni notre perfection spirituelle. Devons-nous donc accepter la pensée qu’il faut deux personnes pour faire une entité complète ? Comment est-il possible à l’Entendement divin, le Père-Mère Dieu, d’avoir une moitié d’idée ?
A un moment donné, l’auteur ressentit le besoin de refléter consciemment un plus grand sens de plénitude et plus de joie. Elle se mit à refléter davantage l’amour universel et impartial envers tous ceux qu’elle rencontrait. Non seulement cela la libéra d’un sens étroit d’amour, mais lui donna de l’équilibre et un sens de sérénité. Ses rapports personnels devinrent harmonieux et furent une bénédiction réciproque.
Il est une maxime bien connue qui dit que pour recevoir il faut d’abord donner. Si nous exprimons un sens restreint d’amour, nous éprouvons le besoin d’un bonheur personnel. Nous exigeons que les gens soient prévenants envers nous, nous devenons insatiables de plaisir et nous nous plaignons d’être seuls. Tout cela tourne autour d’un sens matériel de soi. Mrs. Eddy nous avertit en ces termes: « L’amour de soi est plus opaque qu’un corps solide. » p. 242;
Ce n’est pas en cherchant le bonheur matériellement que nous arriverons à l’atteindre. Il est impossible de satisfaire aux besoins qui proviennent d’une conception de vie centrée sur soi; ces exigences sont insatiables. Aucune mesure de plaisir ou d’adulation ne pourrait les satisfaire. Pourquoi alors ne pas se détourner de cette façon vaine de penser et chercher non pas à recevoir, mais à donner ? Mrs. Eddy nous donne ce conseil: « Tout le pouvoir et tout le bonheur sont spirituels et émanent de la bonté. Sacrifiez le moi pour vous bénir les uns les autres, de même que Dieu vous a bénis. » Miscellaneous Writings, p. 155. Nous pouvons bénir les autres de nombreuses manières. L’appréciation en est une — par exemple, voir la bonté, la sincérité et l’honnêteté chez tous ceux que nous rencontrons chaque jour. Ces qualités sont certainement là, car il est impossible de rencontrer une personne qui ne soit pas en réalité le reflet spirituel de Dieu.
Méme la lecture d’un journal nous procure des possibilités. Un article sur la pauvreté, sur les droits civiques ou peut-être sur un comité gouvernemental chargé d’une enquête quelconque, nous apporte beaucoup plus qu’un simple renseignement. De tels articles nous parlent de l’amour de Dieu qui se reflète à travers les efforts que font les hommes en vue d’amener dans les affaires humaines un peu plus de justice, plus d’amour, plus de patience et plus d’honnêteté. En lisant ces articles nous pouvons bénir ces désirs en les soutenant par nos prières et en remerciant Dieu pour le fait qu’ils soient exprimés.
Comme c’est magnifique et comme c’est réconfortant de savoir qu’il y a tant de personnes qui œuvrent pour le bien ! Nous pouvons nous unir avec elles en une grande fraternité. Une telle unité est précieuse. Cet effort en vue de réaliser le bien, d’inaugurer un mode de vie plus spirituel ici même sur terre — effort qui n’est circonscrit ni par les affiliations religieuses, ni par la personnalité ou la couleur de la peau — est une preuve de l’unité essentielle de l’être.
En ouvrant, pour ainsi dire, les fenêtres de nos cœurs et de nos pensées, nous dépassons l’étroitesse des intérêts personnels, le sens de solitude ou le sentiment d’être incomplets. Les voies grand ouvertes pour aimer, pour bénir, pour apprécier, et pour partager sont virtuellement sans limites. Et combien nos frères et nos sœurs ont besoin de notre aide !