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LA CONTINUITÉ DE LA BIBLE

[Série d’articles destinés à montrer comment le Christ, la Vérité, fut progressivement révélé dans la Bible]

« J »: l’une des sources premières du Pentateuque

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1969


L’œuvre hors série accomplie par les prophètes Élie et Élisés au neuvième siècle av. J.-C. avait contribué à donner une nouvelle dimension, dimension vitale, aux progrès du peuple hébreu. Au huitième siècle avec Amos et Osée, Ésaïe de Jérusalem et Michée, commença la prophétie écrite qui se continua de façon presque ininterrompue durant quelque six siècles.

Avant de nous occuper de ce développement ultérieur, examinons une contribution parallèle qui déjà prenait forme alors que les prophètes du neuvième siècle accomplissaient l’importante tâche qui était la leur.

Les cinq premiers livres de la Bible, le Pentateuque (littéralement « le livre aux cinq parties »), ont longtemps été attribués exclusivement à Moïse, le personnage central. Toutefois, au cours de ces cent dernières années ou plus, un nombre de plus en plus important d’exégètes ont observé des contradictions entre les deux récits de la création. D’autres ont noté des différences entre les deux récits du déluge (par exemple Gen. 6:19 et 7:2), des contradictions dans les récits des actes et des comportements des patriarches, et ainsi de suite. De telles opinions confirment l’hypothèse, généralement acceptée à l’heure actuelle, selon laquelle le Pentateuque n’est pas l’œuvre d’une seule personne mais contient plusieurs sources différentes.

Parmi les sources significatives, la plus ancienne, qui se trouve dans le Pentateuque et qui est même antérieure à celui-ci, est généralement désignée sous le nom de source Jéhoviste ou Judaïque. On y utilise comme nom distinctif pour la Divinité, Jéhovah — orthographié soit Yahvé, Jahvé ou Iahvé et désigné par « Éternel » dans la Bible française [Lord dans la Bible anglaise]; et ses nombreuses références à des lieux situés en Judée sont la preuve qu’il fut écrit dans le royaume de Juda, la partie sud de la Palestine. Les étudiants de la Bible utilisent la lettre J en tant que symbole pour désigner cette source.

Après que les enfants d’Israël se furent évadés d’Égypte et de leur esclavage, pour parvenir finalement à la Terre promise de Canaan, il devait s’écouler encore bien des années avant qu’ils fussent solidement installés dans cette région. Les Philistins leur firent la guerre et Saül lui-même, leur premier roi, essuya une série de revers. Mais avec l’accession de David au trône et l’influence et le pouvoir grandissants de son fils et successeur, Salomon, il se développa chez eux une conscience nationale, un désir de consigner par écrit l’histoire de leur nation. David ouvrit la voie pour ce faire en nommant un « archiviste » et un « secrétaire » (II Sam. 20:24, 25).

Le document biblique connu sous le nom le Jéhoviste, ou J, semble avoir été rédigé dans le courant du neuvième siècle av. J.-C., à l’époque d’Élie et d’Élisée. Ce document recouvre une période historique que l’on ne peut pas situer avec précision, mais il commence par un récit allégorique de la création considérée comme étant matérielle, l’histoire d’Adam et Ève. Commençant au verset 4 du second chapitre de la Genèse, le document J constitue une partie importante de ce livre et on le retrouve, à intervalles, jusque dans les récits concernant le règne de David.

Bien que l’on puisse facilement contester tant l’anthropomorphisme et les limitations attribués par le document J à « l’Éternel Dieu », que la façon dont Il forma l’homme « de la poussière de la terre » (Gen. 2:7), le style plein de vie de son auteur n’en reste pas moins l’une des caractéristiques les plus distinctives de cette source. Les concepts moraux et religieux de son auteur peuvent paraître limités, mais pour son temps, c’était un penseur d’avant-garde, présentant une des premières philosophies de l’histoire. Ses études de caractères d’Adam et Ève, Caïn et Abel, Jacob et Rachel, et bien d’autres, sont inoubliables.

L’œuvre d’un autre écrivain ou d’autres écrivains qui utilisèrent, dans le premier chapitre de la Genèse et en divers autres endroits, le nom hébreu Elohim (Dieu), donnant un plus haut concept de la Divinité et de la création, sera présentée prochainement.


L’Éternel, notre Dieu, nous a montré
sa gloire et sa grandeur,
et nous avons entendu sa voix
du milieu du feu;
aujourd’hui, nous avons vu
que Dieu a parlé à des hommes.

Deutéronome 5:24

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