Dans Science et Santé, Mrs. Eddy nous a donné la révélation définitive de la Vérité. Si nous étudions la Bible à la lumière de la Science Chrétienne, les déclarations de Jésus concernant la Vérité, ainsi que ses paraboles, prennent un sens nouveau. Ces textes prennent vie. A mesure que le disciple poursuit son étude et cultive en lui une conscience plus spiritualisée, sa pensée et sa vie quotidienne deviennent à l'image de l'être véritable.
C'est en prenant conscience de sa véritable identité, celle d'enfant de Dieu, et en appliquant continuellement les vérités de la Science Chrétienne, que le disciple débute dans la pratique de cette Science. A mesure que les concepts mortels font place aux idées spirituelles, que la crainte cède au sentiment que l'Amour secourable est toujours présent, le disciple est pénétré d'une confiance et d'une assurance jusque-là insoupçonnées.
A la page 271 de Science et Santé, Mrs. Eddy écrit: « Ceux qui sont disposés à abandonner leurs filets ou à les jeter du bon côté, du côté de la Vérité, ont, aujourd'hui comme autrefois, l'occasion d'apprendre et de pratiquer la guérison chrétienne. » Ceux qui veulent suivre l'exemple de Christ Jésus, et celui de notre Leader ont dès maintenant l'occasion d'entreprendre le travail salutaire et riche en bénédictions qui est celui du praticien de la Science Chrétienne.
Le disciple fidèle peut se poser les questions suivantes: Qu'implique le travail de guérison ? Quelles sont ses exigences ? Est-ce que j'en sais assez pour devenir praticien ? Les réponses à ces questions permettent de déterminer dans une grande mesure le degré de spiritualité du Scientiste Chrétien.
Que notre amour pour Dieu et pour l'homme nous inspire à tous de considérer le ministère de la guérison comme primordial dans le monde actuel et de soutenir cette conviction de notre prière. Le besoin de libérer l'humanité des terribles effets de l'erreur et de la matérialité n'a jamais été plus urgent. Entrons au service de Dieu pour faire face aux prétentions de l'entendement charnel, et pour les anéantir en abolissant la crainte et l'inharmonie. Là où nous sommes, dès maintenant, nous avons la possibilité — et pouvons nous en réjouir — d'amener les autres à voir la filialité divine de l'homme, et de rendre l'espoir et l'inspiration à chacun.
Jésus nous donna l'assurance réconfortante que nous pourrions comprendre et démontrer le même pouvoir guérisseur qu'il utilisa lui-même quand il dit (Jean 8:31, 32): « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes véritablement mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. »
Pour se préparer à devenir praticien de la Science Chrétienne, il faut consacrer une très grande partie de chaque journée au travail spirituel. C'est seulement à ce prix que l'on pourra aller spirituellement de l'avant dans la démonstration du Christ. Dans le Manuel, et partout dans ses écrits, notre Leader nous exhorte avec amour à nous tourner vers Dieu chaque jour dans la prière, à rechercher en Lui l'inspiration et la force pour remplir chaque tâche.
Il est très important de s'appuyer sans restriction sur l'Amour infini pour réussir. Le disciple doit obtenir la conviction spirituelle que l'Amour est omniprésent, et savoir que l'Amour divin répond vraiment à tout besoin humain. Écouter Dieu et suivre avec obéissance Ses directives, sont deux choses essentielles pour celui qui veut guérir les autres. Le Scientiste doit aussi protéger sa pensée des prétentions du magnétisme animal ou entendement malin en sachant que la matière n'a ni voix, ni pouvoir, ni place dans la Vérité puisque Dieu, l'Esprit, est Tout-en-tout.
Cela réduira à néant les arguments de l'entendement mortel qui voudraient l'empêcher de devenir praticien; cela viendra à bout de tentations telles que doute, crainte, découragement, échec. Parce que l'Amour est le seul pouvoir guérisseur, le Scientiste ne peut être dominé par l'idée qu'un cas est trop difficile pour qu'il s'en charge. Il doit journellement réduire au silence toute insinuation qu'il ne saurait faire œuvre de guérison. C'est Dieu qui guérit dans tous les cas, et l'homme reflète ce pouvoir guérisseur. Des idées erronées ne sauraient nous assaillir car il n'y a pas de pouvoir en dehors de l'Esprit, Dieu, le seul Tout-en-tout. L'homme est soutenu par Dieu, l'Amour infini. En vivant près de Dieu en pensée, nous sommes soutenus et nous obtenons l'inspiration nécessaire pour avancer résolument dans l'œuvre de guérison.
Un des arguments de l'entendement mortel qui pourrait inciter le disciple à ne pas devenir praticien est la crainte de manquer d'argent. Des considérations d'ordre pratique telles que: « Où m'installerai-je ? Faut-il que j'aie un bureau ou pas ? » doivent être réglées l'une après l'autre grâce à la prière. Même si le disciple a une fortune personnelle ou des économies, il lui faudra prouver que l'Amour lui donne tous les jours assez d'idées spirituelles, d'inspiration et de sagesse pour répondre avec succès aux besoins de ceux qui viendront lui demander de l'aide. Alors il aura la preuve que « l'ouvrier est digne de son salaire » (Luc 10:7). Par une démonstration du même ordre que celle par laquelle il se maintient en bonne santé, de nombreux patients s'adresseront à lui: c'est-à-dire s'il affirme la toute présence de l'Amour et son pouvoir de faire face à toutes situations à mesure qu'elles se présentent. C'est de choses spirituelles qu'il a besoin, non de choses matérielles. Ses ressources seront en proportion de sa compréhension de ce que constitue la véritable substance. La crainte ne peut avoir d'emprise sur une pensée toute pénétrée de la présence de l'Amour. L'anxiété ne peut présenter l'apparence de la réalité pour celui qui est humble et qui reflète joyeusement la vérité de l'être. Ainsi la gêne est bannie grâce à la notion de l'abondance que l'Ame accorde à chacune de ses idées.
Mrs. Eddy nous dit à la page 445 du livre de texte: « Vous rendez la loi divine de la guérison obscure et sans effet, si vous essayez de peser l'humain dans la balance avec le divin, ou si, en aucune façon, vous limitez dans votre pensée l'omniprésence et l'omnipotence de Dieu. » Pourvu que nous apprenions à élargir notre idée de la richesse de l'Amour et à voir que les ressources sont les idées spirituelles que nous moissonnons, notre « substance » sera suffisante pour faire face à toutes nos nécessités sans nous faire jamais défaut.
Quand l'auteur, à peine âgé de vingt ans, résolut de devenir praticien de la Science Chrétienne, les obstacles semblaient insurmontables. Il continua de chérir ce désir et, en attendant, ne cessa pas d'aider les amis et les membres d'église qui venaient à lui comme patients. Très vite, il sentit que le moment était venu de quitter son emploi et de consacrer tout son temps au travail de guérison. Lorsqu'il en prit la décision, il avait seulement un mois de salaire devant lui. Comme les enfants d'Israël ramassaient la manne chaque matin pour leur nourriture de la journée, il se tournait vers la Bible et le livre de texte de la Science Chrétienne pour y trouver tous les matins l'inspiration, l'instruction, des directives. Il avait appris à lire ces deux livres avec l'espoir et la confiance que l'inspiration nécessaire lui serait renouvelée chaque jour. Il débuta modestement en partageant d'abord un bureau avec un autre praticien. Le nombre de ses patients augmenta et son revenu s'accrut au point qu'en moins d'un an, il pouvait avoir un bureau personnel. La façon dont l'Amour pourvut à chacun de ses besoins pendant cette période restera toujours pour lui une source d'inspiration et de gratitude.
Sa conviction absolue d'occuper le poste qui lui convenait, sa joie de faire le travail qu'il avait si longtemps désiré faire, bannirent toute crainte et toute incertitude. A mesure que croissait l'importance qu'il attachait à la pratique de la Science Chrétienne, il lui venait des patients de régions de plus en plus diverses.
En une certaine occasion, il y a quelques années, tandis qu'il priait au sujet d'une des régions troublées du monde, il reçut trois demandes d'aide venant de Scientistes Chrétiens qui habitaient cette contrée, à plusieurs milliers de kilomètres de distance. Les trois personnes qui firent appel à lui ne se connaissaient pas et lui étaient inconnues. Ceci illustra pour lui le pouvoir universel de la prière et l'omniscience de l'Entendement divin. Il avait été témoin à cette occasion jusqu'à un certain point de l'attrait universel exercé par le Christ, la Vérité.
Avec chaque guérison nous avons un sentiment plus net de la nature paternelle et maternelle du Dieu infini qui tendrement dirige, protège et entoure l'homme dans Son grand amour.
Aucun de nous ne doit hésiter à devenir praticien de la Science Chrétienne, s'il y est spirituellement préparé. Dans la Bible et dans le livre de texte et les autres écrits de notre bien-aimée Leader, nous trouvons l'enseignement et l'inspiration qui nous permettent de faire face à tout.
