« Ceux qui mettent leur confiance en l'Éternel prennent de nouvelles forces » (Ésaïe 40:31). J'ai eu la preuve que cela est vrai.
Dès ma jeunesse j'ai connu le chagrin et les ennuis à cause d'un parent très cher. Plus tard je dus faire face à la haine, l'envie, la jalousie, au ridicule. Chaque fois que cela se produisait je me disais: tu ne peux rien y faire; tu dois en prendre ton parti: certaines personnes suscitent de l'antipathie et c'est ton lot. J'étais timide et j'acceptais donc tout en silence. Intérieurement cependant, j'étais remplie de contrariété et d'angoisse.
Je lisais le livre de texte, Science et Santé, de Mrs. Eddy, et le Héraut, mais je ne savais pas comment faire face à tout cela. Ce qui est certain, c'est que je lisais mais n'étudiais pas; mon travail était donc seulement superficiel. Et comme ce qui m'était fait me contrariait et m'angoissait, je l'alimentais par mes pensées; le mal se développa et mûrit jusqu'à se manifester finalement sur mon corps par la maladie et la souffrance.
Du fait que je ne pouvais plus travailler toute la journée, je dus fournir un certificat médical à mon employeur. Le docteur diagnostiqua du rhumatisme et de l'arthrite et je dus faire une cure thermale. Malgré cela je souffrais sans répit, de jour comme de nuit. Mes mains et mes pieds étaient enflés et j'avais besoin des soins d'une infirmière.
Au bout d'un an je m'arrêtai de travailler; je pus donc cesser de voir le médecin et me faire traiter en Science Chrétienne. Je m'efforçai d'approfondir les enseignements de cette Science. Au cours des deux années qui suivirent j'allais si bien par moments que je ne souffrais pas et je croyais avoir repris des forces. Mais à d'autres moments la souffrance revenait avec la même violence. Enfin après avoir fait un travail spirituel sincère, je pris conscience que je ne devais plus dépendre de l'aide des autres, mais que je devais faire mon travail moi-même.
Il me sembla d'abord que ce travail serait trop difficile pour moi, puis je me rappelai ces mots de la page 323 du livre de texte: « Afin de comprendre davantage, il faut mettre en pratique ce que nous savons déjà. » Je cessai de me faire aider et je travaillai seule du mieux que je pus, priant sans relâche pour recevoir la lumière. Un jour enfin je vis clairement que tout ce qui est faux dans notre conscience doit être détruit, que nous soyons apparemment fautif ou bien que quelqu'un d'autre le soit.
Combien je fus reconnaissante pour cette inspiration ! Je savais mieux maintenant ce que j'avais à faire. Je me mis à examiner mes pensées plus minutieusement; quand je voyais qu'elles n'étaient pas conformes à la vérité, je les rejetais en déclarant la vérité. La tâche ne fut pas toujours facile, car il me venait nombre de pensées qui ne voulaient pas lâcher prise facilement et qui continuaient à me harceler pour retenir mon attention.
Un matin, alors que j'étais à table et souffrais violemment, la suggestion suivante vint: ce mal est incurable. Comme je réfléchissais à ce mot il me vint à l'esprit dans une bouffée de joie que la maladie n'était rien, car je repensai à un passage du livre de texte où est défini le terme « salut ». Je pris le livre et trouvai la définition suivante à la page 593: « La Vie, la Vérité et l'Amour compris et démontrés comme ayant la suprématie sur toutes choses; destruction du péché, de la maladie et de la mort. »
Débordante de joie et de gratitude, je continuai d'étudier. J'avais touché le « bord du vêtement » de la Vérité. A partir de ce moment la douleur diminua; une amélioration commença à se manifester et je fus guérie en relativement peu de temps. Grâce à mon étude j'avais obtenu une conception plus claire de mon être véritable, et cela me redonna assez de confiance pour pouvoir établir des rapports harmonieux avec les autres.
Je suis sincèrement reconnaissante pour la Science Chrétienne, pour la bénédiction que représente le cours d'instruction et pour l'aide fidèle et pleine d'amour que j'ai reçue sur le chemin qui mène du sens à l'Ame. Je rends gloire à Dieu. — Saint-Margrethen (Saint-Gall), Suisse.