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L'autorité de la Vérité

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1964


Le seul mot d'autorité éveille chez un grand nombre de personnes une certaine crainte, la crainte de ce pouvoir qui peut contraindre à l'obéissance. Cette attitude résulte de la croyance mortelle qu'autorité est synonyme de domination et de pouvoir physique et, ce qui est plus grave, qu'obéir à l'autorité, ce qui parfois dégénère en soumission aveugle, c'est mettre obstacle à la liberté individuelle et au libre arbitre.

La Science Chrétienne [Christian Science] révèle qu'en dépit de tout témoignage contraire des sens, cette conception matérialiste de l'autorité est entièrement fausse. Elle montre aussi que comprendre la nature de la véritable autorité nous affranchira de la crainte et du fardeau qu'est la croyance en sa contrefaçon, sans nous exposer aux vicissitudes qui accompagnent la simple résistance obstinée à la domination mortelle.

La Science Chrétienne [Christian Science] enseigne que dans sa signification véritable, ou spirituelle, le mot autorité désigne la suprématie absolue de Dieu, l'Esprit, l'Amour, sur son prétendu contraire nommé matière, ou mal, il dénote la domination complète de la vérité sur l'erreur, du bien sur le mal, de l'intelligence sur la non-intelligence.

Puisqu'en réalité l'homme n'est pas formé d'un corps physique doué d'un entendement qui lui soit propre et d'une compétence indéterminée, mais qu'il représente une conscience spirituelle individuelle, il reflète l'intelligence lui permettant de reconnaître l'autorité incontestée de Dieu sur Son expression infinie, l'homme et l'univers. Cette autorité vivifiante n'est pas dictatoriale, mais elle gouverne conformément à la loi de Dieu. Par conséquent elle est aimante et digne d'être aimée, et l'homme, l'idée de Dieu, exécute les ordres de son Père-Mère, ordres qui sont pour lui un guide, qui le rendent heureux et assurent sa liberté.

Humainement, nous pouvons exercer cette autorité seulement dans la mesure où nous nous soumettons à l'autorité céleste de la Vérité et de l'Amour, et où nous manifestons l'intelligence divine, la paix et la bonne volonté dans notre propre vie. Et c'est seulement dans cette mesure que l'autorité temporelle dont nous sommes investis sera reconnue comme l'expression humaine du Principe divin, à laquelle il sera obéi joyeusement, car en l'exerçant nous prouverons notre utilité aux autres hommes. C'est parce qu'elle reflète l'Amour divin qu'une telle autorité a du pouvoir; elle est donc spirituelle et non personnelle, et en lui obéissant nous contribuerons à révéler et à obtenir la liberté individuelle.

Parmi tous les hommes, Christ Jésus fut le plus libre parce que le plus obéissant à l'autorité de Dieu. Car il ne reconnaissait aucune autre autorité. Aucune pseudo-autorité, s'appuyant sur la simple force physique plutôt que sur la Vérité et l'Amour, n'avait le pouvoir de l'intimider ou de changer sa ferme conviction que la juridiction de Dieu est souveraine.

Lorsqu'il fut interrogé par Pilate qui, étant le gouverneur romain, représentait l'autorité suprême en Judée, le Maître refusa de répondre. Alors Pilate demanda (Jean 19:10): « Tu ne me dis rien ? Ne sais-tu tu pas que j'ai le pouvoir de te délivrer et le pouvoir de te crucifier ? » Dans sa réponse, Jésus proclama la nature et la source de toute autorité humaine juste. Il dit: « Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi, s'il ne t'avait été donné d'en haut. » Même dans une circonstance aussi critique, le Maître garda intacte sa compréhension absolue que Dieu seul avait autorité sur lui, et il refusa d'abandonner sa confiance en ce pouvoir rédempteur et libérateur.

Au cours de notre vie, des situations peuvent surgir dans lesquelles nous semblons forcés de nous soumettre à quelque autorité humaine d'une façon qui paraît contraire à notre concept le plus élevé de ce qui est bien. Mais il n'est pas besoin que cette soumission temporaire à la nécessité porte atteinte à notre sentiment intime de loyauté au Principe divin, l'Amour, ou nous empêche de reconnaître que Dieu seul a autorité sur nous.

Si nous refusons de nous laisser dominer par un sentiment d'humiliation, de détresse morale, de ressentiment, de haine, ou simplement par l'impulsion d'opposer une résistance opiniâtre, et si nous reconnaissons constamment la suprématie de Dieu et la nature illusoire de l'erreur, Dieu ne manquera pas de nous soutenir. Alors la contrainte extérieure et notre conviction intérieure pourront se rejoindre et nous révéler quelles démarches nous devrons entreprendre pour que se manifeste le véritable rapport unissant les hommes entre eux, qui est basé sur la paternité universelle de Dieu.

Mrs. Eddy nous affirme (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 469): « Avec un même Père, Dieu, toute la famille des hommes seraient frères; et avec un même Entendement, Dieu, le bien, la fraternité des hommes se composerait d'Amour et de Vérité, et aurait l'unité du Principe et le pouvoir spirituel qui constituent la Science divine. »

La façon dont Jésus abordait même les cas les plus graves de maladie n'était jamais une tentative timide; elle revêtait un caractère décisif parce qu'il était pleinement conscient de l'autorité spirituelle sur le mal que le Christ, la Vérité, lui donnait. Se tenant devant le jeune épileptique que ses disciples n'avaient pu guérir, il s'adressa à l'erreur avec la puissance découlant de cette autorité (Marc 9:25): « Esprit muet et sourd, je te le commande, sors de cet enfant et n'y rentre plus. » Et l'enfant fut guéri.

L'autorité spirituelle que nous confère le Christ reste inchangée; elle est tout aussi souveraine aujourd'hui qu'elle l'était alors. C'est avec raison que Mrs. Eddy nous donne cet encouragement (Science et Santé, p. 395): « De même que le grand Exemplaire, le guérisseur devrait parler à la maladie comme quelqu'un ayant autorité sur elle, laissant l'Ame dominer les fausses évidences des sens corporels, et revendiquer ses droits contre la mortalité et la maladie. »

Mais que l'erreur à laquelle nous avons à faire face se présente sous forme d'une autorité mortelle prétendant injustement nous dominer, d'une maladie accompagnée des suggestions habituelles de crainte, ou de péché provoquant une répulsion, le mieux est de nous détourner résolument et complètement de cette image. Nous nous attacherons ainsi au conseil fondamental que nous donne la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne [Christian Science], conseil fondé sur son amour merveilleusement sensible et sa profonde perspicacité spirituelle (ibid., p. 403): « Vous vous rendez maître de la situation si vous comprenez que l'existence mortelle est un état d'illusion produit par soi-même, non la vérité de l'être. L'entendement mortel produit constamment sur le corps mortel les effets de fausses opinions; et il en sera ainsi jusqu'à ce que l'erreur mortelle soit privée de ses pouvoirs imaginaires par la Vérité qui balaie les fils diaphanes de l'illusion mortelle. »

Ce conseil est applicable pour toute prétention de domination charnelle, comme l'indique la rubrique marginale de ce paragraphe: « Le pouvoir de l'erreur est imaginaire. »

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