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La réalité spirituelle face à l'absurdité du mal

[Original en français]

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1964


Notre époque troublée ressent de plus en plus l'incongruité entre ce qui semble aux sens être l'activité quotidienne du mal, et ce que l'intelligence nous dit devoir être la réalité sous-jacente ou absolue. Beaucoup se piquent de reconnaître l'absurdité d'une croyance erronée tout en restant passifs. Certains réalisent la vulnérabilité tragique de ce monde composé de matière, dominé par elle, et susceptible d'être détruit par elle.

Les hommes de bonne volonté, qui veulent vraiment être constructifs, savent que le monde a besoin d'un pouvoir, d'une puissance, d'une force, d'un secours, d'un Principe sur lequel bâtir avec intelligence, certitude et compréhension. Où trouver ce pouvoir ? Dans la Science des enseignements de Christ Jésus — dans la Science Chrétienne [Christian Science].

Ceux qui étudient cette Science ont appris que « le mal n'est rien, ni chose, ni entendement, ni pouvoir. » Cette affirmation de Mrs. Eddy dans Science et Santé (p. 330), peut provoquer chez le débutant un sursaut de révolte. Oser prétendre que le mal n'est rien, devant l'amoncellement de catastrophes que connaît actuellement le monde, lui paraît une nouvelle absurdité. Cependant, Mrs. Eddy continue ainsi: « Manifesté par le genre humain, il représente un mensonge, le néant ayant la prétention d'être quelque chose, — la luxure, l'improbité, l'égoïsme, l'envie, l'hypocrisie, la calomnie, la haine, le vol, l'adultère, le meurtre, la démence, l'insanité, l'inanité, le diable, l'enfer, ainsi que tous les etc. que comporte ce terme. »

Mrs. Eddy se sert également du mot insanité dans cette phrase (ibid., p. 407): « Le péché, c'est l'insanité à des degrés différents. »

Ainsi, lorsque le mal se présente à nous, nous nous trouvons, non pas devant un pouvoir, une force, une réalité, mais devant une absence de raison, ou comme nous dirions dans la Science, un manque de spiritualité.

L'auteur remarqua un jour qu'une excroissance se développait sur l'une de ses paupières. Cette manifestation déplaisante grandissait et l'irritait. Chaque matin, elle contemplait ce tableau, et se sentait agacée. Un jour qu'elle s'adonnait à sa contemplation, le mot « vanité » vint à sa pensée avec force et la réveilla. Il fut suivi de l'assertion de Jésus: « C'est l'esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien. » (Jean 6:63).

Elle pensa: « Qu'est-ce que cette excroissance a de commun avec l'homme ? Rien. Alors sois plutôt occupée de ta croissance spirituelle. Tu sais que la contemplation continuelle de la matière pour y trouver une évolution quelconque n'est d'aucun secours. C'est faire un dieu de la matière, lui donner un pouvoir, et c'est pécher. »

Elle se souvint des paroles de Mrs. Eddy: « Le mal n'est rien, ni chose, ni entendement, ni pouvoir », et se réjouit de se trouver, non pas devant quelque chose, ou devant un pouvoir contre lequel il lui fallait lutter, mais plutôt devant une occasion de hâter sa croissance spirituelle.

Elle s'appliqua à voir l'inanité, l'inutilité, la vanité, des prétentions de la matière, et elle se détourna de la chair, pour travailler à sa croissance spirituelle en s'unissant à l'unique Entendement divin, l'Esprit, et en s'identifiant à l'homme spirituel, le seul homme réel. Après quelques jours, elle constata avec joie que l'excroissance s'était évanouie dans son néant primitif.

Plus nous regardons le mal en le croyant quelque chose et créé par un pouvoir invisible mais puissant, plus il paraît menaçant. Notre remède ne consiste-t-il pas plutôt à reconnaître que ce dont nous avons besoin, c'est du sens spirituel, qui fait voir que ce qui semblait être un vide, une absence dans notre propre pensée, est déjà comblé par l'omniprésence de l'Esprit ? Ainsi le sens spirituel renverse le faux témoignage des cinq sens matériels et nous montre les faits glorieux de la création spirituelle, la seule création véritable, celle dont Dieu a déclaré qu'elle était « très bien » (Gen. 1:31).

Dieu est Esprit. Cela signifie qu'Il est omniprésent, qu'Il remplit tout l'espace. Son omniprésence ne laisse aucun vide où l'illusion du mal puisse tromper, leurrer, ou dominer par l'acceptation de l'absurde.

La création matérielle étant une contrefaçon de la création spirituelle, il est normal qu'en la réduisant à l'absurde, on finisse par en reconnaître le non-être.

Dans la Science, l'homme et l'univers sont harmonieux, spirituels, parfaits, éternels. L'homme jouit de la pleine conscience de l'intelligence spirituelle, et son activité véritable consiste à exprimer les qualités positives de sa source, l'Esprit, Dieu, l'Amour infini, et à reconnaître la constance de son union éternelle avec cette source.

Christ Jésus était tellement conscient de l'omniprésence du bien, de Dieu, qu'il guérissait sur la base de cette affirmation catégorique: « Moi et le Père, nous sommes un » (Jean 10:30). Fort de cette union éternelle, le Maître renversait le faux témoignage des sens matériels et mettait en lumière la réalité spirituelle.

Plus nous nous rapprocherons du vrai concept de Dieu, de l'Esprit, et plus nous l'exprimerons, en prenant conscience de l'homme spirituel, plus nous verrons la tromperie du « néant ayant la prétention d'être quelque chose », et plus les prétentions absurdes du mal s'évanouiront devant la croissance spirituelle.

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