Préparer avec inspiration et enthousiasme une conférence sur la Science Chrétienne est un moyen pratique pour le membre d'une église de remplir son devoir envers Dieu, envers son Leader, et envers l'humanité.
Le travail métaphysique de chaque membre est une nécessité, celui du Comité des conférences ne suffit pas. Les réunions de préparation devraient être des réunions spéciales des membres, et beaucoup de pensées et de prières devraient être consacrées à leur organisation. Lorsque nous venons à apprécier l'importance d'une conférence, nous voyons là une occasion de donner, en aidant à l'extension de la Cause de la Science Chrétienne [Christian Science].
La conférence elle-même est déjà prête, et sa protection est déjà assurée grâce aux vérités qu'elle renferme. Comme membre de l'église notre rôle est de rendre manifestes la vérité et l'amour qui sont entrés dans la préparation et la protection de la conférence, en écartant toutes les notions erronées susceptibles d'entraver la démonstration complète de ce fait. Les seules lois qui régissent les activités de l'Église émanent de l'unique Entendement: ce sont les lois de Dieu. En procédant à notre préparation spirituelle nous serons une loi à nous-mêmes, de sorte que la mauvaise pratique mentale ne puisse interférer avec le gouvernement harmonieux de Dieu dans la circonstance.
Pour que la conférence soit un succès il est essentiel de comprendre pleinement les conditions requises, et les mesures à prendre. Les renseignements précis peuvent être trouvés dans le Bulletin d'information sur la préparation des conférences publié par le Conseil des conférenciers de la Science Chrétienne. Tandis que chaque membre met en œuvre dans son travail préparatoire les qualités telles que l'humilité, la minutie, l'amour, l'obéissance et l'inspiration, l'indifférence, l'apathie et la résistance à la Vérité sont privées du pouvoir d'empêcher la conférence de porter ses fruits.
Une conférence sur la Science Chrétienne est à la fois un moyen d'instruire et de corriger. Son rôle est, entre autres, d'inspirer à ceux qui cherchent la Vérité la conviction que cette Science est le Chemin, la Vérité, et la Vie que le Maître, Christ Jésus, a incarnés. Combien il est donc important que chaque Scientiste Chrétien élimine de sa pensée tout doute sur le fait que la Science Chrétienne [Christian Science] est la révélation finale de la Vérité, la seule vraie Science de l'être.
Un autre aspect du rôle des conférences sur la Science Chrétienne est de familiariser le public avec la vie et l'œuvre de notre chère Leader, Mary Baker Eddy, et de corriger les idées fausses sur sa personne et sa découverte. Pour être vraiment efficace, notre travail métaphysique pour la conférence doit donc être appuyé sur notre discernement sans équivoque que Dieu l'avait préparée à révéler à cet âge le Consolateur promis.
Une conférence est comme une proclamation de la Vérité qui conteste les enseignements de la fausse théologie. De nos jours comme jadis, la démonstration de la guérison divine est entravée par la conception erronée que le Christ est une personne qu'il faut suivre, plutôt que la nature divine qu'il nous faut vivre et manifester. Nous devons donc bien comprendre la distinction que la Science Chrétienne [Christian Science] fait entre le Christ — l'idée spirituelle ou reflet de Dieu, et Jésus — l'homme qui fut le héraut de la Vérité, pour préparer la propagation et la réception du Christ, de la Vérité, et accomplir les œuvres que le Maître exigea de ceux qui voudraient le suivre.
Aimer Dieu et l'homme, et reconnaître sincèrement les bénédictions que l'étude de la Science nous a apportées nous incite à inviter le public à assister à nos conférences. Tout moyen à notre disposition peut être mis en œuvre dans ce but: radio, télévision, journaux, affiches, cartes d'invitation, etc. Mais l'invitation personnelle constitue le moyen le plus efficace. Je suis sûre que tous nous pouvons dans ce domaine faire mieux que ce que nous avons fait jusqu'à présent.
Il convient d'analyser la nature de notre hésitation à inviter des étrangers. Est-ce de la négligence, de l'apathie, ou de la timidité, qui s'empare de nous ? Si nous y regardons de plus près, n'est-ce pas le sens matériel, ou personnel, qui produit cette répugnance anormale ? Est-ce parce que nous pensons ne pas avoir été nous-mêmes guéris de toutes nos difficultés, que nous hésitons à dire aux autres qu'ils peuvent être guéris en Science Chrétienne [Christian Science] ? Dans ce cas il nous faut ouvrir les yeux pour mieux voir les bénédictions qui nous ont déjà été révélées, et en être reconnaissants.
Quand la vérité de l'être corrigera la base fausse, matérielle, de notre pensée, quand nous verrons que l'homme est d'ores et déjà parfait, nous serons joyeux d'inviter l'étranger, et nous apporterons à la conférence le même soutien et l'attachement que nous vouons à la Cause du Christ. Quand « l'Esprit et l'Épouse disent: Viens » (Apoc. 22:17), l'invitation est irrésistible.
Nous ne devrions pas nous inquiéter de la façon dont notre invitation est accueillie. Mais nous devrions plutôt obéir au commandement des Écritures (Ézech. 2:7): « Tu leur adresseras donc mes paroles, soit qu'ils écoutent, soit qu'ils s'y refusent. » Un jour, ici ou ailleurs, ils viendront.
Le fait, en métaphysique, que nul ne peut venir à la conférence si le Père ne l'a appelé, ne doit exclure personne, pas plus catholiques que protestants ou juifs, pasteurs ou médecins. La seule exclusion qui soit prononcée, l'est contre la prétention qu'il y a plusieurs entendements car, en réalité, seul est présent ce qui reflète le seul et pur Entendement, Dieu.
Les Scientistes Chrétiens n'emploient pas la suggestion mentale pour amener le public à assister à leurs conférences. Mais ils prient pour que leur réflexion de l'Amour divin attire la pensée réceptive à la conférence. Lorsque Christ Jésus dit: « Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi » (Jean 12:32) il affirmait par là que l'attraction du vrai concept de Dieu et de l'homme est irrésistible.
Quand nous déclarons qu'il n'existe pas d'attraction inverse qui puisse empêcher ceux qui le devraient d'assister à la conférence, le faisons-nous en sachant qu'il n'y en a vraiment aucune, ou bien croyons-nous plutôt que la déclaration de ce fait métaphysique est un argument qui enlève aux attractions inverses tout pouvoir en cette occasion ? Dans la pratique de la Science Chrétienne, nous soutenons le néant de l'erreur uniquement pour nous convaincre de la véracité d'un fait qui est toujours vrai. Nous y réussissons dans la mesure où nous chassons l'erreur de notre conscience.
« Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage; mais le septième jour est le repos de l'Éternel, ton Dieu: tu ne feras aucun ouvrage en ce jour-là » (Ex. 20:9, 10). On pourrait dire que les six jours de travail dont parle la Bible symbolisent notre travail préparatoire dans la Science par lequel nous manions fidèlement les arguments de la vérité, jusqu'à ce que nous soyons bien convaincus du néant de l'erreur. Alors vient le sabbat: l'état de conscience dans lequel l'harmonie règne en absolu.
Nous voyons ainsi que les « pas humains » dans la préparation de la conférence ne sauraient constituer de la routine ou une activité purement matérielle. Il nous faut démontrer ce fait spirituel: l'homme est doué de la capacité de refléter la Vérité, mais aussi de l'aptitude à agir en conséquence.
Ésaïe nous exhorte (57:14): « Frayez la voie !... Enlevez tout obstacle du chemin suivi par mon peuple ! » Quel est cet obstacle ? N'est-ce pas l'ignorance où sont les mortels de la relation entre l'homme et Dieu ? Une conférence sur la Science Chrétienne soulève cette question: elle montre comment rejeter cette erreur et révèle de quelles vastes possibilités est doué celui qui possède l'esprit du Christ, la Vérité.
L'offre, en ce qui concerne une conférence, est l'affaire de chaque membre. Il lui incombe de considérer l'offre comme concomitante d'une sainte activité; alors au service de la Cause l'apathie fera place à la vigilance, la parcimonie à la générosité, et la crainte à la gratitude. La loi divine de l'offre, telle que le Maître l'a définie, ne peut voir son ordre renversé: « Donnez, et l'on vous donnera » (Luc 6:38).
Naturellement, nous désirons que nos conférences atteignent un grand nombre de gens, mais notre travail métaphysique n'en esquisse pas plus les résultats qu'il ne les délimite. Les prières qui débutent par l'acceptation d'une quelconque pénurie ne reçoivent pas de réponse. Le succès d'une conférence ne dépend pas seulement de la multiplicité des assistants. Dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany (p. 303) Mrs. Eddy écrit: « Jésus enseigna que ce qui nourrit quelques-uns peut nous nourrir tous, et il le prouva. » L'assistance nombreuse à une conférence devrait être le résultat naturel de la préparation spirituelle.
La vérité que la conférence proclame n'a pas besoin de protection, mais notre démonstration, quand nous offrons une conférence à une localité, requiert les soins et la protection que constitue notre compréhension que la vérité de l'être ne peut être annulée. Ainsi que Balaam dit à Balak: « [Dieu] a béni; je ne révoquerai pas sa bénédiction » (Nombres 23:20). Rien de ce que l'entendement mortel peut croire ou tenter, ne peut jamais annuler le bien, ni rendre de nul effet les vérités énoncées au cours de la conférence. Mrs. Eddy dit dans le livre de texte Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 354): « Les paroles de la Science divine trouvent leur immortalité dans les œuvres, car leur Principe guérit les malades et spiritualise l'humanité. » Les illusions sont dépourvues de tout rapport avec Dieu qui puisse leur donner présence, substance ou pouvoir. Ces assertions sont véridiques et nous parvenons à le démontrer lorsque nous retirons à l'erreur tout appui en cessant de croire qu'elle a une quelconque capacité d'influencer l'humanité.
Si notre activité est inspirée par le travail métaphysique fait pour la conférence, l'harmonie se manifestera jusque dans chaque détail.
La préparation d'une conférence sur la Science Chrétienne peut être comparée à la construction d'une autoroute: on procède d'abord au relevé du terrain; on le défonce, on l'égalise, on le stabilise, puis on le renforce, etc. Dans ce but on utilise l'outillage et les machines les plus sûrs et les plus éprouvés.
La Science divine relève le terrain de la conscience, défonce les habitudes de pensée sans principes, stabilise et renforce chez l'homme les qualités de la Vérité qui sont déjà apparues dans une certaine mesure. Nous obéissons ainsi pas à pas à l'exhortation d'Ésaïe (40:3–5): « Frayez dans le désert un chemin pour l'Éternel ! Nivelez dans la plaine aride une route pour notre Dieu ! Toute vallée sera comblée; toute montagne et toute colline seront abaissées; les hauteurs se changeront en plaines et les crêtes escarpées en vallons. Alors la gloire de l'Éternel sera manifestée, et toutes les créatures, ensemble, en verront l'éclat; car la bouche de l'Éternel l'a déclaré. »
