Ces paroles de Christ Jésus (Matth. 7:3): « Pourquoi regardes-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère, alors que tu n'aperçois pas la poutre qui est dans le tien? sont souvent interprétées comme ayant trait à l'habitude de critiquer parmi les individus ou les groupes. Cependant, il est très possible que le Maître ait voulu attirer l'attention sur les facteurs mentaux qui voudraient empêcher les mortels de connaître l'harmonie, la confiance et la joie qui contribuent au bonheur.
Partout où les tendances matérialistes se substituent à la confiance en Dieu et à l'amour pour les idées spirituelles, il semble qu'il y ait obstacle à la vision spirituelle. Ainsi l'humanité, dans sa grande majorité, se trouve encore privée des avantages que lui procureraient une compréhension scientifique des valeurs éternelles et une foi sincère dans le pouvoir qui dérive de l'unité existant entre Dieu et l'homme.
Mais la Science Chrétienne met à la disposition de l'humanité une abondance de ressources. C'est dans celles-ci que nous trouvons ce qui est nécessaire afin d'ôter les poutres des yeux des hommes pour qu'ils puissent percevoir ce qui a été annoncé symboliquement par Ésaïe (33:17): « Tes yeux verront le roi dans sa beauté; ils contempleront les horizons les plus lointains du pays. » Est-il besoin d'ajouter que cette perspective est plus attrayante que les perspectives de misère et d'effroi qui semblent être réservées aux peuples par les événements actuels?
Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 91): « Absorbés dans le moi matériel nous ne discernons et ne reflétons que faiblement la substance de la Vie ou Entendement. Nier le moi matériel facilite le discernement de l'individualité spirituelle et éternelle de l'homme, et détruit les connaissances erronées qui viennent de la matière ou par ce qu'on nomme les sens matériels. »
La croyance à un moi matériel est la poutre qui est dans l'œil de l'humanité et qui obscurcit le véritable état de l'homme en tant que ressemblance spirituelle de Dieu. Sans la connaissance de cet état, nous ne pouvons savoir quels sont les droits qui appartiennent à l'homme en tant que reflet.
Nous n'avons pas à craindre de perdre quelque chose en abandonnant nos croyances humaines à la matière. Au contraire, nous avons tout à gagner en acceptant le bien qui est illimité, puisqu'il vient de Dieu, le bien infini, dans lequel le mal n'a aucune place. Cette vérité est proclamée dans ces paroles de l'Écriture (Ésaïe 52:1, 2): « Réveille-toi, réveille-toi, pare-toi de ta force, ô Sion! Revêts tes vêtements de fête, Jérusalem, ville sainte! Car l'incirconcis et l'impur n'entreront plus désormais chez toi. Secoue ta poussière... détache les liens de ton cou, captive, fille de Sion. »
Au milieu des orages de l'existence terrestre, nous pouvons tourner nos pensées vers Dieu et Sa création, et être conscients de la réalité immuable, de la gloire incomparable d'être les enfants de la Toute-puissance infinie. La joie de cette filialité appartient à chacun de nous lorsque nous comprenons que l'homme est spirituel et par conséquent indépendant des limitations de la matière, exempt des fausses lois de la mortalité.
Dans la vie de l'auteur, la Science Chrétienne a ôté la poutre de la croyance à la réalité de l'existence mortelle, en lui révélant que Dieu et l'homme ne vivent pas dans des domaines séparés. L'unité de l'homme avec l'Esprit donne à l'homme l'assurance de refléter la gloire du Très-Haut.
Aujourd'hui l'auteur se réjouit aussi d'avoir reconnu que la Science Chrétienne est la voie pratique du salut pour tous les hommes. Il a appris que trouver des défauts à une personne humaine et lui prêter une structure corporelle destinée à la mort, n'est pas connaître l'homme. Il apprend de plus en plus que, grâce à la Science Chrétienne, on peut démontrer que les poutres qui symbolisent les difficultés humaines, ne sont que des mirages. Par sa connaissance de l'être véritable, il acquiert un sens toujours croissant de liberté et de bonheur.
La possibilité d'ôter toutes les poutres de nos yeux et de voir parfaitement clair, est exposée dans ces paroles de Mrs. Eddy tirées de Science et Santé (p. 264): « A mesure que les mortels acquerront des vues plus justes de Dieu et de l'homme, d'innombrables objets de la création, jusque-là invisibles, deviendront visibles. Lorsque nous réaliserons que la Vie est Esprit, qu'elle n'est jamais dans la matière, ni matérielle, cette compréhension se développera jusqu'à devenir complète en soi, trouvant tout en Dieu, le bien, et n'ayant besoin d'aucune autre conscience. »
