L'amour est la force la plus grande et la plus puissante qui soit au monde. Dieu est Amour, comme le déclare la Bible, et l'homme, Son image et Sa ressemblance, reflète le pouvoir divin parce qu'il reflète l'Amour. Il ne faut pas confondre l'amour spirituel avec sa contrefaçon humaine qui est changeante et dépourvue de vrai pouvoir.
La Science Chrétienne nous enseigne comment nous pouvons amener le pouvoir de l'Amour divin dans notre vie, et comment l'utiliser dans nos rapports avec notre prochain. Christ Jésus est notre guide. Il démontra que l'on doit vivre l'amour pour pouvoir refléter le pouvoir. Mary Baker Eddy dit dans Miscellaneous Writings (p. 250): « L'amour ne peut être une simple abstraction, ou la bonté sans activité et pouvoir. »
Le lieu le plus approprié pour mettre l'amour en pratique est dans notre foyer et parmi ceux qui partagent nos activités journalières. En toutes circonstances, la patience, l'indulgence et la bonne volonté amènent le calme, que l'irritation, le manque de bienveillance, et les reproches voudraient détruire. La simple courtoisie est une façon de démontrer l'amour. L'Amour nous donne le pouvoir de parler sans crainte quand il s'agit de dévoiler les manœuvres cachées du mal, ou de nous taire lorsqu'on est tenté de dénoncer, sans nécessité, les fautes des autres.
Si nous sommes calomniés injustement, l'Amour divin nous donne le pouvoir de prouver par notre vie droite et notre pensée juste renfermant le pardon, que nos calomniateurs ont tort. On ne peut pas savoir ce qu'il y a au fond du cœur d'une autre personne, ni quelles déceptions, quels désappointements, ou quelles croyances de caractère peuvent l'obliger à agir d'une certaine façon. Mais nous pouvons savoir que l'homme est vraiment spirituel dès maintenant.
L'amour compréhensif sépare le mal hypothétique de l'individu, et ainsi le mal peut être affronté et détruit de façon impersonnelle grâce à la Vérité. Avec un cœur plein d'amour, on peut déplacer des montagnes de préjugés et de haine qui prétendent exister. Ceci fut mis en lumière par un incident rapporté par Irving C. Tomlinson dans son livre intitulé Twelve Years with Mary Baker Eddy (Douze Ans auprès de Mary Baker Eddy ). Aux pages 62–65, il raconte qu'une fois, en 1907, les journalistes cherchaient à obtenir des interviews de Mrs. Eddy ayant trait au « Procès des Amis ». Par la suite, un des journalistes dit entre autres: « Nous étions venus pour diffamer Mrs. Eddy si nous pouvions... Nous voulions autant que possible, attirer le mépris et le ridicule sur Mrs. Eddy, la démasquer et la dénoncer. »
Un des journalistes, qui était leur chef, souffrait d'un mauvais mal de gorge. Un soir, alors qu'ils étaient réunis dans une chambre d'hôtel, M. Tomlinson téléphona pour annoncer au groupe que Mrs. Eddy ne pourrait pas les recevoir. Elle avait donné l'ordre à M. Tomlinson de parler directement au chef. Mais celui-ci semblait trop souffrant pour venir au téléphone, et de plus il avait perdu sa voix.
On lui demanda de venir malgré tout au téléphone pour entendre ce qu'on avait à lui dire, même s'il ne pouvait pas parler. Il s'exécuta avec colère. M. Tomlinson écrit: « Il écouta pendant quelques instants. Évidemment ceux qui étaient dans la pièce ne pouvaient rien entendre de ce qui était dit, mais quand cet homme quitta le téléphone, non seulement il avait retrouvé sa voix, mais il était guéri. »
Quelques années plus tard, un neveu de ce journaliste raconta à M. Tomlinson, qu'à la fin de sa vie, son oncle s'était tourné vers la Science Chrétienne, et qu'il avait reconnu sa dette de reconnaissance envers Mrs. Eddy.
Il n'y a pas de faiblesse dans l'amour; mais pour être fort, l'amour doit être doux et tendre, aussi bien que ferme et constant. Jésus éprouva de la compassion pour la veuve dont le fils était mort. Dans ce cas, comme dans bien d'autres cas rapportés dans les Écritures, Jésus réalisa la présence et le pouvoir de l'Amour qui triomphe du mal.
La compassion du Maître, contrairement à la cruauté, la méchanceté, ou l'insensibilité, était si profonde, qu'elle réveillait et intensifiait sa compréhension de l'irréalité du mal. Il pouvait ainsi consoler les affligés, guérir les malades, et vaincre le dernier ennemi appelé la mort. L'Amour était le libérateur.
Jésus démontra le fait que la loi éternelle de l'Amour n'est pas limitée à un moment spécial ou à un lieu spécial. Bien des siècles auparavant, Daniel fut en sécurité au milieu des lions, parce qu'il sut maintenir l'amour dans sa pensée. Et ce fut l'amour qui fit comprendre aux frères envieux de Joseph, bien des années après qu'ils l'eurent vendu en esclavage, combien ils avaient eu tort de le haïr.
En étudiant dans la Bible des récits tels que ceux-ci, et bien d'autres semblables, nous acquérons plus de confiance pour appliquer de nos jours la loi de l'Amour dans n'importe quelle circonstance, aussi compliquée ou aussi simple qu'elle soit.
Une Scientiste marchait un jour dans la rue, quand un jeune garçon braqua le canon d'un fusil d'enfant sur elle, en lui disant: « Je vous déteste! » La dame répondit en souriant: « Vraiment? Moi, je ne vous déteste pas, je vous aime. » L'attitude de l'enfant changea immédiatement. Il en oublia son fusil et emboîta le pas de sa nouvelle amie, tout en bavardant gaiement jusqu'à ce que leurs chemins se séparent.
Quand l'humanité en viendra à comprendre que l'Amour est le seul pouvoir véritable, les armes matérielles seront abandonnées. Alors la prophétie d'Ésaïe se réalisera (2:4): « De leurs épées, ils forgeront des socs de charrues, et de leurs lances des serpes. Une nation ne lèvera plus l'épée contre une autre nation, et l'on ne s'exercera plus à la guerre. »