Réunion qui eut lieu dans l’Annexe de L’Église Mère le mardi 9 juin 1959, à dix heures
Le lieutenant-colonel Robert Ellis Key, Manager régional de La Société d’Édition de la Science Chrétienne dans les îles Britanniques, présidait la réunion. Le message de bienvenue du Conseil des Directeurs de la Science Chrétienne et le message fondamental du Conseil des Administrateurs de La Société d’Édition de la Science Chrétienne furent lus par Mme Eleanor L. Meader, secrétaire du Conseil des Administrateurs. Le rapport de cette réunion est publié en anglais in extenso dans le Christian Science Sentinel du 11 juillet 1959.
Message fondamental des Administrateurs de La Société d’Édition de la Science Chrétienne
Pour nous, Scientistes Chrétiens, que représentent nos périodiques?
Ils sont le témoignage incessant, notre témoignage, de l’apparition du Christ, l’idée divine de Dieu, sur la terre. Jusqu’à quel point sommes-nous conscients de la présence et du caractère de l’enfant mâle, l’idée-Christ, la Science du christianisme, né dans la conscience de l’humanité? Sommes-nous conscients de ce que cette Science du Christ accomplit dans le monde aujourd’hui grâce au calme de la prière, aux larmes de repentance, aux luttes silencieuses avec le mal, et aux joyeuses victoires remportées par le pouvoir spirituel?
L’humilité de cet enfant ne cache pas sa majesté et son pouvoir. Que le monde ne considère pas le Christ aujourd’hui comme une plante délicate, sans force ou sans beauté. L’idée-Christ est l’œuvre de Dieu, et c’est une merveille à nos yeux...
Les temps bibliques ne sont ni passés ni révolus. Ils sont ici dès maintenant, car les prophéties bibliques englobent notre époque. Le Consolateur est ici.
Notre ère n’est pas seulement l’ère chrétienne. Ce n’est pas simplement l’âge de l’atome ou de l’espace interplanétaire. C’est l’âge de la Science du Christ.
La chronique de cet âge est publiée chaque jour dans les périodiques de la Science Chrétienne. C’est un âge glorieux, et sa chronique est glorieuse. Nos périodiques sont le témoignage incessant et quotidien d’Emmanuel, le Christ, le Consolateur, la Science Chrétienne.
Les milliers de gens sincères, humbles et aimants qui vivent la Science Chrétienne de nos jours, sont des penseurs qui mènent cette époque. Le témoignage de leurs pensées et de leurs actions nous apparaît, à vous, à moi et au monde, pour que nous le lisions. Une lumière puissante brille à travers ce témoignage.
Les périodiques de la Science Chrétienne et le témoignage qu’ils contiennent, sont fondés sur les révélations contenues dans la Bible et dans les écrits de Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, et ils en sont inséparables. Les périodiques eux-mêmes furent fondés par Mrs. Eddy. Ils nous dirigent continuellement, vous et moi et le monde, vers les fondements de la Science du christianisme. Et ils nous aident sans cesse à en faire la démonstration...
L’époque scientifique, dont parle notre Leader, est arrivée. Elle dit (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 406): « Le péché et la maladie diminueront et paraîtront moins réels à mesure que nous approcherons de l’époque scientifique, où le sens mortel sera subjugué et où disparaîtra tout ce qui est dissemblable à la vraie ressemblance. » Il est essentiel que nous soyons conscients de son approche. Nous ne pouvons éviter d’en témoigner; de témoigner chaque jour, chaque semaine, chaque mois de l’apparition incessante de cette époque.
Nous sommes engagés dans une grande entreprise, car comme le dit Mrs. Eddy: « Nous vivons à l’époque de l’événement divin où l’Amour est Tout-en-tout » (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 158). Nous avançons ensemble vers l’accomplissement de cette recherche. Notre but demeure. Nous devons en faire la démonstration complète pour nous-mêmes et pour l’humanité. Nous explorons l’infinité et l’éternité de l’Entendement divin.
Dans cette entreprise, nous naviguons guidés par la Science par le Principe et la règle fixes non pas seulement par l’espérance et la foi. Les aventures des philosophes, des mathématiciens, des physiciens, des astronomes, et des pilotes dans la stratosphère, n’égalent pas celles qui sont offertes à ceux qui pensent et qui agissent d’une façon spirituellement scientifique.
Nous sommes appelés à agir et à construire. C’est à nous d’accomplir la tâche d’amener le royaume des cieux sur la terre. «Nous sommes collaborateurs de Dieu (I Cor. 3:9). Ce n’est pas une entreprise facile, mais naturellement elle est joyeuse et inspirée. Nous pouvons y trouver un enthousiasme divin.
Le royaume de Dieu apparaît vraiment à l’humanité. Les idées immuables de la Science dont il est composé, apparaissent dans les articles de nos périodiques. Nous les accueillons avec empressement. Nous faisons sauter les bandes de The Christian Science Journal, du Christian Science Sentinel, du Héraut de la Science Chrétienne et de The Christian Science Monitor.
Nous accueillons plus particulièrement les Leçons bibliques du Livret Trimestriel de la Science Chrétienne. Chaque Leçon-Sermon renferme des idées de pouvoir, de beauté et d’utilité, des idées nouvelles qui se développent progressivement dans la pensée humaine. Ces idées sont un refuge pour nous-mêmes et pour nos semblables. Elles nous aident sans cesse à bâtir le royaume des cieux sur la terre.
Le Héraut de la Science Chrétienne comprend maintenant certains articles originaux qui n’ont pas été publiés auparavant, ainsi que des articles qui ont déjà paru dans le Journal et le Sentinel. Les mêmes articles et les mêmes éditoriaux ne paraissent pas simultanément dans les neuf éditions, mais sont écrits ou sélectionnés pour répondre aux besoins particuliers des pays de langues différentes.
Dans The Christian Science Monitor nous discernons l’esprit du Christ à l’oeuvre. Le monde ne le discernant pas, ne voit qu’un simple journal, et non sa grande signification spirituelle. Sa fondatrice se refusait à ce qu’il fût considéré comme n’importe quel autre journal. Elle insistait pour qu’il fût considéré à sa juste valeur, comme étant ce qu’il est The Christian Science Monitor... Votre Christian Science Monitor est le témoignage de l’apparition incessante du Christ, la Vérité, sur la terre.
C’est l’esprit du Christ qui rend l’humanité humanitaire. La spiritualité nous fait sortir de la matérialité et nous met sur le chemin du ciel...
Nos périodiques de la Science Chrétienne ne sont pas subventionnés financièrement. Leur seule subvention est spirituelle. Ils sont dans l’obligation de prouver leur utilité. Selon les ordres de leur fondatrice, ils doivent se suffire à eux-mêmes, et en plus, rapporter un bénéfice. Ceci est mentionné dans l’acte de «Trust (Fidéicommis) original de La Société d’Édition de la Science Chrétienne, et dans le Manuel de L’Église Mère par Mrs. Eddy (Art. XXV, Sect. 2). Les bénéfices rapportés par les périodiques doivent être utilisés par L’Église Mère. Comme chacun de nous qui, en plus de gagner sa vie, doit apporter sa contribution à l’église, ainsi en est-il de nos périodiques...
La norme à atteindre pour chaque périodique est de se suffire à lui-même et de ne pas dépendre des autres. Le Journal payait ses frais quand Mrs. Eddy le dirigeait personnellement, et il les paie encore aujourd’hui. Le Sentinel également. Le Livret Trimestriel aussi.
Le Héraut de la Science Chrétienne ne se suffit pas à lui-même. Parmi nos périodiques, il est et a toujours été le missionnaire universel. Les éditions trimestrielles du Héraut aux couleurs claires, avec leur contenu inédit, sont les enfants de la famille des périodiques. Ils ont encore besoin de leur famille pour les nourrir. Ils ne sont pas encore en état de se suffire à eux-mêmes. Ils y arriveront quand les membres de L’Église Mère s’abonneront au Héraut dans ses neuf éditions, lui permettant ainsi de payer ses frais...
Vous êtes responsables de la prospérité des périodiques. C’est vous, vous qui êtes les membres fidèles de L’Église Mère, qui fournissez les articles de vos périodiques; c’est vous qui les lisez, qui êtes les abonnés, qui les achetez et qui soutenez les annonceurs du Monitor. Grâce à ce que vous faites pour les périodiques, le bénéfice net va à L’Église Mère. Les périodiques sont à vous. Vous les faites ce qu’ils sont.
Quand le monde reconnaîtra que nos périodiques sont les témoins de l’apparition du royaume de Dieu sur la terre, aucun autre périodique ne sera lu avec autant d’empressement; aucun ne sera autant demandé, et aucun n’aura autant d’influence.
Est-ce que nos périodiques représentent pour nous ce qu’ils représentaient pour notre Leader? Elle nous dit dans Miscellaneous Writings (pp. 113, 114): « Les centres organisés de la Science Chrétienne sont des sources vivifiantes de vérité. Nos églises, The Christian Science Journal, et le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne, sont des sources fécondes de pouvoir spirituel dont l’impulsion intellectuelle, morale et spirituelle se fait sentir dans le pays tout entier. Notre Société d’Édition et nos Leçons du dimanche sont d’une valeur inestimable pour tous ceux qui recherchent la Vérité. »
« Des sources... de pouvoir spirituel ! Leur « impulsion intellectuelle, morale et spirituelle est le Christ. Elles sont en vérité «d’une valeur inestimable ».
Le Monitor et le Monde
Ancien Rédacteur pour Boston de The Christian Science Monitor, en retraite
Venant d’Écosse, je n’avais jamais entendu parler de The Christian Science Monitor avant d’arriver à Boston. Le Monitor avait alors un peu moins de deux ans et demi d’existence et commençait juste à parvenir à l’étranger. Parfois il fallait expliquer aux gens ce qu’il était. Combien la situation est différente aujourd’hui où il circule jusqu’aux extrémités de la terre! Il possédait déjà la réputation d’être le modèle du journalisme honnête. Cependant une de ses plus grandes qualités semblait passer inaperçue — il apportait une vague de compréhension.
Par exemple, à ce moment-là la situation industrielle défavorable dans le Massachusetts était un sujet de discussion. Dans certains endroits de Boston et dans les centres industriels tels que Lawrence et Lowell, elle était considérée comme critique. Le travail était rare. Il était indispensable de donner aux chômeurs le peu de travail qui était disponible. Le Monitor prit connaissance du fait et ouvrit ses colonnes de publicité à des annonces gratuites d’offres d’emploi. Si vous désiriez faire insérer une annonce de demande d’emploi, vous n’aviez qu’à l’envoyer au journal en y joignant un coupon découpé dans le Monitor. Il s’agissait de rendre service...
Nous avions institué ce que nous appelions « les pages européennes » qui contenaient principalement les nouvelles qui parvenaient par courrier...
Puis en 1915, on décida de donner une forme bien définie à la publication des nouvelles étrangères. Une section fut créée, composée d’un seul homme... Ce n’est que lorsque la première guerre mondiale devint plus intense et qu’il apparut que les États-Unis pourraient y être impliqués, que le Monitor augmenta le personnel de sa Section étrangère.
On y ajouta un jeune homme, vif d’intelligence et agile. C’était indispensable, car la distance entre le bureau de l’étranger et la salle des typographes était assez importante. Il fallait faire vite. Une minute de retard sur la ligne de repère de la presse suffisait à éliminer un article. Quand il avait l’épreuve imprimée en main, il filait à toute allure, évitant tous les obstacles, et revenait en annonçant joyeusement: «Ça y est! Qui était ce jeune homme et factotum général? Le Chef actuel du Bureau du Monitor à Paris, Volney Hurd.
Les nouvelles nous parvenaient maintenant de tous côtés. Le théâtre principal de la guerre était situé de l’autre côté de l’Atlantique. Mais de l’autre côté du Pacifique également il y avait des événements importants.
Le Rédacteur du Monitor, Frederick Dixon, avait l’œil sur le Gouvernement japonais. Il comprit vite son intention de dominer l’Asie et d’annexer les îles, petites et grandes, du sud du Pacifique. Il le vit s’implanter solidement en Chine quand le Japon s’empara de la péninsule de Chan-Toung, et il considéra que les lecteurs du Monitor devaient être non seulement avertis de ce qui se passait, mais qu’il fallait le leur rappeler constamment. M. Dixon me chargea donc de faire passer en première page du journal une carte sur une colonne, montrant l’étau japonais se resserrant sur la Péninsule du Chan-Toung, et me recommanda de la faire passer aussi souvent que possible, tout au moins chaque fois que cela était indiqué...
Cela paraissait n’être qu’une petite voix dans le désert. Elle était destinée à affirmer un principe, savoir, qu’il n’est pas permis à la force d’usurper la justice, et que les résultats ne doivent pas dépendre de la puissance, mais du droit. Nous ne pouvons savoir, bien entendu, dans quelle mesure cette petite carte contribua au résultat final. Mais il est un fait qu’à la fin de la guerre, le Japon signa un traité l’obligeant à abandonner tous ses intérêts politiques et militaires dans la péninsule...
Dans sa façon de traiter les nouvelles, le Monitor s’est toujours efforcé d’être objectif. Mais il serait vain de donner l’impression qu’il ne rencontra jamais d’opposition de la part des autorités pour des nouvelles publiées. Il en rencontra parfois, et de sources les plus inattendues. Je me rappelle qu’un jour nous avions imprimé un article sur les hommes de la tribu des Afridis qui avaient attaqué un poste militaire près de la passe de Khaïbar. Dans cet article, les attaquants furent traités de bandits, ce qui déplut à la tribu, bien que celle-ci eût été considérée jusqu’alors comme étant illettrée.
Un jour ou deux s’étaient à peine écoulés, lorsqu’un membre de la tribu se présenta à mon bureau à Boston et déposa une protestation en faveur de son peuple. C’était un étudiant d’un collège des environs. Il nous informa que les chefs des Afridis n’apprécieraient nullement l’article quand le Monitor leur parviendrait à la frontière de l’Afghanistan. Il espérait que la prochaine fois nous verrions les Afridis sous un meilleur jour. Inutile de dire que cet incident nous servit de leçon.
Au cours des années passées, les rédacteurs qui ont joué des rôles importants dans le journal ont montré qu’ils différaient aussi totalement dans leur façon de traiter les nouvelles et le contenu des éditoriaux, que dans leur apparence personnelle.
Cela vous intéressera peut-être que je vous trace une silhouette des deux premiers rédacteurs avec lesquels je fus en contact journalier pendant la durée de leur mandat.
Comment était Alexander Dodds? Il a laissé le souvenir d’un homme aux yeux rieurs, au caractère affable, et possédant une connaissance technique exceptionnelle des rouages d’un journal. C’était un homme à l’allure dégagée, jamais pressé, rapide dans ses décisions, et possédant la faculté de donner des conseils précieux par bribes, comme s’il s’agissait de choses de peu d’importance. Pour une grande partie des détails de son travail, il s’en remettait à Richard Remnitz qu’on qualifiait de Rédacteur de jour, et qui consacrait son temps, de huit heures à dix-sept heures, à surveiller attentivement les nouvelles du journal, n’ayant souvent pas le temps de manger autre chose qu’une tablette de chocolat pour son déjeuner. Remnitz écrivait peu, mais il parcourait le journal soigneusement quand il sortait de la presse; il dit un jour qu’il lisait le journal d’un bout à l’autre y compris les annonces.
Dodds prenait plaisir à entrer et sortir de la salle des typographes. Comme bien des rédacteurs de cette époque, il adorait l’odeur des caractères d’imprimerie. Il aimait aussi à voir la dernière ligne de caractères prendre sa place dans la forme, après quoi il poussait un soupir de soulagement et réintégrait son bureau pour faire les projets suivants pour le journal.
Puis ce fut le tour de Frederick Dixon de devenir rédacteur. Il venait de Londres avec la réputation de posséder une connaissance encyclopédique de l’histoire et des affaires internationales. Il suivait chaque mouvement dans les Balkans qui étaient qualifiés tantôt de « boîte d’amadou » ou de « baril de poudre » de l’Europe. Il parlait du sultan de l’Empire Ottoman comme s’il était son voisin. Il avait accès auprès du vicomte Grey de Fallodon, ministre des Affaires étrangères de Grande-Bretagne; auprès du président Wilson et du représentant personnel du président Wilson, le colonel House, et auprès d’une foule de dirigeants d’autres nations.
A cette époque, au Monitor, on fit un effort pour instituer la semaine de travail de quarante-cinq heures. Ce n’était pas facile. Dixon lui-même ne tenait pas compte de cette limite. Il dictait ses articles, ses éditoriaux ou ses lettres, ou les écrivait à la main. Parfois il s’octroyait une récréation, et sortant de son bureau, il entrait dans la salle de rédaction, où tout en grignotant un biscuit de McVitie & Price, il posait une question ou faisait une remarque. Un jour qu’il se livrait à cet exercice, il remarqua sur mon bureau un exemplaire de l’Europe depuis 1815 de Hazen. Il y jeta un coup d’œil surpris, car il ne tenait pas les points de vue d’un historien américain sur l’Europe en haute estime, et demanda s’il pouvait l’emprunter. Deux jours plus tard, il rapporta le volume en disant: « Voilà votre bouquin. Puis, en sortant un autre de derrière son dos, il ajouta: « Je m’en suis procuré un exemplaire pour moi. »
Étant toujours à court de temps, quand il voulait un nouveau costume, il n’allait pas chez son tailleur. Le tailleur venait chez lui. Ses vêtements ne sortaient pas de l’ordinaire, sauf lorsqu’il portait une large ceinture d’un rouge éclatant. Cela lui donnait un air distingué qu’il portait aussi sur les traits de son visage. Ferme dans ses opinions et dans ses convictions, il ne laissait aucun doute quant à son attitude sur n’importe quel sujet.
Il écrivait souvent fort tard dans la nuit. Quand cela arrivait et qu’il voulait avoir un moment de détente, il grimpait sur le toit de ce qui est maintenant le bâtiment de l’Administration pour contempler les étoiles. Après un court moment, il retournait dans son bureau, reprenait son travail, réconforté, et prêt à faire une nouvelle razzia dans les produits de McVitie & Price.
Quand des notabilités venaient à Boston, en ce temps-là, nous étions sur la liste des gens et des endroits qu’ils voulaient voir. Beaucoup désiraient avoir, et avaient, des discussions imprévues avec le rédacteur en chef et avec les chefs des départements, dans la salle du conseil des rédacteurs, et un flot ininterrompu de visiteurs venait à la Maison d’Édition. Mais alors, comme aujourd’hui, quand ils apprenaient et comprenaient que le journal se consacrait à la guérison des nations, ils découvraient la raison pour laquelle il est si estimé partout.
Voilà quelques-uns des à-côtés de l’histoire du Monitor au cours de ses dix premières années. Ils n’ont rien de surprenant pour moi. Ils font partie du travail quotidien des correspondants en général, des correspondants et des rédacteurs qui ont reconnu l’importance d’avoir des contacts avec les gens. En portant les nouvelles importantes de l’humanité dans toutes les parties du globe, en travaillant pour que les peuples apprennent à se mieux connaître, le Monitor joue un grand rôle en amenant une meilleure compréhension dans le monde.
Le Monitor et le Moyen-Orient
Correspondant du Christian Science Monitor pour le Littoral méditerranéen
« Les empires et les nations de l’Orient doivent leurs mauvais gouvernements aux fausses conceptions de la Divinité qui prévalent chez eux. La tyrannie, l’intolérance et l’effusion de sang, partout où elles se trouvent, résultent de la croyance que l’infini est formé d’après le modèle de la personnalité, de la passion et de l’impulsion mortelles. » Ces paroles de notre Leader, Mary Baker Eddy, se trouvent à la page 94 de Science et Santé avec la Clef des Écritures. Combien de fois chacun de nous a-t-il lu ces paroles? Combien parmi nous, certains ayant peut-être séjourné en Orient, ont pénétré le sens de ces deux phrases?
Concentrons notre regard sur une partie de l’Orient, celle qu’on appelle le Moyen-Orient, ou le monde arabe et Israël, et laissez-moi vous en faire un tableau. A travers ces terres brûlées par le soleil, presque entièrement désertiques, où « l’ombre d’un grand rocher dans un pays désolé » (Ésaïe 32:2) devient une image vivante, à travers ces pays du Moyen-Orient, on trouve le signe de la pauvreté. Elle est imprimée profondément dans les ruelles étroites et boueuses de milliers de localités et de villes, et dans les étendues désertiques où vivent les bergers nomades. Au cours des siècles cette pauvreté a engendré un désespoir farouche et explosible, et aujourd’hui ce désespoir éclate dans le cri que poussent les peuples du Moyen-Orient pour réclamer une vie meilleure. Il en résulte un soulèvement, une confusion, une révolte qui flamboient dans les titres des journaux du monde comme étant les problèmes du Moyen-Orient.
En tant que faisant partie de sa mission, The Christian Science Monitor a pour devoir de rapporter et d’interpréter les événements du Moyen-Orient. Il entre dans l’arène du Moyen-Orient et y découvre des complexités qui ne sont pas visibles de loin. Je vais vous en citer une. Un des amis les plus dévoués de l’Occident parmi les leaders arabes est un jeune roi, un homme courageux, qui plus d’une fois a déjoué les tentatives de ses adversaires arabes pour détruire son trône. Le pays de ce roi est en grande partie désertique, aride et inculte. Ce n’est que grâce à l’aide extérieure que cette nation peut vivre. Aujourd’hui cette aide vient principalement des États-Unis, au taux de cinquante millions de dollars par an...
Mais en examinant à fond cette situation, le Monitor a découvert que le gouvernement de ce roi est un des moins stables du Moyen-Orient, parce qu’il n’est pas soutenu par le peuple. De nombreux sujets du roi... voudraient créer une sorte d’unité parmi les Arabes pour remplacer la séparation personnifiée par le trône dont ce jeune roi a hérité et qu’il défend si vaillamment.
La question se pose alors et le Monitor doit le rappeler de savoir si en soutenant le jeune roi, les États-Unis ne retardent pas le jour où l’agitation et l’instabilité du monde arabe pourraient enfin cesser et être remplacées par une formule politique où les énergies turbulentes de cette région seraient dirigées pour y accomplir une œuvre constructive.
Ceci est une des nombreuses complexités du Moyen-Orient, que le Monitor, pour accomplir la mission que lui a assignée sa fondatrice, Mrs. Eddy, se doit d’analyser et de relater d’une façon impersonnelle en ayant en vue le bien de toute l’humanité. Un tel reportage a pour but de ne nuire à personne, mais de bénir toute l’humanité. Le but des hommes raisonnables du Moyen-Orient est la paix et la stabilité, et c’est la tâche du Monitor d’évaluer les tendances et les courants qui peuvent conduire à ce but, et également de révéler les faits qui risquent d’entraver le progrès.
Pour accomplir cette tâche, le Monitor a, d’une façon générale, deux fonctions à remplir. L’une d’elles est de présenter aux chefs de gouvernement, et autres hommes d’affaires, des informations détaillées, approfondies et exactes sur les événements mondiaux. Il ne faut pas oublier qu’en plus du fait qu’il est le journal familier que nous aimons, The Christian Science Monitor est un outil professionnel hautement perfectionné vers lequel les leaders des États-Unis et de bien d’autres pays, se tournent comme étant une source importante d’informations. C’est une tâche extrêmement lourde de responsabilité, ce dont chaque correspondant du Monitor est conscient, d’autant plus qu’il sait que bien peu d’organismes chargés d’informer l’opinion publique, ont leurs propres reporters dans les coins reculés du monde.
La seconde grande fonction du Monitor est à la fois plus intime et plus universelle, nous concernant vous et moi, ainsi que notre façon de penser. Cette fonction est d’informer les lecteurs particulièrement qualifiés pour travailler utilement pour le monde. Faire le reportage des événements du Moyen-Orient, par exemple, semblerait nécessiter le reportage de nouvelles concernant « la tyrannie, l’intolérance et l’effusion de sang ». Le Monitor lui-même ne tire pas de conclusions explicites et métaphysiques de ce reportage. Mais ceux de ses lecteurs qui sont des Scientistes Chrétiens reçoivent une information récente et exacte sur la situation dans le monde à laquelle ils peuvent appliquer les enseignements de Mrs. Eddy...
Ceci me rappelle un autre point. Il y a dans le Moyen-Orient, ainsi que dans d’autres parties du monde oriental, beaucoup d’intolérance contre le christianisme sur lequel notre religion et notre journal sont basés. Ceci devrait également être un élément implicite dans les reportages d’un correspondant du Monitor, afin que ses lecteurs puissent être conscients franchement et honnêtement de l’immensité de la tâche qui est devant eux pour transformer la pensée humaine.
Ceci, brièvement exposé, est une définition du rapport qui existe entre The Christian Science Monitor et le Moyen-Orient, une partie du monde pour la plupart non-chrétienne, luttant pour chercher un modus vivendi avec l’Ouest dont elle a appris à se méfier profondément. C’est en partie la tâche du Monitor de faire diminuer cette méfiance grâce à un reportage honnête et bien intentionné.
Parfois, en accomplissant cette tâche, le Monitor met au jour des éléments négatifs émergeant à la surface dans les affaires du Moyen-Orient. Mais à la page 571 de Science et Santé, Mrs. Eddy nous dit: «Qui est-ce qui signale au genre humain l’ennemi en embuscade? Celui qui avertit, voit-il l’ennemi? S’il en est ainsi, écoutez-le et soyez prudent. Échappez au mal, et qualifiez d’administrateurs infidèles ceux qui ont vu le danger et qui cependant n’ont donné aucun avertissement.
Puis elle ajoute une autre phrase: « En tous temps et en toutes circonstances surmontez le mal par le bien. Ceci est aussi la tâche du Monitor et la tâche de ses lecteurs également.
Votre journal quotidien et vous
Rédacteur administrateur, The Christian Science Monitor
Il y a plusieurs façons d’approcher ce sujet: « Votre journal quotidien et vous, et je voudrais en choisir une aujourd’hui qui soit sur le plan pratique. Peut-on vous dire quelque chose d’utile... qui vous permette d’être mieux informés des affaires du monde? Certains d’entre vous auront probablement résolu ce problème, et beaucoup d’entre vous y travaillent consciencieusement. Mais nous tous, même si nous n’avons pas besoin d’aide pour nous-mêmes, sommes désireux de connaître les moyens par lesquels notre journal quotidien deviendra important pour un plus grand nombre de ses lecteurs...
Pour cela je vous recommande de commencer par choisir un sujet et de décider de devenir expert en la matière... Votre choix initial n’a pas une grande importance, parce que, par la suite, vous choisirez d’autres sujets à tour de rôle. Il n’est pas nécessaire que vous ayez un ardent intérêt ou une connaissance spéciale dans ce domaine...
Prenez votre Monitor et suivez ce sujet intensivement... Faites en sorte que votre sujet ait toujours la première place. Recherchez dans votre Monitor les dernières dépêches, les colonnes explicatives, les éditoriaux, les articles spéciaux à la première page de la deuxième section, ou dans les différentes pages de chroniques où vous trouverez souvent une mention inattendue et imagée de votre pays ou du sujet en question. Surveillez les critiques littéraires; en un mot veillez attentivement pour découvrir les nombreuses façons dont le Monitor peut vous servir dans le domaine choisi.
Si c’est un sujet que vous ne connaissez pas bien, vous trouverez des allusions à des peuples et à des événements que vous ne reconnaîtrez pas tout de suite. Il est également possible que les manœuvres diplomatiques ou politiques vous paraissent trop compliquées. Mais persévérez, et après quelques semaines, c’est-à-dire dans un temps relativement court consacré à devenir un citoyen du monde plus actif, vous commencerez à vous y retrouver. C’est alors que cela deviendra vraiment amusant.
Le tableau des événements commencera à prendre forme à vos yeux. Vous commencerez à faire des pronostics, et vous mettrez à l’épreuve votre habileté à analyser les tendances et à les comparer avec ce qui se passe réellement. Vous commencerez à vous faire des opinions personnelles bien réfléchies sur ce qui devrait être fait...
Le Monitor, comme vous le savez, donne une opinion soigneusement pesée des événements. Ses auteurs et ses correspondants traitent les deux côtés des problèmes et des controverses. Ses éditoriaux, comme nous l’avons si souvent rappelé, sont pondérés dans leurs jugements et leur contenu, et sont destinés à faire penser et non pas à penser pour vous. Ainsi, des opinions que vous avez eues depuis longtemps seront soudainement ébranlées. Vous découvrirez que ce que vous chérissiez comme étant une conviction n’était qu’un préjugé. Ou vous découvrirez peut-être que l’autre côté d’une controverse, que vous considériez comme purement négatif ou erroné, offre un point de vue plus raisonnable que vous ne le soupçonniez.
Ainsi vous vous acquitterez d’un des devoirs les plus avancés qui incombe à un bon penseur et à un bon citoyen, savoir, celui d’examiner à nouveau vos jugements, vos notions et concepts incomplets, et les fragments de faits sur lesquels ils étaient basés. Étaient-ils justifiés ou ne l’étaient-ils pas? Désirez- vous changer d’attitude, ou bien cette étude n’a-t-elle fait que raffermir vos précédents verdicts? Vous découvrirez que vous opposez des arguments à ce que vous lisez, que vous le critiquez, aiguisant votre propre perspicacité ou la corrigeant si nécessaire. Si vous n’y veillez, cela peut être un processus très pénible. Ou cela peut être très réconfortant.
Combien de fois, lorsque vous avez eu la preuve que vous aviez tort concernant une question quelconque d’intérêt public, avez- vous reconnu votre erreur? Même en vous- même. Cela demande une grande force de caractère. Mais quel bien-être on éprouve quand on découvre qu’il vaut mieux être intelligent qu’être imbu de ses opinions. Vous pouvez être fier d’avoir surmonté l’orgueil de vos opinions! C’est là une des choses que votre journal quotidien est prêt à vous faire abandonner. Mary Baker Eddy dit dans Miscellaneous Writings (p. 2): «L’orgueil c’est l’ignorance; les plus présomptueux sont ceux qui ont le moins de sagesse ou d’expérience.
Dans cet exercice que je décris et qui consiste à vous faire devenir un expert dans une branche quelconque, grâce à une étude intensive du Monitor, vous arriverez maintenant au point où vous serez prêt à vous consacrer entièrement à la tâche. Vous sentirez croître en vous une grande force de jugement et de discernement. Vous cesserez de vous sentir lésé à la lecture d’une dépêche dont vous ne comprenez pas le sens. Vous serez maintenant à la hauteur de la situation... Vous attendrez avec impatience le prochain Monitor. Disons que la situation que vous avez étudiée a subi un changement inattendu, comme c’est toujours le cas. Peut-être en avez-vous entendu parler à la radio ou dans les journaux locaux. Vous verrez qu’il vous tardera de voir ce qu’en disent les dépêches et les éditoriaux du Monitor pour le confronter avec vos propres déductions.
Permettez-moi de faire une légère digression pour vous rappeler que nous sommes en train de discuter le processus qui consiste à s’instruire, que beaucoup d’entre nous n’ont pas trouvé facile de continuer leur éducation générale après avoir terminé leurs études et avoir été livrés à eux-mêmes. Ce qu’il importe de savoir, c’est que s’instruire est la fonction naturelle d’une mentalité active; qu’une fois que vous avez surmonté l’opposition de l’entendement humain qui cherche à vous maintenir dans l’apathie et l’ignorance, le processus qui consiste à s’instruire des nouvelles et de leur signification, est loin d’être ennuyeux. Il est passionnant et rempli d’aventures. Une situation importante décrite dans des nouvelles a tout l’attrait d’un récit véridique. Il nous offre du drame, de l’anxiété, une étude de caractère, tout comme le théâtre et les films qui sont si attrayants quand ils sont bons, qu’on les appelle des distractions. Bien plus encore, on éprouve une grande satisfaction dans une étude que l’on entreprend non pas parce qu’un professeur l’exige de nous, mais parce que nous voulons occuper une place aux côtés des penseurs de notre temps.
Revenons au tableau que je vous décrivais de ce qu’une étude approfondie des colonnes du Monitor peut faire pour vous. Après six, huit, ou dix mois passés à suivre à fond un sujet spécial dans votre Monitor, tout en faisant autant que possible des lectures générales, vous vous trouverez enrôlé dans une des tâches les plus importantes de notre société, savoir, la recherche de l’objectivité et des informations exactes et effectives, et la capacité de juger les hommes et les événements d’après un modèle équitable et impartial. Vous sentirez les fibres de l’impartialité se développer en vous et devenir plus puissantes à mesure que vous les fortifiez par l’usage.
Si vous n’avez pas fait précédemment le genre d’effort que je viens de décrire, et que maintenant vous éprouviez un sentiment de maîtrise dans un domaine -important de l’information, alors vous verrez que vous l’étudiez du point de vue de la Science Chrétienne. Vous consacrerez votre meilleur effort individuel à l’identification des forces du bien dans une situation donnée, tout au moins dans la mesure du possible. Il est inutile de dire à ceux qui m’écoutent ici que c’est une façon très élevée de penser. Il est souvent impossible d’être certain de pouvoir dire jusqu’à quel point la Vérité absolue peut s’appliquer à une situation humaine extrêmement complexe. Il faut faire preuve d’une grande humilité pour savoir quand on peut prendre position, et, quand on n’est pas sûr de soi-même, pour tempérer l’intellect par l’amour. Mais vous découvrirez que vous croîtrez en force et en maturité grâce à cette façon de penser digne d’un expert.
En tant que Scientistes Chrétiens, nous sommes des penseurs expérimentés, et nous occupons une position unique dans le monde apocalyptique d’aujourd’hui avec ses forces de décomposition. Nous sommes plus capables de voir la prétention du mal et de reconnaître le bien. Nous comprenons le processus de la pensée. Vous et moi, nous devrions être aujourd’hui, les penseurs les plus déterminés, tenaces, constructifs et clairvoyants du monde. Nous devrions accomplir les recherches les plus significatives, tirer les conclusions les plus correctes, être les analystes les plus logiques des affaires publiques. Nous devrions conduire l’humanité avec courage, l’aidant à regarder derrière les événements, pour voir les forces de la pensée dont ils dépendent.
Faisons-nous tout ce que nous devrions, employant bien notre temps et nos talents pour penser dans un esprit de collectivité comme Mrs. Eddy le faisait? Pourrions-nous tendre notre pensée davantage?
A présent, dans ce programme d’étude que nous venons de discuter aujourd’hui, vous en êtes arrivés au point où vous pouvez choisir un deuxième sujet à lire et à étudier dans votre journal quotidien, tout en gardant le premier à votre portée. Puis, en temps voulu, viendra le troisième, et vous êtes en voie d’être bien informés. Vous avez peut-être abordé ce sentier sans beaucoup d’espoir, mais maintenant vous êtes profondément engagés dans cette voie. Vous découvrez soudainement que vous donnez plus que vous ne recevez. Votre étude des événements du monde, accompagnée comme il se doit d’une perception spirituelle, est devenue une sorte de prière. Votre journal quotidien vous est devenu indispensable.
Voilà le vœu que le Monitor formule à votre intention à cette Assemblée Annuelle: Que son mobile et son idéal, qui sont de servir l’humanité et les vôtres, soient identiques en pratique aussi bien qu’en principe.
Vos périodiques et vous
Manager régional de La Société d’Édition de la Science Chrétienne dans les îles Britanniques
Au début de notre réunion nous avons chanté le cantique de notre Leader bien-aimée dans lequel nous demandions à Dieu, le grand Berger, de nous montrer comment nourrir Ses brebis.
On nous rappelle dans le livre de texte de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures par Mary Baker Eddy, que l’Amour divin est notre Berger et qu’il est répondu à tout besoin grâce à la compréhension de l’Amour. Ce dont nous avons le plus besoin est donc de devenir conscients de l’Amour divin, de sentir sa chaleur dans nos cœurs, et d’éveiller ainsi en nous une compassion irrésistible pour l’humanité qui souffre, et le désir de nourrir les affections affamées du genre humain.
Une grande famine sévit dans le monde aujourd’hui, non par manque de pain, car sur le plan matériel il y a de tout en abondance... La famine est un manque d’idées spirituelles, un manque d’illumination spirituelle.
Quand on parle, d’une famine dans les Écritures, cela indique souvent l’absence de l’idée spirituelle. Par exemple, la Bible rapporte qu’il y eut une fois une grande famine dans Samarie. Et l’on nous dit que le roi de Syrie fit le siège de Samarie, et que « le siège en était si rigoureux qu’une tête d’âne se vendait quatre-vingts sicles d’argent (II Rois 6:25).
C’était vraiment la pauvreté: pas de Christ, pas de Vérité, pas d’intelligence. Les gens se nourrissaient de détritus et les payaient un prix exhorbitant.
N’est-ce point le cas, dans une certaine mesure, pour la famine spirituelle dans laquelle se trouvent nos semblables, hommes et femmes d’aujourd’hui? Us nourrissent leur pensée de détritus, tels que le faux savoir, le crime dégradant, les livres écœurants et les idéaux absurdes.
Une tête d’âne est une magnifique illustration de la pénurie spirituelle du savoir de l’entendement mortel.
Lorsque, à l’aide de la perception spirituelle, nous considérons le monde d’aujourd’hui, nous ne pouvons nous empêcher de remarquer la grande famine qui y sévit, et le besoin pressant qu’il a de publications propres et saines, le besoin de déclarations simples et de preuves de la vérité qui nourrissent les hommes du pain de Vie et éveillent en eux la présence et la perfection du Christ, les amenant à reconnaître la loi divine et les bienfaits pratiques qui découlent de sa manifestation.
Ce dont on a besoin aujourd’hui c’est de maintenir la règle de la loi. Nous devrions veiller, travailler et prier pour que la loi divine soit établie dans la conscience humaine. Nos périodiques de la Science Chrétienne nous aident à le faire. The Christian Science Journal, le Christian Science Sentinel, Le Héraut de la Science Chrétienne et The Christian Science Monitor répandent des idées dans la conscience humaine, et ce faisant aident ceux qui sont sans loi à se conformer à la loi divine et à jouir ainsi des bienfaits que l’obéissance à cette loi nous procure inévitablement.
L’Antéchrist prétend qu’il n’y a aucune règle de loi, ou que s’il y en a une, elle peut être violée. Cette supposition est fausse. Dieu est bon, et Dieu est Tout-en-tout. L’Amour divin libère, et la loi divine gouverne. La Bible dit: « La loi de l’Éternel est parfaite: elle restaure l’âme. Les enseignements de l’Éternel sont vrais: ils donnent la sagesse aux simples (Ps. 19:8).
Puisque notre travail en Science Chrétienne est basé sur le Roc, Christ, il s’ensuit naturellement que la mission de nos périodiques est de guérir. Par conséquent, tout ce qui est offert au public par l’intermédiaire de nos publications, doit être pur, digne de foi et vrai.
Nos périodiques se meuvent contrairement aux courants de la mortalité. Us résistent au mesmérisme collectif de l’entendement mortel tel qu’il se révèle dans la politique tendancieuse et la propagande frauduleuse. Us énoncent la vérité et ils l’énoncent clairement. Tel est le but de toutes nos publications; elles élèvent la race.
Parfois on entend dire: «Je n’ai pas le temps de lire les périodiques. Je choisis simplement un article par-ci par-là. Cela n’in- dique-t-il pas qu’un sens de limitation doit être détruit? Moins nous dépendons du temps, plus nous sommes près de l’éternité. Une seconde est plus proche de l’éternité que mille ans. L’éternité n’est pas une durée, c’est l’élimination du temps. A mesure que nous prendrons connaissance de l’éternité, nous aurons le temps de tout faire.
Le premier et le plus grand des dons que notre Leader fit à l’humanité, fut le livre de texte de la Science Chrétienne. De la base illimitée de Science et Santé, Mrs. Eddy développa L’Église Mère et son organisation: le Manuel de L’Église Mère, le Comité de Publication, le Conseil des Conférenciers de la Science Chrétienne, le Conseil d’Éducation de la Science Chrétienne, les périodiques de la Science Chrétienne, y compris le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne et The Christian Science Monitor.
Elle donna à chaque périodique une mission et un nom particuliers: «Le premier fut The Christian Science Journal, désigné pour témoigner de la Science divine de la Vérité; le deuxième intitulé Sentinel, chargé de veiller sur la Vérité, la Vie et l’Amour; le troisième, Der Her old der Christian Science (Le Héraut de la Science Chrétienne), doit proclamer l’activité universelle et l’efficacité de la Vérité; j’ai appelé le suivant Monitor, pour répandre intégralement la Science dont l’activité est inépuisable. Le but du Monitor est de ne nuire à personne, mais de bénir toute l’humanité (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 353).
Témoigner, veiller, proclamer, répandre — quelles paroles stimulantes! Dieu dévoila l’idée de chaque périodique à notre Leader dans un ordre scientifique, et chaque idée est vitale pour notre avancement.
On y discerne les poteaux indicateurs de la Vérité. Par exemple, quand nous avons entrepris l’étude de la Science Chrétienne, n’avons- nous pas inscrit la Parole de la Vérité sur les tablettes de notre cœur? Puis n’avons-nous pas veillé pour que notre nouveau trésor de conviction spirituelle ne soit pas arraché de notre étreinte par la mauvaise pratique mentale? Finalement, quand nous nous sommes approprié la vérité, n’allons-nous pas, avec une force croissante, la proclamer et la répandre intégralement sans qu’elle s’épuise?
Cette Église, notre Eglise Mère, nous fournit les moyens de mettre fin à la famine du monde grâce à la compréhension de la Science Chrétienne. Nous pourrions dire de nos périodiques: «Le désert et la terre désolée sont dans la joie [à cause d’eux]. La plaine aride est dans l’allégresse et fleurit comme le lis ( Ésaïe 35:1).
Les greniers de l’Entendement divin sont à notre disposition pour nourrir les affamés et donner l’eau vive de la Vie à ceux qui ont soif. Quel pouvoir est entre nos mains; et quel privilège de pouvoir utiliser ce pouvoir sagement et bien. Parfois nous entendons cet argument: «Oh, le public n’est pas prêt à recevoir les idées spirituelles et n’écoutera pas la vérité. L’entendement mortel semble être si attrayant.
N’acceptez pas cette suggestion. La poursuite des plaisirs matériels, le désir de prendre des stimulants, l’agitation causée par des millions d’humains affairés, ne sont que des efforts pour résoudre les problèmes de l’existence matérielle par des moyens matériels. Ce sont les efforts que font les hommes pour se soulever eux-mêmes à la force des poignets. Le vrai remède est en dehors de nous-mêmes. Nous devons attendre le salut du monde d’une source plus élevée que l’entendement mortel.
Notre Leader voyait plus haut et plus loin que ne le font ceux qui contemplent avec désespoir un monde mauvais.
Si nous acceptons dans notre pensée un monde de péché, de maladie et de mort, nous pouvons croire au règne de la peur et de la haine; mais si nous contemplons une humanité qui s’efforce de travailler à son salut sans savoir comment s’y prendre, nous ressentirons la profonde compassion du Christ, et nous serons prêts à distribuer le pain de la Vérité et le vin de l’inspiration céleste puisés dans les greniers de l’Entendement.
Notre Leader doit avoir eu une vision semblable lorsqu’elle écrivit dans Science et Santé (p. 570): «Des millions d’esprits sans préjugés qui cherchent la Vérité en toute simplicité, voyageurs fatigués et altérés dans le désert, attendent en guettant le repos et le boire. Donnez-leur un verre d’eau froide au nom du Christ, et ne craignez nullement les conséquences de votre bonne action.
N’avons-nous pas trouvé ce verre d’eau froide? Pouvons-nous alors refuser nos périodiques à un monde assoiffé?
A chaque pas en avant que faisait notre Leader, elle accomplissait quelque chose de grand. A chaque pas en avant son œuvre était couronnée de succès. La dernière chose, grande et précieuse, qu’elle ait accomplie, fut de fonder The Christian Science Monitor. Le Monitor publie des nouvelles sur la situation mondiale qui sont claires et exemptes de préjugés, remplissant la mission que lui a confiée notre Leader, savoir, « ne nuire à personne, mais bénir toute l’humanité, et aussi «répandre intégralement la Science dont l’activité est inépuisable.
Pensez un moment à ce que les périodiques de la Science Chrétienne ont accompli, aux malades guéris, aux pécheurs réformés, aux affligés consolés. Pensez aux vies qui ont été transformées et purifiées par la lumière spirituelle qui, grâce à nos périodiques, inonde le monde aujourd’hui et continuera de l’inonder d’un éclat grandissant.
Notre Leçon-Sermon prêche avec vigueur et encouragement, parfois avec une douce remontrance, mais toujours avec amour. Notre Journal, notre Sentinel et nos Hérauts nous fournissent l’occasion de nous nourrir et de passer aux autres les belles pensées pleines d’inspiration qui sont exprimées dans les articles et les témoignages.
Nos Hérauts proclament d’une voix ferme, en plusieurs langues, la nature universelle de la Vérité. Quelle richesse nous possédons et quelle responsabilité est la nôtre pour bien l’utiliser et avec sagesse!
Notre Leader nous a réservé une part importante dans nos périodiques. Elle nous y a fait, pour ainsi dire, entrer. Ce sont nos périodiques, aussi bien au sens littéral qu’au sens figuré. Faisant allusion au devoir de ses élèves vis-à-vis du Christian Science Journal, elle dit dans Miscellaneous Writings (p. 271): « Ils devraient s’abonner à notre revue, travailler pour elle, y écrire et la lire. »
Comment pouvons-nous remplir les instructions de notre Leader concernant nos périodiques? Nous pouvons nous y abonner, travailler pour eux, les lire, et même écrire pour eux en envoyant des articles, des poèmes ou des témoignages. Nous avons un rôle essentiel à jouer à l’égard de nos périodiques. Ils nous appartiennent. Soutenir de tout notre cœur nos périodiques est non seulement nécessaire mais vital pour le progrès de notre Cause.
Mieux encore, nous avons l’obligation de les distribuer. Souvenez-vous qu’il y a une famine spirituelle sur la terre, et que nous devons répondre à tous les besoins en utilisant nos publications comme notre Leader nous l’a enseigné.
Si nos frères et nos sœurs mouraient de faim quelque part dans le monde, s’il y avait une famine matérielle dans un pays quelconque, ne serions-nous pas tous unis pour former des comités de secours et pour rechercher les moyens d’expédier du ravitaillement au monde? N’est-ce pas ce que vous avez fait aux États-Unis pendant la seconde guerre mondiale? Combien de gens mal nourris et sinistrés ont été réconfortés par votre générosité. Il y a une plus grande famine dans le monde aujourd’hui que pendant la seconde guerre, et les moyens de la soulager nous sont fournis par la lecture plus répandue de nos périodiques, par l’étude de la Leçon-Sermon de chaque semaine, et par notre recherche de la Vérité dans la Bible et dans Science et Santé. Mois par mois, semaine par semaine, jour par jour, la nourriture de la vérité spirituelle est envoyée par notre Église Mère pour nourrir le monde.
Les vérités spirituelles contenues dans la Bible, dans les écrits de notre Leader, dans les périodiques de la Science Chrétienne, résoudront tous les problèmes, domestiques, nationaux, internationaux ou universels. Le Monitor est notre guide dans les affaires mondiales. Vous comprenez, j’en suis certain, que si vous ne faites pas face à une situation mondiale d’un point de vue métaphysique, vous n’y faites pas face du tout. Les calamités, les crises, les fléaux, les bouleversements sociaux se reproduiront tant qu’ils n’auront pas été détruits par la Vérité.
Une grande lutte pour la liberté humaine se déroule actuellement. Son terrain n’est plus un champ de bataille. C’est le terrain de la conscience. Il se trouve partout. Cette lutte se déroule entre les fausses croyances et les idées justes, entre le désordre et la loi, entre la matière et l’Esprit, entre le chaos et le Christ. Puisque le conflit s’étend au monde, alors l’influence neutralisante de nos livres et de nos périodiques doit aussi être mondiale. Leur circulation doit être augmentée dans une immense proportion. Les vérités qu’ils contiennent sont des projectiles puissants pour détruire l’erreur et établir la paix, la pureté et l’amour, le royaume des cieux sur la terre.
Permettez-moi de terminer par cette belle bénédiction tirée du soixante-douzième Psaume, versets 18 et 19: « Béni soit l’Éternel Dieu, le Dieu d’Israël, qui seul accomplit ses œuvres merveilleuses! Béni soit à jamais son nom glorieux, et que toute la terre soit remplie de sa gloire! Amen! Amen! »
