Comme le soleil dissipe les ténèbres, ainsi la lumière de la gratitude, inondant notre conscience, bannit les ténèbres de l’erreur, et guérit. Par conséquent le Scientiste Chrétien vigilant commence la journée en remerciant Dieu pour Sa présence, Sa bonté, Son amour immuable. Lorsque nous sommes occupés à nous rappeler nos bienfaits, ils commencent à s’accumuler, et, rapidement ou graduellement, nous nous élevons au-dessus de ce que prétend l’erreur: que le mal a du pouvoir ou de la réalité.
Lorsque l’auteur de cet article fut guidée vers la Science Chrétienne, un praticien lui donna ce sage conseil: « Comptez vos bénédictions ». A ce moment-là c’était la première guerre mondiale, tout était apparemment sens dessus dessous et le bien semblait manquer en tout. Que l’on vous dise de compter vos bénédictions paraissait plus qu’ironique. Cependant, l’auteur décida d’obéir, et bientôt elle découvrit que de compter ses bénédictions, même si elles paraissaient insignifiantes, calmait sa pensée et l’aidait à surmonter les difficultés dans sa vie quotidienne tellement changée.
Pendant les années où les circonstances l’avaient obligée à entrer dans un bureau, travail pour lequel elle n’avait eu aucune préparation, l’habitude d’essayer de suivre le conseil du praticien au mieux de ses possibilités lui donna la force et l’équilibre nécessaires pour s’acquitter de ses devoirs. Après une période de sept ans, un autre travail plus approprié à ses goûts et plus agréable fut offert, mais à condition qu’il soit accepté assez rapidement. Là où elle était employée, il était de règle de donner sa démission longtemps à l’avance.
Avec l’aide d’un praticien et après un travail consacré de sa part, elle demanda une entrevue à son supérieur. Elle commença cette entrevue en faisant un calcul détaillé de toutes les bénédictions qu’elle avait reçues pendant ces années apparemment difficiles. Mentionnant une circonstance après l’autre, elle dit qu’en dépit de toutes les soi-disant difficultés, elle en était reconnaissante, ainsi que pour tout ce qu’elle avait appris. Son récit fut long.
Plus habitué aux récriminations qu’à la gratitude, le fonctionnaire embarrassé questionna finalement: « Et maintenant dites-moi, que désirez-vous? » Lorsqu’il lui fut demandé de rapporter la règle au sujet du préavis dans son cas et de lui permettre de partir tout de suite, il répliqua, après quelques instants de silence: « Je le regrette infiniment, mais je sais que dans ces circonstances je ne peux pas vous garder. Prenez votre congé. Vous n’aurez pas besoin de revenir, et nous vous paierons pour les semaines où vous auriez dû rester pendant la période normale de préavis. »
La gratitude et la confiance en la direction divine avaient annulé toutes les règles administratives; la gentillesse et la compréhension furent manifestées, et les portes du progrès furent ouvertes.
Notre Leader, Mary Baker Eddy, dit dans le livre de texte de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 536): « La compréhension divine règne, elle est tout, et il n’y a aucune autre conscience. » Notre plus grande bénédiction est peut-être de savoir que seule la conscience divine nous entoure. Ce fait renferme l’admission que seul le bien est vraiment présent et réel.
Souvent c’est tout à fait le contraire qui semble être le cas, car nous avons tous nos problèmes sous une forme ou sous une autre. Mais si nous restons attachés à la vérité que seul Dieu, le bien, est omniprésent et omnipotent, fait éternel que la Science Chrétienne déclare, avec l’autorité de la Bible, nous pouvons prouver pour nous-mêmes la puissance des pensées divines.
L’erreur peut essayer d’entraver nos progrès spirituels, mais elle n’y parvient que si nous accordons nous-mêmes du pouvoir au mal en oubliant la présence de Dieu et en croyant que l’erreur gouverne. Nous pouvons, par une négation constante du mal et une affirmation constance du bien omniprésent, prouver la règle de la pensée juste et gagner de ce fait une riche bénédiction.
Au lieu de compter les bénédictions — et nous en avons tous beaucoup à compter — les mortels sont parfois enclins à accumuler les griefs passés, leurs propres erreurs ou celles des autres, les déceptions, et ainsi de suite. De temps en temps ils vont à ce dépôt et contemplent les toiles d’araignées poussiéreuses. Quelle erreur! Combien il vaut mieux penser aux bénédictions qu’aux chagrins du passé!
C’est par l’expérience que l’on apprend. Jean relate qu’après la crucifixion quelquesuns des disciples s’étaient détournés de l’appel du Christ et avaient repris leur première occupation de pêcheurs — peut-être parce qu’ils étaient dans le doute et l’affliction — mais ils ne trouvèrent aucun réconfort, et n’obtinrent aucun résultat. Cependant lorsqu’ils entendirent l’appel de leur Maître, Christ Jésus, et se détournèrent du passé en jetant leur filet du côté droit, ils furent bénis abondamment.
Notre Leader, faisant allusion à cet incident, dit dans Miscellaneous Writings (p. 212): « Lorsqu’ils furent prêts à être bénis, ils reçurent la bénédiction. » Ainsi en est-il avec nous-mêmes. C’est seulement lorsque nous remplaçons les pensées négatives par des déclarations positives et exaltantes, que nous sommes aptes à reconnaître le bien et à recevoir la bénédiction méritée.
En comptant nos bénédictions nous ne devons pas oublier toutes celles que nous donne l’organisation de L’Église Mère telle qu’elle fut prévue pour les Scientistes Chrétiens par la sagesse et l’amour de notre Leader. Quel réconfort de réaliser que les prières des membres de L’Église Mère ont assez d’universalité, non seulement pour répondre à un besoin particulier, mais également au besoin de quelqu’un qui leur est inconnu, qui est peut-être très loin, et cependant réceptif aux dispensations de l’Amour divin.
« Jette ton pain à la surface des eaux; car avec le temps tu le retrouveras » dit l’Ecclésiaste (11:1). Quelle joie de réaliser que donner de nos richesses spirituelles bénit et soutient les autres autant que nous-mêmes.
Quelquefois nous entendons parler de bénédictions ainsi reçues, plus souvent personne n’en parle. Mais quand nous nous rappelons nos trésors spirituels et que nous les partageons, ils se développent et se multiplient. La gratitude ouvre les portes du ciel. Énumérer nos bénédictions est un remède suffisant contre l’erreur et un correctif efficace, qui a pour résultat la paix et l’harmonie.