Dans l’existence humaine, les lois requièrent l’obéissance. Si l’individu ne leur obéit pas, il s’expose aux peines qui en résultent. Ou bien on obéit à la loi, ou bien on lui désobéit. Il n’y a pas d’obéissance ou de désobéissance qui s’arrête à mi-chemin; et on ne peut non plus obéir un peu ou beaucoup à la loi. C’est tout ou rien.
Si nous avons fait une erreur dans un problème d’arithmétique que nous avons à résoudre, nous ne pourrons obtenir la réponse exacte sans d’abord trouver l’erreur pour la corriger. Si nous voulons faire un gâteau, et si nous oublions de mettre de la levure dans la pâte, nous n’obtiendrons pas le résultat voulu. Si nous laissons échapper une maille en tissant ou en tricotant, le vêtement que nous faisons sera défectueux. Dans l’épisode du géant Goliath, qui terrifiait les Israélites, un endroit qui n’était pas protégé par son armure permit à David, le jeune berger, de vaincre facilement le géant avec sa fronde et sa pierre.
La Science Chrétienne exige une obéissance absolue à la loi morale et spirituelle. Celui qui adhère à cette Science doit revêtir toute l’armure de la Vérité, la robe non partagée du Christ, il se trouvera ainsi complètement sous la protection de la loi divine. Pourquoi? Parce que c’est seulement grâce à son obéissance loyale et spontanée à la loi toute entière exposée en Science Chrétienne, qu’il peut recevoir abondamment le soutien spirituel qui harmonise son existence humaine.
De nos jours, les tentations de transgresser la loi spirituelle et morale sont nombreuses et souvent subtiles. Il est nécessaire que le disciple fasse preuve d’une vigilance constante pour marcher dans le chemin étroit de la Vérité.
Parmi ces tentations est celle qui dit tout bas à un individu qu’il ne doit pas s’inquiéter s’il désobéit dans les petites choses, telles que les erreurs morales que les autres commettent: l’emploi modéré, de temps en temps, de boissons alcooliques et du tabac, l’usage de pratiques équivoques — le mensonge innocent, une affaire commerciale indélicate bien que légale — dans la vie journalière, dans nos affaires, notre foyer ou notre localité.
On entend parfois dire qu’un certain procédé est correct tant qu’on «peut s’en tirer », ou bien qu’il n’y a pas de mal à pécher d’une façon modérée, parce qu’on peut facilement résister à la tentation de recommencer.
Il faut se rappeler cependant que toute divergence de la loi morale et spirituelle sape notre intégrité spirituelle, ou nature véritable de l’homme, et diminue notre capacité de résister à la tentation de retomber dans l’erreur. Christ Jésus dit (Luc 16:10): «Celui qui est fidèle dans les plus petites choses est aussi fidèle dans les grandes; et celui qui est injuste dans les plus petites choses est aussi injuste dans les grandes. »
On entend parfois quelqu’un déclarer qu’il y a des choses plus terribles que de boire de temps à autre, ou de se livrer à une activité qui n’est pas absolument conforme aux enseignements de la Science Chrétienne. Cependant, l’erreur est toujours l’erreur, et la vérité toujours la vérité. Et une erreur commise en désobéissant à la loi de Dieu constitue une infraction à cette loi et entraîne le châtiment. Ce fait n’est pas une règle instituée par les hommes, mais c’est une loi infaillible de justice.
L’abondon à un faux appétit amène la souffrance, bien que cela ne soit pas immédiatement évident à cause de son effet silencieux. Tout ce qui s’écarte de la ligne droite de l’Esprit entraîne des peines.
Mary Baker Eddy nous dit dans Miscellaneous Writings (p. 289): «Les boissons alcooliques sont incontestablement un mal, et le mal ne peut être employé modérément: son moindre emploi est un abus; par conséquent, la seule tempérance est l’abstinence complète. » Cette déclaration s’applique à la tentation quelle qu’elle soit de se livrer, même modérément ou de temps en temps, à des pratiques qui nous détournent de la ligne droite de l’Esprit.
Nous devrions nous rappeler qu’il y a une récompense spirituelle résultant de l’obéissance à la loi de Dieu, qui est prompte et sûre et qui fortifie la nature de l’individu. Une telle obéissance nous rend plus capables de résister avec succès aux séductions du sens matériel, et d’obtenir une satisfaction et des résultats spirituels et permanents.
Le Scientiste Chrétien devrait toujours considérer les effets de ses désirs personnels et de ses actions sur ses semblables et sur leur concept de sa religion. Lorsque nous nous livrons à des pratiques équivoques, même dans une faible mesure, nous donnons à un individu moins réfléchi ou plus faible, l’exemple à suivre. Et les résultats sont parfois désastreux.
Dans un discours de Communion, notre Leader écrit (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 123): « Puisque nous devons atteindre au ministère de la droiture en toutes choses, nous ne devons pas négliger les plus petites choses en bien ou en mal, car “la perfection est faite de petites choses”, et “les petits renards... ravagent nos vignes.” »
Dans le livre d’Ésaïe, le prophète décrit en ces termes les directives que l’Éternel donne à Ses enfants (30:21): « Si vous vous écartez soit à droite, soit à gauche, vos oreilles entendront derrière vous la voix qui dira: C’est ici le chemin, suivez-le! »
Heureux celui qui écoute constamment la voix du Christ et qui suit le chemin de la sainte loi de l’Esprit. Il se gardera des tentations, grandes ou petites, et sera une bénédiction pour tout le genre humain aussi bien que pour lui-même.
