Ou se trouve le vrai pouvoir? La réponse à cette question ne soulevait aucun doute dans la pensée de David lorsqu’il se tint devant l’assemblée du peuple et qu’il proclama (I Chron. 29:11, 12): « A toi, ô Éternel, la grandeur, la force et la magnificence, l’éternité et la splendeur; car tout ce qui est dans les cieux et sur la terre t’appartient. A toi, ô Éternel, la royauté, à toi la domination suprême sur toutes choses. La richesse et la gloire viennent de toi. Tu es le souverain maître de tout; dans ta main sont la force et la puissance, et c’est ta main qui peut élever et affermir toutes choses. »
David avait démontré la vérité de ces déclarations au cours de nombreuses années remplies de vigilance et de victoires quotidiennes. Pendant qu’il gardait les brebis de son père, dans le désert, il avait vaincu le lion et l’ours qui menaçaient ses troupeaux. Cette conquête, ainsi que celle de Goliath, dont la force fictive avait intimidé tout Israël, l’avait grandement préparé et rendu puissant pour accomplir les tâches plus grandes de la royauté.
Il n’y avait aucun doute, concernant la source du vrai pouvoir, dans la pensée de Mary Baker Eddy qui découvrit et fonda la Science Chrétienne, car elle écrit dans le livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 143): « L’Entendement est le grand créateur, et il ne peut y avoir de pouvoir sauf celui qui dérive de l’Entendement. Si l’Entendement était le premier chronologiquement, s’il est le premier potentiellement, et s’il doit être le premier éternellement, alors accordez à l’Entendement la gloire, l’honneur, la domination et la puissance dus éternellement à son saint nom. »
Dans l’univers matériel, la lutte de l’humanité pour obtenir le pouvoir est incessante. Parfois c’est un effort pour se procurer la richesse matérielle ou le savoir; mais aussi désirables que ceux-ci puissent paraître, on a découvert maintes fois que leur possession n’avait pas le pouvoir de sauver ou de protéger les hommes contre la crainte, le péché et la maladie.
Les efforts faits pour équilibrer le pouvoir entre les nations, continueront à être sujets à une incertitude inquiétante jusqu’à ce que les hommes attribuent tout pouvoir à Dieu, l’Entendement, en qui l’homme a vraiment la vie, le mouvement et l’être, comme nous le dit la Bible. Dans l’univers parfait de Dieu, il n’y a pas d’équilibre du pouvoir, parce que Dieu, le bien, est la Toute-puissance et la Toute-présence, et qu’il n’y a pas de forces qui Lui soient opposées. En raison de la totalité de l’Esprit, la matière est dépourvue de pouvoir.
Christ Jésus était pleinement conscient de la toute-puissance de son Père, Dieu, et de l’unité indissoluble de l’homme avec Dieu pour toute l’éternité. Les puissantes œuvres de guérison du Maître et ses paroles inspirées, prouvèrent clairement qu’il demeurait continuellement dans le royaume de Dieu, le royaume de l’Entendement divin, et que le pouvoir dont il se servait était uniquement le pouvoir de Dieu. Il rendait gloire à Dieu seul.
Mrs. Eddy écrit à propos de Jésus dans Miscellaneous Writings (p. 189): « La connaissance inébranlable et vraie de l’humble Nazaréen concernant la préexistence, la nature et l’inséparabilité de Dieu et de l’homme, — le rendait puissant. » Quel contraste entre le sens que le Maître avait du pouvoir, et cette fausse démonstration du pouvoir exhibée par ceux qui le trahirent perfidement, qui le condamnèrent à tort, et ensuite le crucifièrent! L’histoire et l’expérience rapportent inlassablement qu’un sens de force et de puissance qui est faux et dépourvu d’amour, porte en lui les germes de sa propre destruction.
Jésus avait pleine confiance que le mal se détruisait lui-même, et il ne manquait jamais de faire sans cesse appel au pouvoir de l’Amour, le seul pouvoir de l’univers. Ce pouvoir le ressuscita de la tombe et l’éleva bien au-dessus des vagues déchaînées de la haine, de l’envie, de la sensualité, et lui permit d’accomplir son ascension. Il fit cette promesse (Jean 12:32): « Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi. »
Le pouvoir d’attraction de l’Amour, s’exprimant en tant que Christ toujours présent, est irrésistible. Il peut être symbolisé par la force invisible qui est cause que les fleurs du printemps percent la terre encore couverte de neige, et déploient leur beauté au monde. Il est symbolisé par l’aurore de chaque jour nouveau, que la désintégration de l’atome et toutes les autres inventions nouvelles d’un soidisant pouvoir, ne peuvent arrêter, empêcher, entraver ou retarder. Il est symbolisé par la grandeur transcendante des hautes montagnes.
Jean-Baptiste parle de Christ Jésus comme étant l’Agneau de Dieu. Le Révélateur, en identifiant le Christ au lion de la tribu de Juda, montre que l’innocence et la pureté de l’Agneau manifestent la force du lion. De plus, le Révélateur parle de « l’Agneau qui est au milieu du trône » (Apoc. 7:17). Le Christ n’est-il donc pas le centre même du pouvoir? Combien ces pensées sont réconfortantes au milieu d’un monde ébranlé par les angoisses de l’incertitude, de la lutte, de la tyrannie, de la misère et du malheur.
Peut-on trouver aucune de ces conditions irréelles dans l’état divin de conscience dans lequel l’Agneau de Dieu est intronisé — la conscience du Christ? Non! Elles n’existent donc pas réellement, et même leur apparence fantasmagorique doit finalement disparaître comme les brumes matinales devant le soleil. L’innocence et la pureté de l’Agneau révèlent l’irréalité de tout mal et l’infinité de Dieu, le bien. Voilà véritablement le pouvoir! Et il n’y en a point d’autre.
Matthieu rapporte que Christ Jésus dit à ses disciples après sa résurrection (28:18): « Toute puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre. » Comment pouvons-nous nous servir du pouvoir du Christ pour surmonter les conditions matérielles? En nous identifiant, comme Jésus le fit, avec Dieu, notre Principe divin, la source et la cause de tout pouvoir.
Cela implique que nous devons donner tout pouvoir à l’Esprit, la Vie, la Vérité, l’Amour, et que nous ne devons donner aucun pouvoir à la matière, la mort, l’erreur, la crainte. La moindre concession faite à la matière ou au mal amène une perte correspondante de pouvoir spirituel. Mrs. Eddy dit à la page 445 de Science et Santé: « Vous rendez la loi divine de la guérison obscure et sans effet, si vous essayez de peser l’humain dans la balance avec le divin, ou si, en aucune façon, vous limitez dans votre pensée l’omniprésence et l’omnipotence de Dieu. »
Ceux qui se consacrent à la pratique de la guérison par la Science Chrétienne peuvent témoigner de guérisons rapides et souvent instantanées, quand on permet à l’omniprésence et à l’omnipotence de Dieu de dominer sans restriction dans la conscience humaine.
Vraiment, rien n’est impossible à celui qui met tout son poids du côté de la balance de la totalité de l’Esprit; à celui qui personnifie le bien et non le mal; dont la conscience est éclairée par la Vérité, et non pas obscurcie par l’erreur; et dont chaque intention et chaque action puisent leur force dans l’Amour infini, et qui ne sont pas entravées par la crainte et la haine.
Dans son humilité inattaquable et sa puissance pleine de douceur, il peut alors, joyeusement, répéter avec les anges qui entouraient le trône (Apoc. 7:12): « Louange, gloire, sagesse, actions de grâces, honneur, puissance et force soient à notre Dieu, aux siècles des siècles. »
Les voies du Dieu fort sont parfaites, la parole de l’Éternel est éprouvée; il est le bouclier de tous ceux qui cherchent en lui leur refuge... Ce Dieu est ma forteresse invincible; il aplanit mon chemin. — II Samuel 22:31, 33.
