Le meilleur moyen pour aller de l'avant, c'est de ne pas regarder en arrière. Cette déclaration est toujours valable, que l'on creuse un sillon ou que l'on se dirige vers le but que l'on s'est assigné dans la vie.
Christ Jésus ayant discerné dans la nature humaine une tendance à regarder en arrière, donna ce conseil à ses disciples: « Souvenez-vous de la femme de Lot » (Luc 17:32). On se souvient que la femme de Lot, avec son mari et ses filles, s'enfuyait de Sodome et de Gomorrhe, ces deux villes de l'antiquité vouées à la destruction. Mais elle commit la faute de regarder en arrière, et comme il est rapporté dans la Genèse (19:26): « elle devint une statue de sel. »
La morale de ce récit est évidente: regarder en arrière, c'est s'arrêter, donc ne rien accomplir, tandis que regarder devant soi et aller de l'avant, libère de toutes situations inharmonieuses et destructrices.
Mary Baker Eddy qui a découvert et fondé la Science Chrétienne, écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 451): « L'homme marche dans la direction vers laquelle il tourne ses regards, et là où est son trésor, là aussi sera son cœur. Si notre espoir et nos affections sont spirituels, ils nous viennent d'en haut, non d'en bas, et portent comme jadis les fruits de l'Esprit. » La Science que Mrs. Eddy découvrit s'accorde avec les enseignements de Jésus, et prescrit ainsi la même façon de progresser sanctionnée par le grand Maître.
L'humanité se tourne fréquemment avec envie vers le passé, oubliant que les problèmes de cette époque étaient aussi pressants que ceux d'aujourd'hui. Mais, se tourner avec envie vers le passé n'est pas la seule façon que les mortels ont de regarder en arrière. Parfois ils se tournent vers une circonstance particulièrement pénible, permettant à ce souvenir d'obscurcir l'harmonie présente. La femme de Lot était si mesmérisée par le spectacle flamboyant qui était derrière elle, qu'elle fut incapable d'aller de l'avant et de trouver la délivrance qui l'attendait.
Il est rarement utile de ruminer les malheurs, passés ou présents, que ce soit les siens propres ou ceux des autres. Agir ainsi nous empêche de reconnaître les bienfaits actuellement à notre portée. Par contre, reconnaître avec joie que la bonté infinie de Dieu est toujours présente, effacera tout le chagrin et toute la souffrance qui semblent subsister des malheurs passés.
Il n'est nécessaire pour personne de subir l'inaction et le chagrin qui sont nôtres lorsque nous regardons en arrière, soit avec envie, soit avec regret. La loi de Dieu, la loi du bien, opère dès maintenant. Elle nous sauve de toute circonstance regrettable, et nous confère, dans le présent, la joie dans toute sa plénitude. La Science Chrétienne nous révèle qu'il n'y eut jamais un moment où le bien n'était pas suprême, parce qu'il n'y eut jamais un moment où Dieu n'était pas Tout-en-tout. L'homme, le reflet de Dieu, ne peut donc jamais être la victime de la discorde, ni être privé du bien que Dieu lui donne constamment.
La compréhension de cette vérité nous libère de la tendance à regarder en arrière, et nous met à même de nous réjouir du fait actuel que le bien comprend tout. Nous lisons dans la Bible (Eccl. 3:14, 15): « J'ai reconnu que tout ce que Dieu fait subsiste à toujours: on ne peut rien y ajouter, ni rien en retrancher... Ce qui est, a été autrefois; ce qui sera, a déjà été. Dieu fera reparaître le passé qui a fui. »
