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Le Mariage et le Foyer

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1958


L'enfant d'un officier jouait à papa-maman dans le hall d'un hôtel où se trouvaient de nombreux hôtes. L'un d'eux lui dit pour montrer sa sympathie: «C'est vraiment dommage que tu n'aies pas de foyer. »

« Oh, mais nous avons un foyer, » répondit la petite fille, « nous n'avons seulement pas de maison pour l'y mettre. »

Le vrai foyer de l'homme est spirituel, non matériel. C'est la douce conscience que l'Amour immortel pourvoit à notre bien-être, à nos progrès, et à l'heureuse réalisation de nos projets. Le foyer est la conscience dans laquelle l'Amour est immédiatement exprimé, où les ressources de l'Ame procurent d'incessantes bénédictions, et où le bonheur est assuré sur un fondement spirituel.

Le sens humain du foyer varie selon les individus. Certains le trouvent sans se marier; d'autres en se mariant et en ayant une famille. Grâce à la discipline qui vient d'une étroite association, nous apprenons à acquérir les qualités de pensée et les moyens d'action qui nous mènent doucement mais sûrement, au bien céleste, au plein usage des ressources infinies de l'Ame et des directives de l'Amour.

Une femme faisait des compliments de son mari en ces termes: « Sa manière d'être et ses actions signifient toujours: “Je t'aime. Je suis heureux d'avoir l'occasion d'être avec toi.” » L'affection humaine est une qualité admirable. Mary Baker Eddy dit dans Miscellaneous Writings (p. 250): «Les paroles ne suffisent pas à exprimer le sens merveilleux de l'affection en tant que qualité humaine: c'est l'acte tendre et désintéressé fait en secret; la prière silencieuse et incessante; le cœur débordant qui s'oublie; la forme voilée allant à la dérobée accomplir une mission charitable, en passant par la petite porte; les pas légers le long du chemin; la main délicate ouvrant la porte qui conduit vers la misère et le malheur, la maladie et la douleur, éclairant ainsi les lieux obscurs de la terre. »

Le tendre amour et la joie anticipée des beaux jours d'autrefois, ne devraient jamais se perdre avec le temps. L'homme est l'idéal de l'Amour, et plus nous nous familiarisons avec l'homme réel, plus nous rechercherons et trouverons les qualités divines qui sont inhérentes à sa nature, et plus nous jouirons de ce que nous voyons. Jésus qui faisait preuve d'un jugement pénétrant, dit cependant (Jean 8:15, 16): « Vous jugez selon la chair; moi, je ne juge personne. Et si j'en viens à juger quelqu'un, mon jugement est conforme à la vérité; car je ne suis pas seul, mais le Père qui m'a envoyé est avec moi. » Et nous avons le bienheureux privilège de juger conformément à la vérité.

Jésus savait comment développer de manière satisfaisante les possibilités profondes et réelles de faire le bien, qui sont toujours inhérentes à la conscience humaine. Nous prouvons notre utilité en tant que membres d'une famille, lorsque nous réussissons à aider ceux qui nous entourent à se sentir des membres de la famille des idées de Dieu, plus capables, plus conscients de la valeur intime de l'homme en tant qu'enfant de Dieu, donc plus utiles pour eux-mêmes et l'humanité.

J'ai entendu des gens dire: « Si seulement il étudiait la Science Chrétienne, je pourrais lui être plus utile, et notre union serait plus heureuse. » Une telle attitude néglige parfois d'utiliser le bien qu'exprime notre compagnon, en dépit de ses convictions religieuses ou de son incrédulité à l'égard des nôtres.

Si nous savons que l'homme est l'enfant de Dieu, nous apprécierons toutes les preuves que notre compagnon donne de l'homme véritable. Nous soutiendrons chacune de ses idées justes, chacun de ses espoirs sincères. Nous pouvons nous sentir un avec le bien chaque fois que nous le voyons, et non pas commettre la faute d'attendre que les autres reconnaissent le nom du Christ en Science Chrétienne, avant de les apprécier. Le conseil de l'apôtre Paul qui nous enjoignait de ne pas nous unir aux infidèles, est pertinent. Nous devrions nous unir à l'homme, l'enfant de Dieu.

Si une étroite association donne lieu à un déploiement de croyances mortelles, déploiement de ce qui n'est pas exprimé dans l'homme réel, mais dans l'entendement mortel, alors nous pouvons sembler perdre la récompense naturelle de cette association, et nous pouvons sembler accueillir le mal. Si tel est le cas, nous avons une tâche individuelle à accomplir. Nous avons l'occasion et le devoir d'exprimer les qualités du Christ dans nos manières et dans nos propres pensées, et ainsi de détruire dans notre vie, ce qui s'oppose à la nature du Christ. Ayant dans notre cœur un idéal pur, nous verrons cet idéal se manifester de plus en plus dans nos actions et dans les circonstances de notre existence. C'est notre droit et notre joie de démontrer les qualités immortelles en toutes circonstances, à la fois pour nous-mêmes et pour nos compagnons.

Le mariage exige de la discipline, de l'abnégation et du dévouement; il requiert de la patience, le désir de prendre en considération le point de vue d'un autre, et les exigences dues à un tel point de vue. Une fois acceptées, les conditions du mariage ne sauraient être moralement changées sans consentement mutuel. Le Scientiste Chrétien apprend la nécessité de ne pas confondre sa connaissance théorique des exigences de la Science absolue, avec la compréhension qu'il manifeste en démontrant ces exigences. Il apprend à être exigeant envers lui-même, mais indulgent dans ce qu'il exige des autres dont les progrès ne semblent pas être à la hauteur des siens. La douce persuasion qui vient d'un bon exemple et d'idéals élevés, servira mieux la Science absolue que des opinions étroites et dogmatiques.

Dans un article intitulé « Le Mariage» dans Miscellaneous Writings, Mrs. Eddy déclare (p. 288): « Les idées positives et impérieuses devraient être déposées sur la balance de Dieu et pesées par l'Amour spirituel, et ne pas être trouvées légères, avant d'être mises en pratique. Une conclusion hâtive qui ne tient compte que d'un seul aspect d'une question, est faible et pernicieuse.» Plus loin dans ce même paragraphe elle ajoute: «Si nous voulons agir avec sagesse, il nous faut commencer par faire ce qui est le plus proche du bien vu les circonstances, et de là, atteindre l'absolu.»

Un mariage est-il jamais irréparable? Nous pouvons dire qu'il n'y a pas de situations réellement désespérées, bien qu'il puisse y avoir des situations qui nous aient rendus désespérés. La foi est quelquefois la capacité de voir une possibilité dans ce qui semble matériellement impossible. La foi et la compréhension spirituelles ne peuvent être réfutées avec succès par la matière ou les circonstances matérielles, quelle qu'en soit leur nature.

Grâce à des paroles modérées, un esprit pénétrant, et des actes réfléchis, nous pouvons démontrer dans les petits détails de nos affaires, les qualités de sainteté qui sont naturelles à l'homme, et le mal disparaîtra devant elles. Nous pouvons continuer à nous réjouir de la bonté infinie de Dieu, à aimer et à respecter l'homme, l'enfant de Dieu, même si la calomnie ou la haine semblent occuper la pensée d'autrui. Continuant à nous sentir heureux, nous pouvons laisser en toute sécurité les événements se dérouler et attendre avec joie et patience l'ordre bienveillant de Dieu.

Nous ne devrions pas négliger un facteur qui contribue au maintien d'un foyer heureux: la nécessité pour chacun d'avoir des moments de solitude. Nous avons besoin de ces moments de calme intérieur qui nous permettent de bannir la clameur des événements et des opinions, d'être seuls avec nos espoirs, et nos sentiments les plus intimes. Le recueillement sanctifiera un foyer, tandis que des activités matérielles incessantes tendront à le profaner.

Le prophète Michée décrit le millénium, notre vrai foyer, disant que là « chacun habitera sous sa vigne et sous son figuier, sans que personne vienne l'inquiéter » (4:4). Et Mrs. Eddy corrobore ce passage quand elle parle des conjoints en ces termes (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 59): « Accomplissant les devoirs respectifs de leurs sphères réunies, leurs sympathies devraient se fondre dans une douce confiance et une douce gaîté, chaque conjoint soutenant l'autre, — sanctifiant ainsi l'union des intérêts et des affections, dans laquelle le cœur trouve la paix et le home. »

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