Les personnes qui ayant recours aux moyens matériels se sont efforcées d'avoir un extérieur plus agréable, ne seraient-elles pas heureuses de connaître une simple méthode assurant la beauté? Dans bien des cas, malgré les conseils et les recettes pour obtenir matériellement la beauté ou la grâce, le problème physique d'un extérieur désagréable persiste. Or il y a un procédé dont les éléments sont simples et les résultats certains; Mary Baker Eddy l'expose aux pages 247 et 248 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, où elle dit: « Le secret de la beauté, c'est d'avoir moins d'illusion et plus d'Ame, de se retirer de la croyance à la douleur ou aux plaisirs corporels pour se réfugier dans le calme immuable et la glorieuse liberté de l'harmonie spirituelle. »
Ici le premier ingrédient est unique en son genre; en effet tandis que la plupart des recettes veulent qu'on prenne une certaine quantité de ceci et de cela, l'on nous dit premièrement d'avoir moins de quelque chose — moins d'illusion. Or l'illusion la plus fréquente, celle dont nous avons probablement trop et à laquelle il serait bon de renoncer, c'est sans doute la croyance que la matière est réelle, douée de pouvoir. En consultant la Bible, nous apprenons que la matière semble avoir eu pour origine une vapeur, donc qu'elle ne possède aucune réalité. Nous lisons dans la Genèse (2:6, 7): « Mais une vapeur montait de la terre et arrosait toute la surface du sol. Alors l'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre: il insuffla dans ses narines un souffle de vie, et l'homme devint un être vivant. »
La vraie création, spirituelle de sa nature et ne faisant aucune place à la matière, fut précédemment décrite au chapitre un de la Genèse. Dans ce texte il est dit que l'homme est non pas poussière mais image — l'image de Dieu; la Bible ajoute: « Dieu contempla ce qu'il avait fait, et il vit que cela était très bien. » Le fait que tout ce qu'Il a créé est bon exclut l'existence de la matière, mélange hypothétique de bien et de mal.
Puisque la matière est une illusion qui doit disparaître, nous ne chercherons pas la beauté dans les cosmétiques, les lotions, les régimes alimentaires ou d'autres méthodes matérielles. Non qu'une tenue soignée, une bonne mine ne soient pas désirables; mais ces choses passent au second rang, car il faut d'abord que les vraies valeurs de la beauté soient établies dans la conscience, selon la méthode indiquée au début.
Une fois l'illusion chassée, nous pouvons accueillir dans notre conscience le deuxième ingrédient, que notre Leader appelle « plus d'Ame. » Le terme Ame figure parmi les synonymes de Dieu dans le Glossaire de Science et Santé; il signifie donc Esprit, Entendement. Pour avoir plus d'Ame, il faut s'élever audessus du sens matériel des choses et comprendre la présence éternelle de Dieu. Il faut perdre toute croyance aux lois matérielles illusoires et s'attacher seulement à la parfaite loi du bien, de l'Ame. Quand la certitude que l'homme demeure à jamais dans l'Ame remplit notre conscience, notre carrière humaine manifeste cette vérité, et il en résultera forcément un extérieur agréable.
Quelquefois l'illusion matérielle se traduit par un vilain teint, une taille disgracieuse, trop d'embonpoint, une maigreur excessive ou quelque autre condition anormale. Quand ces fausses prétentions cherchent à se faire passer pour réelles, faut-il tâcher d'améliorer la matière? Non, car Mrs. Eddy nous conseille d'avoir moins d'illusion, moins de croyance à la matière. Nous devrions plutôt chercher à croître dans la compréhension de l'être véritable, à mieux saisir notre unité avec l'Ame, Dieu. Il faut tâcher de comprendre que notre identité est idée, création de l'Entendement divin. La beauté, la grâce, la symétrie, la couleur, la forme, la perfection, représentent des qualités divines qui se marqueront humainement par des résultats tels qu'une taille gracieuse, un teint clair, un poids normal.
A la page 503 de Science et Santé, dans un chapitre intitulé « La Genèse, » Mrs. Eddy déclare: « L'Entendement immortel et divin présente l'idée de Dieu: primo, en lumière; secundo, en réflexion; tertio, en formes spirituelles et immortelles de beauté et de bonté. » Dans ce passage, notre Leader associe la lumière et la réflexion à la beauté; elle montre que la lumière de la vérité spirituelle éclairant la conscience permet de réfléchir la beauté et la bonté. Au même chapitre, sous la rubrique marginale « L'Amour confère la beauté, » Mrs. Eddy ajoute (p. 516): « Dieu façonne toutes choses selon Sa propre ressemblance. La Vie se réfléchit dans l'existence, la Vérité dans la véracité, Dieu dans la bonté, qui communiquent leur propre paix et leur propre permanence. L'Amour, exhalant l'altruisme, inonde tout de beauté et de lumière. »
Une jeune fille que connaît bien l'auteur du présent article put résoudre, grâce à la Science Chrétienne, un problème ayant trait à une maladie de la peau. Elle étudia pour arriver à voir qu'elle était l'enfant de Dieu, Sa réflexion parfaite. Elle passa beaucoup de temps à lire et à méditer les passages où notre Leader mentionne la perfection. Lorsqu'elle put voir clairement le vrai statut de l'homme et qu'elle s'efforça de mettre en pratique sa compréhension, les progrès se manifestèrent dans son cas par la fraîcheur du teint.
Considérons maintenant les directions finales qu'a données Mrs. Eddy; elle demande que l'on se retire « de la croyance à la douleur ou aux plaisirs corporels pour se réfugier dans le calme immuable et la glorieuse liberté de l'harmonie spirituelle. » Si l'on croit que le corps procure du plaisir, il serait logique de conclure qu'il peut aussi causer la douleur. Si l'on croit que les aliments font du corps ce qu'il est, ou que le corps est la source de ses propres conditions, l'on admet le pouvoir de la matière. Ainsi l'on s'enfonce dans le matérialisme au lieu d'en sortir. Suivre les conseils de Mrs. Eddy, c'est se détourner de la matière et de ses fausses lois pour s'attacher à Dieu, l'unique créateur, le seul législateur. Nous réfugiant « dans le calme immuable et la glorieuse liberté de l'harmonie spirituelle, » nous trouvons le vrai sens de la beauté qui s'établit dans notre vie.