Dieu est la vraie source de tous les dons. Il en est ainsi soit que nous jouions le rôle de donateurs soit que nous pensions être ceux qui reçoivent. La Bible nous dit (Jacques 1:17): « Toute grâce excellente et tout don parfait viennent d'en haut et descendent du Père des lumières, en qui il n'y a aucune variation ni aucune ombre de changement. » Quiconque voudrait servir l'humanité, se montrer généreux envers ses semblables, y parviendra dans la mesure où il comprend la nature de Dieu, Dispensateur de tous les biens et celle de l'homme exprimant à jamais la générosité divine.
Jésus le Christ est le Modèle de toute action chrétienne. Personne n'a donné d'une manière plus efficace et plus généreuse que le Maître. Il donnait la vue aux aveugles, la parole aux sourds-muets, la rectitude aux pécheurs. Il nourrit des foules épuisées et rendit à leur famille des personnes que l'on croyait mortes. Or il déclara qu'il ne faisait rien de lui-même, qu'au contraire il se laissait toujours guider par Dieu.
Le premier chapitre de la Genèse rapporte que Dieu créa l'homme à Son image; qu'Il « vit tout ce qu'il avait fait; et voici, cela était très bon » (Gen. 1:31). Exprimant la nature de son Père, Jésus devait certes discerner que la création, y compris l'homme, est sans défaut. Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, fait allusion à cette vue spirituellement scientifique et aux bienfaits qui en résultent, lorsqu'elle déclare dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (pp. 476, 477): « Jésus voyait dans la Science l'homme parfait, qui lui apparaissait là où l'homme mortel pécheur apparaît aux mortels. Dans cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l'homme guérissait les malades. Ainsi Jésus enseignait que le royaume de Dieu est intact, universel, et que l'homme est pur et saint. »
Fondée sur les paroles et les œuvres du Christ Jésus, la Science Chrétienne apprend aux hommes à suivre l'exemple du Maître en ce qui concerne les dons comme en toute autre chose. Par conséquent les Scientistes s'efforcent d'exclure les suggestions de maladie, de péché, de pauvreté et d'ignorance, qu'ils ne désirent point admettre dans leur penser. Ils comprennent que Dieu ayant créé l'homme parfait, la notion d'un homme malade, pécheur, appauvri, ignorant doit être un faux concept, un sens illusoire basé sur la croyance que l'homme est produit par des forces matérielles, donc sujet aux maux et à la destruction. Ils se rendent compte que la manière la plus efficace et la plus charitable de faire du bien consiste à remplacer le faux sens de l'homme par le sens — à l'homme tel que Jésus le Christ le voyait, parfait et divinement doué de tout ce qui est bien.
Dans son livre intitulé Miscellaneous Writings, Mrs. Eddy nous éclaire en disant (Préf., p. ix): « Un certain apophtegme prononcé par un philosophe talmudique s'accorde avec ma conception des bonnes œuvres. Voici cette sentence: "La plus noble charité, c'est d'empêcher qu'un homme ne doive accepter la charité; la meilleure aumône, c'est de le rendre apte à se passer d'aumônes.” » Il est prouvé que notre Leader soutenait généreusement les œuvres qui poursuivaient un but louable. De même les Scientistes, individuellement et collectivement, reconnaissent qu'alléger par des secours immédiats la misère d'autrui est un devoir chrétien. Ils savent toutefois que la meilleure charité, celle qui aide le plus, s'attaque à la racine des maux; elle les détruit en percevant, du point de vue spirituel et scientifique, l'homme que Dieu a créé, intact, indemne, possédant déjà tout ce qui est bon.
Les Scientistes Chrétiens s'efforcent de maintenir dans la conscience, grâce à la prière, l'assurance que l'homme est l'image de Dieu, et de rejeter fermement le faux concept matériel à ce sujet. A mesure qu'ils y réussissent, les bienfaits généreux du Christ Jésus, la manière dont il venait en aide aux hommes dans toutes leurs détresses, se reproduisent à notre époque. Les guérisons dues à la Science Chrétienne prouvent ce fait.
Comprendre la source illimitée de tous les dons excellents, cela nous aidera beaucoup, qu'il s'agisse de donner ou de recevoir. Concernant cette source divine, Mrs. Eddy écrivait (Science et Santé, p. 13): « L'Amour est impartial et universel dans son adaptation et dans ses dispensations. C'est la fontaine jaillissante qui crie: "O vous tous qui êtes altérés, venez à la source des eaux.” » C'est seulement comme expression individuelle de cette divine source infinie que l'homme est capable de donner; mieux nous comprenons cela, plus nous aurons l'occasion de donner ou de recevoir avec sagesse et générosité.
