D'après les opinions humaines on passe tour à tour de la joie au chagrin, puis du chagrin à la joie; de là le proverbe fréquemment cité: « Plus la lumière est forte, plus l'ombre est épaisse. » Or le fait est qu'il n'existe pas d'ombre si l'on est complètement entouré de lumière.
La Science Chrétienne révèle que l'homme véritable demeure dans la lumière de la perfection spirituelle et ne connaît point les ombres. La nature de cet homme est indiquée par Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, où l'auteur déclare (p. 475): « L'homme est idée, l'image de l'Amour; il n'est pas physique. »
Reconnaissons que cela dépeint également notre individualité véritable! N'est-ce pas une joie de savoir que l'homme créé à ressemblance de Dieu est non point matériel mais spirituel, inséparable du Père céleste? Il existe comme expression de la joie divine, comme réflexion de Celui en présence duquel « l'âme est rassasiée de joie » (Ps. 16:11). Nous sentirons cela dans la mesure où nous manifestons la nature de Dieu par l'amour, la bonté, la patience, la grtitude, l'obéissance spontanée, et d'autres qualités qualités spirituelles.
Un jour à son réveil, une Scientiste Chrétienne se sentit profondément déprimée. La vie lui semblait stérile, pénible et sans intérêt. Elle s'attacha à la vérité, sachant que l'aide ne pouvait venir d'ailleurs. Soudain son cœur fut éclairé comme par un rayon lumineux: elle se rendit compte qu'elle pouvait aimer! La lumière avait dissipé les nuages et la Scientiste fut remplie d'une joie intense. Rien ne pouvait l'empêcher d'aimer, par conséquent de sentir la bonté de Dieu.
Parfois la maladie, la disette ou quelque autre circonstance pénible essaie d'obscurcir la joie toujours présente. Mais affirmer et comprendre la vérité quant à la plénitude de Dieu, à Sa présence éternelle, chassera toujours les ténèbres et nous fera nous réjouir en Dieu, dans Sa création parfaite. L'on est certes heureux lorsqu'on réalise qu'au fond tous sont Ses enfants et que le mal ne fait nullement partie de l'homme. Pour qui comprend cela, il n'est point difficile de pardonner et d'oublier. Quel bonheur de rendre le bien pour le mal et d'aimer si d'autres haïssent! On trouve la joie lorsqu'on se détourne de la croyance à l'homme matériel pour s'attacher au fait que l'homme est un avec Dieu. Quand les disciples vinrent avec bonheur annoncer au Christ Jésus (Luc 10:17): « Les démons mêmes nous sont assujettis en ton nom, » il répondit: « Ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont assujettis; mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux. » Il indiquait ainsi que la vraie base de la joie c'est la spiritualité de l'homme, son union avec Dieu.
Tôt ou tard les mortels s'apercevront que les choses terrestres, la matière sous n'importe quelle forme, ne sauraient apporter la satisfaction permanente ou la joie durable. Mrs. Eddy s'en rendait bien compte; aussi écrivait-elle (Science et Santé, P. 60): « Seules des jouissances plus élevées peuvent satisfaire les aspirations de l'homme immortel. » Soit sciemment soit inconsciemment, chacun désire la vraie joie spirituelle. Jésus la possédait, et ses disciples reçurent de lui cette assurance (Jean 16:22): « Personne ne vous ravira votre joie. » Il leur avait enseigné que la démonstration du rapport unissant l'homme à Dieu embrasse la réalisation de l'harmonie parfaite, de la paix sans limites et de l'être immortel. La joie qu'apporte cette compréhension ne connaît point de bornes. Elle marche de pair avec la gratitude constante, avec l'amour surabondant qui répand la lumière, bénit et guérit.
Démontrer la joie, c'est chose indispensable pour guérir par la Science Chrétienne les malades et les pécheurs. Dans Christ and Christmas, poème écrit par notre chère Leader, l'une des illustrations montre la messagère de la Vérité, prête à guérir, entrant dans une chambre de malade; son radieux visage est baigné de lumière. Cette gravure a maintes fois encouragé une praticienne et lui a servi de norme lorsqu'elle allait voir un patient.
Regardons en haut, détournons-nous de l'erreur pour nous attacher à Dieu, Principe de l'être parfait. Même si l'apparence semble très convaincante, à moins de manifester l'harmonie ce n'est qu'un mensonge, une négation de la totalité et de la présence divines. Dieu, le bien parfait, est Tout-en-tout. La radieuse lumière de Sa gloire signifie la joie que rien ne peut interrompre.
