La Science Chrétienne révèle la totalité du seul Dieu vivant. Aux humains elle fait connaître Dieu en tant que Vérité infinie, cause universelle, Principe de tout être, créant et constituant tout ce qui existe. Grâce à cette Science, l'on peut discerner le fait spirituel fondamental des choses que l'on perçoit. Son pouvoir transformateur s'étend à tous les hommes, à n'importe quel aspect de l'existence humaine.
Dans notre carrière individuelle, rien n'échappe au pouvoir guérisseur de la Vérité. L'on finira par voir et par démontrer que la puissance et la présence de la Vérité sont invincibles. Un sens de vie pénible n'est jamais final. En aucun instant le mal n'est suprême, irrésistible. Dans sa carrière, le disciple ne peut en arriver à un stade où la Vérité ne soit pas réellement suprême. Ceux qui étudient la Science Chrétienne s'éveillent à ce grand fait, qu'ils peuvent démontrer pour eux-mêmes et pour les personnes leur demandant de l'aide.
La Vérité est universellement accessible; cette assurance réconfortante tient une place considérable dans le grand message spirituel présenté par la Bible. Joseph, prisonnier en Égypte, démontra que dans n'importe quelle circonstance on peut compter sur l'aide de Dieu. Daniel, captif à Babylone, prouva que dans des situations critiques le pouvoir protecteur de la Vérité est toujours présent. Le Psalmiste savait que dans les pires détresses nous pouvons nous tourner vers Dieu pour être secourus. Il s'écriait (Ps. 139:8, version anglaise): « Si même je me couche en enfer, t'y voilà. »
Par ses démonstrations admirables, Jésus le Christ prouva que nulle condition — orage, faim, disette, temps plus ou moins long, difformité, maladie, péché, la mort elle-même — ne résiste au pouvoir de la Vérité quand celle-ci est comprise. La force libératrice de cette compréhension fut certainement démontrée au début de notre ère par ceux qui suivaient le Maître.
Aujourd'hui nous pouvons réaliser qu'aucune circonstance matérielle se dressant devant nous, aucun discord, nulle calamité, affliction ou douleur, ni péché, ni désastre, conflit, maladie, déconvenue, n'échappe à l'action correctrice de la Vérité qui constitue le dissolvant universel, le grand Médecin; c'est là un réconfort, un sujet de gratitude. La Vérité est universelle dans son application à l'individu et au genre humain, comme le fait voir clairement Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, lorsqu'elle écrit (Miscellaneous Writings, p. 208): « Tous les aspects, tous les stades de l'erreur humaine sont prévenus ou maîtrisés par la Vérité divine, réfutant l'erreur selon les voies que Dieu trace. »
Dans chacune de ses guérisons, la Science Chrétienne opère sur cette base: la Vérité divine est fondamentale, universelle, sans limites; et la réalisation spirituelle de ce fait avec tout ce qu'il implique permet de démontrer d'une part le néant du péché, de la maladie, de tous les maux, d'autre part la plénitude absolue du bien. La guérison s'accomplit non sur la base d'un mortel malade ou mauvais cherchant l'aide de Dieu, mais en comprenant que le Dieu universel se manifeste par la santé, la pureté, l'immortalité et la perfection. Cette manifestation constitue le seul homme véritable.
Pour le sens humain et pour celui-là seulement, les démonstrations de l'infinie perfection divine paraissent être progressives. Dans un cas quelconque la solution ou guérison exige peut-être, pour démasquer et détruire l'erreur, une perception de la Vérité plus profonde que les apparences ne l'auraient fait croire. Afin de résoudre le problème, il faut toujours reconnaître la Vérité, ce qui corrige le mensonge principal.
Mais la victoire est certaine. Dieu nous rend capables d'exposer le néant de l'erreur en discernant la vérité qui peut la détruire. Cette aptitude a sa source dans l'Entendement divin, conscient de sa propre pureté et de sa plénitude. Si l'on travaille d'une manière fidèle et ferme, affirmant la vérité déjà saisie, cherchant les directions divines, reconnaissant que toute véritable action mentale est le déroulement des glorieuses qualités de l'Entendement divin, l'on comprendra toujours mieux la Vérité. Quand le disciple affirme et réalise avec persévérance les faits fondamentaux ou l'infinie perfection de la Vérité, les erreurs qui semblent avoir causé le mal viennent forcément à la surface et disparaissent. Il trouve dans sa carrière maintes preuves de la totalité divine. Il s'agit non pas de plans humains mais de résultats appréciables, satisfaisants, qui effacent l'impression de discorde ou de manque et font prévaloir l'harmonie.
Ceci fut prouvé voici quelques années par un officier qui se trouvait dans une ambiance pénible, chargé d'un travail ingrat. Cette tâche lui était assignée pour une période indéfinie, bien que ses aptitudes fussent d'un tout autre genre. Il consulta une praticienne de la Science Chrétienne. Travaillant de concert, elle et lui obtinrent la certitude très nette que Dieu a pour toutes Ses idées un dessein intelligent; que l'activité normale de l'homme est juste, utile; que Dieu gouverne entièrement tout Son univers.
Il y eut bientôt une mutation. En service commandé, mais sans aucune perspective de changement dans son travail, l'officier partit pour une région lointaine. En route, il arriva des choses remarquables — toute une série de développements qui semblaient dus à des coïncidences. L'on vit soudain qu'ils formaient une trame parfaite. Les ordres reçus furent révoqués. L'officier travailla dès lors dans une branche qu'il aimait et connaissait à fond; sa tâche eut pour tous de bons effets, bien supérieurs à ce qu'il aurait pu prévoir. Dans ce poste il se distingua.
A mesure qu'il comprend spirituellement la Vérité, le disciple prouve sa maîtrise sur la croyance à une maladie tenace, à une épreuve pénible, à un monde bouleversé. Il prouve que là où le bien avait paru faire défaut, la Vérité est vraiment suprême. Il y parvient en reconnaissant qu'il est lui-même l'homme de Dieu, exprimant la perfection, la bonté du Père, etrendant témoignage à la plénitude ininterrompue de la Vérité.
Comme la Vérité est individuellement exprimée, démontrée, chaque disciple peut s'affranchir de la croyance que le mal est capable de l'atteindre par l'intermédiaire des circonstances humaines collectives. Au milieu même des crises apparentes, du chaos, des catastrophes, la compréhension de la Vérité protège le disciple et se trouve être une bénédiction pour son prochain.
Les divers aspects du mal hypothétique — conflits, tyrannie, famine, guerre, désastre, confusion, etc. — sont des croyances erronées qui se présentent au faux sens mortel. Elles ne sont jamais fondamentales ou finales. Elles n'ont pas leur source dans la Vérité. Le Scientiste Chrétien n'admet jamais qu'elles puissent être irrévocables soit pour lui-même, soit pour le monde. Il voit qu'elles sont illusoires. Grâce au sens spirituel il va plus loin encore. Il les « dévoit » scientifiquement, rejette le témoignage du sens mortel, et prouve que ces choses sont incapables de lui nuire.
Par leurs démonstrations individuelles, les Scientistes Chrétiens réussissent vraiment à faire diminuer les discords humains, la crainte, les désastres. Toute preuve de maîtrise sur le mal rend moins tenaces les fausses croyances et fait du bien à la grande famille humaine.
Comme la Vérité est universelle, sa lumière révélée en Science Chrétienne pénètre dans toutes les sphères de l'activité humaine et purifie les normes morales ou culturelles. Quelle que soit la profession du disciple, la Science élève et purifie sa pensée et ses actes. Grâce à cette Science, l'homme d'affaires peut prouver que l'honnêteté est chose pratique, que le désintéressement réussit, que la droiture et l'amour sont précieux; il établit par là des normes supérieures à celles que pourrait maintenir à lui seul le savoir-faire humain.
Puisque la Vérité universelle, l'Entendement divin, crée toutes les formes de la réalité, il renferme en soi tout ce qui est art, beauté, charme, grâce, talent, aptitudes — choses que l'homme possède par réflexion. A mesure que la Vérité se révèle à la conscience, on voit apparaître des possibilités jusqu'alors inconnues, qu'il s'agisse de littérature, d'instruction, d'un art quelconque ou d'une profession libérale. Dans n'importe quel domaine, le travailleur sérieux constate que la Science Chrétienne, vraiment comprise et mise en pratique, élargit ses vues, augmente ses capacités, affine ses talents, lui ouvre de nouveaux horizons, ennoblit son activité.
Cela n'implique nullement que la Vérité soit en quelque sorte devenue matérielle, ou que l'on recherche la compréhension de Dieu en vue de certains avantages matériels. Au contraire, les concepts matériels limités, négatifs, concernant l'homme et son travail, disparaissent de la conscience et font place à une perception plus claire de l'homme en tant qu'image de Dieu, ce qui a pour effet d'améliorer les circonstances.
La compréhension spirituelle qui produit ce résultat repose toujours sur la Vérité absolue. Elle influe profondément sur l'action mentale. Comme le dit notre éminente Leader, à la page 162 de Science et Santé avec la Clef des Écritures: « L'effet de cette Science est de bouleverser l'entendement humain au point de produire un changement de base, pour que sur cette nouvelle base il puisse céder à l'harmonie de l'Entendement divin. »
Quand le disciple se rend compte que lui-même peut appliquer la Science Chrétienne en toute circonstance et qu'elle est d'une grande valeur pour l'humanité, il apprécie davantage l'incomparable organisation établie par Mrs. Eddy pour protéger l'église, pour garantir la pureté de la Science Chrétienne et promouvoir son œuvre. Notre Leader, comme nous le savons par ses ouvrages, ne pensa jamais que son Église doive devenir simplement une nouvelle secte. Le salut de toute l'humanité, telle est la mission de la Science Chrétienne dans son œuvre curative et régénératrice.
Ni la tiédeur ni l'hésitation ne peuvent se concilier avec cette noble mission universelle. Prenons à cœur l'avertissement que reçut l'église de Laodicée (Apoc. 3:15): « Je connais tes œuvres; tu n'es ni froid ni bouillant. Plût à Dieu que tu fusses froid ou bouillant! »
La Science Chrétienne est destinée à toute l'humanité. C'est une religion où l'on donne — où l'on ne se contente pas de recevoir. Elle offre à tous le bien spirituel sans limites — aux plus humbles, aux plus grands, aux personnes venues des milieux les plus divers. Les qualités nécessaires pour la discerner et la démontrer n'ont rien à voir avec la situation sociale. Elles n'ont trait qu'à la réceptivité spirituelle. La Science Chrétienne ne saurait être rattachée à une seule race, à un certain niveau de vie, à une classe particulière. C'est le Consolateur pour toute l'humanité.
Lorsque nous saisissons ces faits, notre concept de la Science Chrétienne et de tout ce qu'elle implique s'élargit. Quand un sens plus vaste de cette révélation inspire notre travail au sein de l'église, nous nous apercevons que celle-ci exprime la douceur salutaire, la vigueur spirituelle, le courage, le divin pouvoir que rien ne peut soit restreindre soit interrompre. Ésaïe donna ce conseil (62:10): « Passez, passez par les portes; aplanissez le chemin du peuple; frayez, frayez la route, ôtez-en les pierres; élevez un étendard sur les peuples! »
