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Compte rendu de Progrès

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1954


Dans Miscellaneous Writings, Mary Baker Eddy déclare (p. 330): « Il est bon de nous entretenir avec les heures laissées derrière nous, d'apprendre ce qu'elles ont enregistré et ce qui aurait permis de plus grands progrès spirituels. A chaque renouvellement de l'année, des joies plus hautes, des aspirations plus saintes, une paix plus pure, une énergie plus divine devraient rehausser la fragrance de l'être. » Ces paroles expriment l'humilité; elles indiquent le réconfort perpétuel de la Science divine. Elles signifient que les progrès concernent les réalisations spirituelles. Au même paragraphe notre Leader ajoute: « La popularité — qu'est-ce que c'est? Une mendiante qui tout en se vantant demande l'aumône, et à qui Dieu refuse la charité. »

Quand les membres de L'Église Mère viennent à l'Assemblée annuelle qui, conformément au Manuel de l'Église, par Mrs. Eddy (Art. XIII, Sect. 1), a lieu chaque année, ils entendent des rapports indiquant non pas la popularité superficielle que notre Leader désapprouve, mais une spiritualité accrue, une compréhension plus profonde de la Science qu'elle a découverte, une intelligence meilleure de ce qu'exige cette Science dans son application universelle. La popularité n'indique pas en soi la croissance spirituelle; mais les guérisons individuelles, l'harmonie au sein des églises filiales, le fait que le monde reconnaît davantage la Science Chrétienne, la preuve de son application aux problèmes nationaux et universels, montrent que la révélation de la Vérité s'étend.

Au cours de la période plutôt brève qui nous sépare de sa découverte, la Science Chrétienne a progressé d'une manière phénoménale, mais cela n'arriva jamais fortuitement. L'avance avait pour cause une consécration pieuse et diligente, non pas le hasard. Il faut que cela continue et même augmente; car L'Église Mère a pour mission d'établir dans le monde la Vérité et de détruire ainsi le mal qui menace d'entraîner les humains vers l'abîme des forces matérielles destructives. Jésus le Christ nous avertit qu'aux jours de l'épreuve, « parce que l'iniquité aura augmenté, l'amour du plus grand nombre se refroidira » (Matth. 24:12). Il connaissait les méthodes de ce qu'on nomme l'entendement mortel qui prétend produire l'apathie et posséder le pouvoir de jeter sur la terre « le tiers des étoiles du ciel » (Apoc. 12:4) — enlever aux humains la fraîcheur spirituelle et la force par quoi s'accomplissent les guérisons.

L'avertissement donné par le Maître devrait certes pousser les Scientistes Chrétiens à démontrer davantage les vérités qu'ils professent, à se consacrer mieux encore à la destruction de toutes les fausses croyances contredisant l'infinitude de Dieu et la perfection spirituelle de Sa création. Les messages que notre Leader adressait à L'Église Mère ou à ses filiales, éclairent ceux qui les étudient. L'on remarque qu'elle conseillait souvent une vie plus pure, l'examen de soi-même, la prière pleine d'humilité, une confiance en Dieu plus profonde, la repentance, les bonnes actions. Mrs. Eddy fit voir que la force de son Église doit être en rapport direct avec l'amour et l'intelligence démontrés par les membres.

Dans l'Apocalypse, les sept messages adressés aux églises chrétiennes d'Asie peuvent nous enseigner aujourd'hui de grandes leçons. L'auteur dépeint le Christ au milieu des sept chandeliers symbolisant les sept églises, la lumière de la réalité brillant grâce à l'Église dont Jésus le Christ avait la vision. L'on voit ici le but profond de l'Église, la nécessité d'en maintenir la pureté, ce qu'elle exige sous le triple rapport d'une entière consécration, de la piété, et de l'obéissance à la loi divine. Seul le disciple qui se conforme à ces règles peut contribuer aux progrès dont notre Assemblée annuelle doit rendre compte.

Les membres des églises ou sociétés filiales feraient bien d'étudier à fond les sept messages de l'Apocalypse et de manier spécialement les erreurs condamnées dans ce texte — le charlatanisme, l'hypocrisie, la sensualité, la mauvaise pratique, l'apathie, le matérialisme qui voudraient envahir les temples de la Vérité et paralyser ce qui exprime le divin. Les messages révélés par Jean ont pour toutes les périodes une valeur pratique. Loin de perdre au cours des siècles son pouvoir, la Vérité s'avère plus forte. Le christianisme scientifique établit une distinction très nette entre l'Entendement divin, Dieu, et sa contrefaçon, l'entendement mortel; ne pas progresser est donc chose inexcusable. Ce vrai christianisme montre que l'erreur est une supposition; il démasque ses méthodes subtiles, en prouve l'impuissance et détruit ses prétentions à la réalité.

Dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, Mrs. Eddy parle en ces termes aux membres de son Église (p. 125): « Frères, notre assemblée annuelle est une grave tutrice. Elle exige que vous rendiez compte de vos progrès; elle vous invite à raviver vos souvenirs, à rafraîchir les rameaux et à vivifier les bourgeons, à diriger en haut les jeunes pousses, à rapprocher du cep les sarments. Vous avez fait paître vos troupeaux, qui donnent de belles espérances; et maintenant, avec la fronde du berger choisi parmi les Israélites, vous vous avancez à la rencontre des Goliaths. »

Partout où se trouvent une filiale de L'Église Mère et des personnes étudiant la Science Chrétienne, le jour fixé pour l'Assemblée annuelle suscite une profonde attente du bien. Souvent ceux qui ne peuvent venir à Boston prient et méditent en silence, chez eux; avec nous ils se réjouissent de ce que cette journée signifie pour le genre humain. Elle devrait rappeler aux Scientistes de tous les pays qu'ils peuvent examiner leur progrès individuel, raviver le souvenir des guérisons qu'ils ont eues, augmenter leur dévouement pour L'Église Mère et leur consécration aux efforts spirituels de leur filiale, église ou société. Avec une joie nouvelle, plus profonde, ils peuvent considérer le fait que la guérison par Christ est de nouveau offerte aux humains, et que le pouvoir spirituel est connu aujourd'hui dans sa Science.

Dans la mesure où les Scientistes Chrétiens continuent à reconnaître qu'un pouvoir spirituel accru représente le progrès et mettent en œuvre ce pouvoir pour la guérison des maux affectant les hommes ou les peuples, la bonne nouvelle de la Science Chrétienne, la preuve que Dieu et l'homme sont parfaits, s'étendra jusqu'aux extrémités du monde. Les indices de cette expansion se multiplient. Il ne peut être mis obstacle à l'amour de Dieu. L'heure approche où, comme le dit le Psalmiste, « toutes les extrémités de la terre le craindront » (Ps. 67:8) — tous connaîtront et révéreront la Vérité, Dieu.

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