Nathaniel Hawthorne raconte l'histoire d'un petit garçon qui pendant son enfance, avait journellement contemplé une gigantesque figure humaine taillée par la nature dans le rocher de granit qui dominait son village. Une prophétie disait qu'il y aurait un jour dans la région un homme portant les mêmes traits et qui répandrait partout des bienfaits en donnant l'exemple de grandes vertus. Cette prédiction avait impressionné l'enfant au point qu'il interrompait parfois ses jeux pour regarder rêveusement la figure de pierre. A mesure qu'il grandissait, il pensait beaucoup aux vertus qu'elle exprimait; il imaginait les bénédictions que le pays en recueillerait. Plus il la regardait, plus il la chérissait. Peu à peu il se mit à lui ressembler, si bien que lorsqu'il fut adulte, ses amis et voisins reconnurent avec émotion que l'homme de la prophétie était au milieu d'eux.
Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy fait une comparaison entre deux artistes dont l'idéal diffère. Puis elle demande (p. 360): « Cher lecteur, quelle image mentale ou pensée extériorisée accepterez-vous comme réelle, — la matérielle ou la spirituelle? Vous ne pouvez avoir les deux. Vous manifestez votre propre idéal. Cet idéal est soit temporel soit éternel. C'est ou l'Esprit ou la matière qui vous sert de modèle. »
Notre pensée est constamment occupée, et c'est la nature de nos préoccupations habituelles qui détermine le caractère de notre vie. Si nos croyances sont rivées à la notion que la réalité est à la fois physique et spirituelle, nous continuerons d'osciller entre la matière et l'Esprit; nous manifesterons tantôt les joies supérieures de l'Esprit, tantôt les plaisirs et les douleurs de la chair. Mais si notre pensée s'attache toujours plus à l'homme créé selon l'image et la ressemblance de Dieu, notre vision s'élargit. Pour nous l'image devient plus nette à mesure que nous saisissons la nature de Dieu, l'unique créateur, et reflétons davantage le pouvoir et la maîtrise qu'IL donnés à l'homme dont Il est le Père. Au fond, le modèle qui occupe nos pensées s'extériorise. Jésus présenta l'idéal parfait ou le Christ, parce qu'il maintenait sa conscience spirituelle de la réalité en réduisant au silence l'entendement mortel. L'on n'entend et ne voit le vrai que lorsque les sens matériels se taisent. Notre Leader savait que l'entendement mortel et la matière ne font qu'un; aussi pouvait-elle dire (ibid., p. 77): « L'erreur entraîne sa propre destruction ici-bas comme dans l'au-delà, car l'entendement mortel crée ses propres états physiques. »
Connectez-vous pour accéder à cette page
Pour avoir le plein accès aux contenus du Héraut, activez le compte personnel qui est associé à tout abonnement au Héraut papier ou abonnez-vous à JSH-Online dès aujourd’hui !