Êtes-vous aux prises avec un problème ayant grand besoin d'une solution? Après avoir beaucoup réfléchi à la chose, êtes-vous convaincu que la réponse doit venir de telle manière à l'exclusion de toute autre?
A l'époque du Christ Jésus, c'est-à-dire voici bien des siècles, quelques-uns de ses disciples dans leur barque de pêcheurs furent assaillis par une violente tempête sur la mer de Galilée. Scrutant les ténèbres, ils tâchaient d'apercevoir une embarcation où le Maître qui ne les avait pas encore rejoints devait, pensaient-ils, se trouver; mais ils furent frappés de terreur lorsqu'ils virent un homme marchant sur la mer et s'approchant d'eux. Ils ne reconnurent pas Jésus, car ils n'imaginaient point qu'il pût venir à eux autrement que par bateau. Quand le Maître les eut rassurés en disant (Jean 6:20): « C'est moi, n'ayez point de peur, » leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent. Alors, nous dit Jean, « ils le reçurent donc avec plaisir dans la barque. »
Ceux qui étudient assidûment la Science Chrétienne ne tardent pas à découvrir que le bien peut les atteindre par des canaux tout à fait inattendus. Il faudrait des volumes pour relater les cas sans nombre où des Scientistes Chrétiens ont vu leurs prières exaucées mieux qu'ils n'auraient jamais pu le prévoir, la réponse venant parfois d'une source dont ils ne soupçonnaient même pas l'existence.
L'étude attentive et persévérente de la Science Chrétienne montre qu'il est absurde de vouloir pour ainsi dire « imposer » à Dieu telle voie spéciale pour répondre à un besoin — même s'il semble n'y avoir aucune autre manière de résoudre la difficulté. Elles sont infinies les voies dont Dieu dispose pour bénir Ses enfants. Dans le livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, affirme une chose qui a souvent aidé les disciples à devenir plus réceptifs et moins entêtés concernant la solution du problème qui les préoccupait. Elle écrit (p. 60): « L'Ame a des ressources infinies pour bénir l'humanité, aussi arriverions-nous plus facilement au bonheur et serions-nous plus sûrs de le garder, si nous le recherchions dans l'Ame. »
Ce passage se trouve dans un chapitre riche en lumières, intitulé « Le Mariage; » du reste il s'applique non seulement à la félicité conjugale, mais à toutes les autres phases de l'existence humaine. Ce qui complique les choses, c'est que souvent les hommes semblent peu disposés à recevoir une bénédiction qui leur viendrait d'une manière imprévue, alors qu'ils avaient fait un autre plan à ce sujet. Il arrive qu'un disciple lassé et peut-être impatient soupire après la délivrance; comme autrefois les disciples dans la barque, il aperçoit le Christ marchant sur les eaux, mais ne le reconnaît point. Il comptait voir venir tout autrement la guérison, le bonheur ou les ressources! Peut-être attend-il depuis bien des semaines la solution qu'il a délinéée, tandis qu'il exclut mentalement la possibilité d'une réponse meilleure.
Dans Science et Santé, au chapitre de la Prière, Mrs. Eddy nous met en garde contre l'absurde prétention de vouloir éclairer Dieu. Elle écrit (p. 3): « Nous admettons en théorie que Dieu est bon, omnipotent, omniprésent, infini, et puis nous essayons de renseigner cet Entendement infini. » N'est-ce pas l'attitude de ceux qui dans leurs prières demandent le bonheur mais affirment que seuls une certaine personne, une occupation désirée, un lieu favori, peuvent rendre la chose possible? Dieu a des voies infinies pour donner le bonheur au disciple mentalement prêt à le recevoir de la manière dont Lui le donne.
Quelle que soit la nature du problème à résoudre, l'Amour en a déjà fourni la réponse correcte. Chaque fois qu'un besoin se présente, les ressources nécessaires existent depuis longtemps, car l'Amour ignore la pénurie. Il ne connaît que lui-même et son idée l'homme, auquel il donne sans cesse en abondance tous les biens nécessaires. La disette est chose humaine. Les ressources sont spirituelles. Aussi, comme nous l'apprenons en Science Chrétienne, en réalité rien ne fait défaut. Le manque n'est qu'une fausse prétention d'après quoi l'Esprit n'existerait pas, ne serait pas Tout, ou peut-être négligerait à l'occasion certains de ses enfants.
Prendre conscience de Dieu c'est être conscient de l'intégralité. L'homme réel est déjà complet. Voilà ce que nous pouvons démontrer davantage à mesure que s'élève notre concept humain de l'existence; nous reconnaissons alors que les vrais biens sont nôtres puisque l'homme est un avec Dieu. Sans aucun doute, la manifestation de Dieu doit exprimer en tout point Sa nature — elle ne peut soit exprimer plus que l'infini soit rester incomplète, car la totalité de Dieu est indivisible. A Ses enfants Dieu n'a rien refusé; par des voies innombrables Il peut rendre la chose humainement manifeste pourvu que nous mettions en Lui notre confiance.
