« Comment puis-je faire un meilleur travail de guérison? » Cette question se présente à tout Scientiste Chrétien. Mary Baker Eddy déclare dans Miscellaneous Writings (p. 232): « La guérison métaphysique, ou la Science Chrétienne, est à notre époque une nécessité. Homme ou femme, chacun la désirerait, la demanderait, s'il en connaissait la valeur infinie et la base solide. » Puis elle donne l'une des meilleures réponses qui puisse être faite à la question citée au début: « Dieu est l'infaillible, l'immuable Principe de toute guérison; or ce Principe, il faut le rechercher par amour du bien, en s'inspirant des motifs les plus spirituels et les moins égoïstes. Alors on comprendra que la guérison vient de Dieu, non de l'homme. »
Reconnaître Dieu comme le Père plein d'amour, le Principe créateur de toute réalité; être absolument sûr qu'Il peut manifester le bien nécessaire pour extirper n'importe quelle impression de mal ou de souffrance — c'est chose fondamentale pour réussir dans la guérison. L'auteur de l'épître aux Hébreux fait cette remarque (11:6): « Sans la foi, il est impossible de lui être agréable; il faut en effet que celui qui s'approche de Dieu, croie que Dieu existe et qu'il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. » Quand le disciple désire surtout prouver la présence et la totalité du bien, quand son mobile n'a rien d'égoïste, qu'il ne cherche pas à procurer l'aise ou la satisfaction dans la matière, la conscience s'élève jusqu'aux sphères spirituelles où le gouvernement divin s'avère suprême. Dieu est le guérisseur, parce que c'est à Lui qu'appartient le pouvoir.
Afin de prouver que l'on est soi-même l'expression ou la manifestation de ce pouvoir, il faut développer le sens du bien. Le processus est simple, mais il est essentiel pour croître spirituellement. Il s'agit d'aimer le bien, de le vivre, de ne jamais permettre que l'égoïsme gouverne nos mobiles ou nos actes, mais d'exiger que nous soyons juste et bienveillant envers tous. A la page 160 de The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, Mrs. Eddy parle en ces termes: « Le cœur qui bat avant tout pour lui seul est rarement embrasé d'amour. Vivre de manière à maintenir la conscience humaine en rapport constant avec le divin, le spirituel et l'éternel, c'est individualiser la puissance infinie; et c'est en cela que consiste la Science Chrétienne. »
La pensée craintive ou soucieuse n'est pas en rapport direct avec le divin. Dieu ne saurait agir par ce canal ni par celui d'une pensée sensuelle, haineuse, hypocrite. Ce qui laisse clairement transparaître Son pouvoir, c'est la conscience intrépide, pure, pleine de confiance en Sa force, abandonnant de bon gré l'image mentale de la matière et du mal pour s'attacher à la totalité de l'Amour, à l'omnipotence de l'Entendement; avec calme elle attendra que se déroule le concept purement spirituel.
L'on accomplit de meilleures guérisons quand on réalise que tout problème est mental et qu'un changement de pensée est la seule chose nécessaire. Ce qui semble être une maladie, c'est un état de pensée troublé, comme le sont aussi la pauvreté, le péché et les rapports inharmonieux. Comprendre que Dieu est l'unique Entendement, cela corrige, améliore le prétendu entendement humain, calme ses craintes et l'engage à être positif, constructif, plutôt que négatif et destructeur.
La Science Chrétienne révèle que le Dieu parfait et l'homme parfait sont la base absolue de la guérison métaphysique. Si l'on ne maintient pas cette base et que les croyances humaines ou relatives se glissent dans la pensée, le pouvoir de la réalisation absolue ne peut être ressenti. Ce que l'on démontre, ce ne sont point des choses matérielles ou des conditions humaines, mais le divin Principe de l'être, l'infaillible loi divine, les faits spirituels.
Touchant la guérison, aucun effort n'est efficace à moins que ne soit détruit dans une certaine mesure le magnétisme animal, la prétendue force hypnotique qui produit les illusions qu'on appelle des problèmes. Ce magnétisme est détruit soit sciemment, soit inconsciemment, par la puissance même du bien qu'on laisse agir sur la situation en face de laquelle on se trouve. Puisque la volonté de Dieu est la seule source d'énergie, l'unique force agissant dans l'univers, nous pouvons prouver que le magnétisme animal est néant, et rendre nul son pouvoir de projeter des illusions. Jésus le Christ bannissait la fausse action mentale d'une manière si définitive que sa démonstration ne pouvait être renversée; les anciennes craintes de ceux qu'il avait guéris ne pouvaient revenir ou reparaître.
La guérison par la Science Chrétienne possède une valeur humaine, car elle est humanitaire, exprimant la miséricorde et l'amour de Dieu. Elle prouve Sa volonté, et par un processus régénérateur elle fait régner sur la terre l'harmonie céleste. Mais sa « valeur infinie, » sa mission spécialement divine, c'est de révéler l'existence individuelle dans les cieux. Jésus le Christ concluait en ces termes sa grande prière (Matth. 6:13): « Car c'est à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. » Il savait que le royaume, la puissance et la gloire de l'Amour constituent le fait éternel de l'être, quelle que soit l'apparente détresse humaine, et que ce fait est la base de toute prière véritable.
Chaque guérison produite par la Science Chrétienne prouve que le royaume de Dieu apparaît; que le voile des fausses sensations matérielles qui semblait cacher les gloires de l'Esprit s'écarte toujours davantage. La vérité de l'être — Dieu, l'unique Entendement infini où tout est inclus, et l'homme, idée de cet Entendement, incorporelle, parfaite — est de mieux en mieux comprise. Ce qui chasse les faux concepts pour mettre en lumière les vrais, ce n'est point une personne, mais la vérité qu'elle discerne. A mesure que l'on entretient des concepts plus élevés de Dieu et de l'homme, les guérisons deviennent meilleures. Or les plus hauts concepts de Dieu et de l'homme sont accessibles à quiconque désire et requiert chez soi les purs mobiles et la compréhension spirituelle.