[Les textes ci-dessous sont empruntés à des discours prononcés à l'époque de l'Assemblée annuelle, 1952, dans l'Annexe de L'Église Mère. Le texte intégral de ces discours a paru en anglais dans la Christian Science Sentinel du 5 juillet 1952.]
Consécration au but de notre Leader
Jésus le Christ enseigna le salut universel par la prévention, la repentance, la régénération, la réforme. Cela met en relief tout ce que Jésus a fait et enseigné depuis le commencement, comme l'affirme l'auteur des Actes — ce livre où l'on voit agir les apôtres. Aujourd'hui encore, les disciples modernes doivent produire « des fruits dignes d'une vraie repentance » (Matth. 3:8), car le Maître disait (7:20): « C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »
La conduite du Scientiste Chrétien est la seule preuve valable de sa sincérité. S'ils se consacrent au but de notre Leader, les disciples actuels obéissent comme le fit Paul, lorsque dans une vision un homme lui dit (Actes 16:9): « Passe en Macédoine et vient nous secourir! » La vision est due à l'inspiration; elle accompagne la révélation. Lorsque par la prière et le pouvoir spirituel, Mary Baker Eddy fut guérie d'un mal censément incurable, elle se sentit inspirée; elle vit alors le triste état de l'humanité soumise à des idoles religieuses, médicales, sensuelles. Mais la révélation de la Science du Christ la rendit capable de donner aux hommes ce dont ils avaient besoin.
La parution de Science et Santé avec la Clef des Écritures était pour la matière et le matérialisme le commencement de la fin. Le défi que la Vérité jette à la matière reçut un nouvel élan quand notre Leader découvrit que l'Entendement divin, l'Esprit, est tout, et que l'univers est son expression spirituelle. Maintenant que les physiciens ont réduit la matière en équations mathématiques et en énergie électrique ou radiante, il est bon de se rappeler qu'en 1875 Mrs. Eddy démasqua l'électricité et qu'elle seule en a donné l'explication véritable. Dans Science et Santé elle déclare (p. 293): « L'électricité est l'excédent aigu de la matérialité qui contrefait la véritable essence de la spiritualité ou vérité, — la grande différence entre elles étant que l'électricité n'est pas intelligente, tandis que la vérité spirituelle est Entendement; » elle dit en outre: « L'électricité n'est pas un fluide vital, mais la forme la moins matérielle de la conscience illusoire, — la non-intelligence matérielle qui ne forme aucun lien entre la matière et l'Entendement, et qui se détruit elle-même. » Depuis qu'elle a parlé en ces termes, on a toujours davantage mis en œuvre l'électricité au profit des humains.
En outre Mrs. Eddy déclare: « L'action atomique, c'est l'Entendement, non la matière » (Miscellaneous Writings, p. 190); évidemment cela implique que le pouvoir de l'atome contrefait la puissance spirituelle de l'Entendement, de Dieu. Pouvons-nous douter que l'énergie atomique doive être utilisée pour le genre humain et non pas contre lui?
Lorsque des savants distingués déclarent que les sens matériels sont peu sûrs et que leur témoignage n'est pas scientifique, nous voyons que grâce à la recherche constante de la vérité, la pensée s'élèvera finalement jusqu'à la révélation que notre Leader a donnée et que Jésus indiquait dans ces paroles (Jean 18:36): « Mais maintenant mon règne n'est pas d'icibas. » La Science Chrétienne rend accessible le monde de l'Esprit, à la fois intérieur et extérieur.
Aujourd'hui l'antéchrist veut refuser à l'individu sa place légitime sinon son existence même, et nous devons affronter cette menace. Une religion ne peut vraiment agir que par la régénération individuelle: c'est le seul moyen d'améliorer les conditions sociales. Les besoins de la société marchent de pair avec ceux de l'individu. La religion est purement métaphysique. Répondant à Pilate, le Maître disait (Jean 18:36): « Mon règne n'est pas de ce monde; » mais il n'a jamais dit que son royaume n'était pas pour ce monde. Toute vérité métaphysique trouve son application pratique sur le plan humain.
Notre Leader dit (Science et Santé, p. 358): « Si Dieu est à la merci de la matière, alors la matière est omnipotente. » La Science Chrétienne n'est pas à la merci du socialisme, du communisme ou de la médecine matérielle; c'est elle-même qui est la panacée. Si Christ est le seul agent curatif et préventif, il ne faut pas chercher la guérison dans d'autres systèmes ou y recourir en guise d'expédient, de compromis.
Pour répondre aux besoins de l'humanité, le Scientiste Chrétien et le matérialiste emploient des méthodes fort dissemblables; la différence est aussi radicale qu'entre la guérison et la cure palliative, entre la confiance dans la matière et le recours à l'Esprit, entre l'invocation de Baal et la prière s'adressant à Dieu. Pour le Scientiste Chrétien, par inversion la philosophie, la psychologie, la sociologie annoncent la religion vitale de Science et Santé et le but de notre Leader. De même, toutes les sciences physiques, « déçues et lasses de leurs efforts matériels, » devront abandonner la matière pour se tourner vers l'Esprit.
Les lois établies par les hommes sont multiples, complexes, contradictoires; elles empiètent les unes sur les autres, sont enchevêtrées, trop nombreuses pour être toutes obéies, et font nettement contraste avec la simplicité, la concision, la clarté du Manuel de L'Église Mère. Dans ce petit volume, notre Leader exposa le gouvernement parfait pour la vie humaine — le gouvernement du divin Principe. Mrs. Eddy obéissait aux directions divines lorsqu'elle écrivait ces Statuts. Ils représentent les décisions de la sagesse, qui viennent en droite ligne de l'Entendement divin. Les Scientistes Chrétiens consacrés regardent comme des ordres les exhortations de notre Leader. La maîtrise inspirée ne s'écarte pas du bon chemin. Les voies qui s'inspirent de Dieu ne sont jamais tortueuses.
Mrs. Eddy affirme que ceux qui comprennent le Principe et la règle n'ont à ce sujet qu'une seule opinion. Notre Leader vérifiait tous ses enseignements par la Bible et Science et Santé. Ce même devoir nous incombe. Le terme Leader implique des disciples fidèles. Nous ne suivons vraiment notre Leader que si nous observons ce qu'elle enseigne. Dans la primitive Église, il y avait beaucoup de chrétiens remarquables; mais nul ne méritait le nom de docteur s'il enseignait ou agissait contrairement aux leçons et aux actes du Maître. De même aujourd'hui dans la Science Chrétienne, le professeur et le disciple fidèles n'acceptent comme autorité que la Bible, le livre de texte et les autres ouvrages de notre Leader.
Souvenons-nous que Science et Santé et les autres œuvres de notre Leader sont corrects, complets; que Mrs. Eddy, révélatrice, professeur et Leader inspirée, ne pouvait pas laisser une démonstration défectueuse, ayant des lacunes. Aussi le texte de ses ouvrages resterat-il intact au cours des siècles. La Vérité révélée ne se modifie point. Il faut seulement l'accepter, la comprendre, la mettre en pratique.
L'appel d'Ésaïe (55:1): « O vous tous qui êtes altérés, venez à la source des eaux, » peut se comparer à l'invitation de notre Leader, qui nous engage à boire avec elle les eaux vives de l'objectif dont s'inspira sa vie. Obéissons à cet appel. Alors nous rendrons sensible aux humains la nature pratique de la Science Chrétienne: par une vie riche en démonstrations, nous verrons que les malades guérissent, que les pécheurs sont réformés, que les humains sortent des brumes matérielles pour trouver la lumière et les choses de l'Esprit.
La Guérison — notre grand Privilège
de Portland, Orégon
Sur les hautes cimes de l'Entendement, de l'Ame, du Principe, notre bien-aimée Leader, Mary Baker Eddy, put contempler la lumière, la gloire et l'admirable puissance curative de la Science divine. Elle en décrit avec bonheur l'harmonie, la vastitude, dans ces paroles d'un poème (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 354):
« Donne-nous les chants, les accords,
Et surtout la Science unique
Où de l'ange on entend la voix:
C'est le cantique des cantiques! »
Au fond, toute vie en Science divine est un chant de paix spirituelle et de félicité sans bornes. Les voix dures, les tristes clameurs, les cris d'angoisse ne se sont jamais fait entendre dans le concert de cette Science. Elle est donc plus que la lettre ou l'exposé; elle résonne dans la conscience par de profonds et riches accords, par la perfection, l'immortalité, la gloire de l'être.
Mais comment ce « cantique des cantiques » a-t-il d'abord atteint la conscience humaine à notre époque? Il vint à l'heure la plus sombre, dans les ténèbres et la souffrance; mais Mrs. Eddy perçut l'éternel message de joie, de puissance et de guérison. Sa pensée attentive put saisir cette révélation, de sorte qu'un nouveau langage spirituel fut donné au monde.
Avec sa lumière rédemptrice, cette Science divine est le saint Consolateur, le Sauveur, l'influence qui nous transforme. Étre conduit loin des incertitudes dont s'accompagne l'existence prétendue mortelle et parvenir à l'harmonie de l'Entendement où la santé positive est un fait toujours présent, c'est un grand réconfort.
Mais comment démontrerons-nous cette harmonie primordiale de l'être? Comment la démontrait Jésus le Christ, le Métaphysicien par excellence? Le matin de Pâques n'était-il pas un hymne d'immortalité, de victoire? Parce que l'harmonie de l'être rend notre vie heureuse, le travail n'est plus un fardeau mais une aventure divine pleine de joie. La guérison devient généreuse, spontanée, rayonnante. Au fait, toute guérison par la Science Chrétienne peut être un psaume de la Science divine. Lorsque le patient perçoit la douce et puissante mélodie de l'Amour, les discords de la crainte et les autres erreurs de l'entendement mortel font place à la réalité divine; alors la souffrance prend fin. Si pour guérir nous nous plaçons sur le terrain de la Science, notre vrai but sera celui-ci: Déchirer le voile du matérialisme et laisser humblement agir dans la conscience du patient la révélation de l'Amour divin, jusqu'à ce que lui-même comprenne qu'il est la réflexion de cet Amour. Sans aucun doute, la pratique de la Science Chrétienne est fondamentale, sa portée est universelle. Comme l'écrivait notre Leader: « Un vrai Guérisseur scientifique occupe la plus haute position que l'on puisse atteindre dans cette sphère de l'être » (Mary Baker Eddy: A Life Size Portrait, par Lyman P. Powell, p. 322).
Dans notre livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy déclare que l'oraison dominicale spirituellement comprise guérit d'une manière instantanée. Citons à ce propos le cas d'un petit enfant que les médecins jugeaient perdu. Une voisine parla de la Science Chrétienne à la mère qui fit venir une praticienne; mais quand celle-ci arriva, la maman tout en pleurs lui dit: « C'est trop tard, mon bébé est mort. » Toutefois sur la demande de la praticienne, elle la conduisit dans la chambre de l'enfant, puis la laissa seule avec le petit corps inanimé. Environ vingt minutes plus tard, la mère revint tout doucement, alla jusqu'au berceau et dit d'une voix entrecoupée: « Oh! il est vivant! » La praticienne vit qu'en effet le bébé était parfaitement normal; il souriait et gazouillait.
Comment s'était déroulé ce traitement si efficace? Il se fondait sur l'oraison dominicale dans sa portée spirituelle; la praticienne n'avait pas répété les mots de cette prière, mais elle avait tellement senti l'amour de Dieu, la présence du tendre Père-Mère, que sa pensée avait atteint les sphères de l'inspiration et de la réalisation spirituelle. Cette sublime expérience où fut perçue l'harmonie de la Science divine renversa le témoignage des sens physiques et démontra la Vie.
Étudier attentivement les ouvrages de Mrs. Eddy à l'aide des Concordances, cela nous rapproche de l'auteur et de sa découverte. Quand nous ouvrons le livre de texte, ayons soin de nous demander dans un esprit de prière: « Est-ce que je m'attends à sentir la fraîcheur, la vitalité de ces pages sacrées, et à recueillir des bienfaits immédiats? Est-ce que je m'efforce de trouver dans ces livres notre Leader et sa révélation? » Si la réponse est affirmative, notre lecture sera caractérisée par l'inspiration profonde, les lumières, l'assimilation. Un homme qui au début semblait ne pas comprendre Science et Santé, se dit un jour: « Sûrement je puis comprendre ce que Mrs. Eddy désire me communiquer par ses livres. » Aussitôt sa pensée s'ouvrit spirituellement; il put saisir ce qu'il lisait et fut instantanément guéri.
Il est clair que tout membre de l'Église du Christ, Scientiste, a le grand privilège de pouvoir démontrer que la Science divine guérit. Dieu nous pousse à monter toujours davantage, à démontrer d'une manière sûre, instantanée, le pouvoir guérisseur de l'Esprit. A mesure que la lumière de la compréhension spirituelle pénètre dans la conscience humaine, elle efface les prétentions du mal et dissipe toute résistance à la Vérité divine. Donc une profonde paix spirituelle planera sur l'humanité, le rythme de l'univers se fera sentir, et la Science divine résonnera victorieusement comme « le cantique des cantiques, » plein de joie. Avec une vision prophétique, notre Leader écrivait (Miscellany, pp. 307, 308): « Mais le divin Amour accomplira ce dont toutes les puissances terrestres combinées ne sauraient empêcher l'accomplissement — la venue de la guérison divine et de sa Science fondée sur Dieu. »
Progrès grâce à l'activité dans l'Église
de New-York
Pour voir comment nous pouvons faire preuve de consécration au sein de l'église, il nous faut d'abord être sûrs que notre mouvement représente l'apparition de l'idée divine à cette époque-ci. L'Église n'est pas cantonnée dans un lieu mais est universelle, accomplissant partout son objectif divin d'accord avec la loi de Dieu.
L'organisation Scientiste Chrétienne, ou manifestation de l'Église véritable telle qu'elle apparaît à la conscience humaine, a besoin d'être soutenue. Elle comprend les multiples activités de notre Cause. Notre bien-aimée Leader, Mary Baker Eddy, reçut de Dieu l'inspiration nécessaire pour fonder le mouvement. Tout ce qui lui fut divinement révélé concernant l'église et les œuvres qui en dépendent, par exemple l'École du dimanche et les Salles de lecture, est essentiel.
L'efficacité de chaque branche du travail est proportionnelle à la compréhension que démontrent les membres quant à la vraie idée de l'Église. Notre mouvement se développe à mesure que progressent spirituellement ceux qui en font partie. Il importe au plus haut point que la consécration de nos membres soit inspirée par la sagesse divine.
Il ne suffit pas de travailler machinalement, d'une façon superficielle. Ce qui importe, c'est de servir avec intelligence et dévouement. Qu'en est-il de ceux dont la tâche est humble ou qui font partie d'un comité relativement modeste? Ils font peut-être autant ou plus pour leur église que le membre remplissant des fonctions jugées importantes. Dans leur travail, ils peuvent manifester ce dont notre mouvement a le plus besoin — la consécration sans égoïsme et les qualités spirituelles mises en œuvre.
Ces qualités enrichissent naturellement le disciple et l'église filiale. Dans une chambre sombre, celui qui fait de la lumière n'est pas seul à en bénéficier. Elle se répand sur tous ceux qui sont dans la pièce. De même, la nature de la Vérité étant universelle, nul ne peut se servir des idées justes pour lui seul. Les personnes sur lesquelles repose sa pensée en profiteront certainement.
Considérons ici trois points pratiques essentiels à notre consécration, qui peut seule produire une activité féconde. Premièrement il faut bien savoir que la consécration individuelle s'obtient non pas en reprenant ses compagnons d'œuvre, mais en corrigeant et en spiritualisant sa propre pensée, ce qui donne aux autres un bon exemple. A mesure que notre pensée progresse, les éléments perturbateurs qui troublent l'église doivent disparaître. Vous savez ce que disait Mark Twain: « Quand j'avais quatorze ans, mon père était d'une telle ignorance que j'avais peine à le supporter; mais à vingt et un ans, je fus surpris de voir tout ce que le vieux avait pu apprendre dans l'intervalle. »
Deuxièmement, pour arriver à la consécration spirituelle, il ne faut pas méconnaître les arguments que le magnétisme animal dirige contre notre église et son activité. Il cherche à les entraver, à y mettre obstacle. Pourquoi? Parce que les progrès de notre mouvement et notre démonstration du Christ signifient la fin de l'erreur.
Craignant sa propre destruction, le magnétisme animal cherche à créer parmi les Scientistes la méfiance, la critique, les dissensions. Il voudrait nous faire croire que si la discorde apparaît dans l'église, cela est dû à certains membres. Or quel est le coupable? C'est le magnétisme animal, l'ennemi commun contre lequel nous devrions nous unir en réalisant d'une façon bien claire la totalité de Dieu et le néant du mal. C'est d'un seul accord qu'il faut résister à cet ennemi impersonnel.
Le troisième point qu'il faut envisager, c'est la vigilance: nous devons être prompts à revendiquer la récompense certaine du dévouement à notre Cause. Ceci me rappelle le cas d'une praticienne à qui une autre Scientiste expérimentée avait demandé de l'aide, il y a quelques années.
La praticienne respectait beaucoup le zèle et la fidélité de sa patiente. Cherchant auprès de Dieu le message dont elle avait besoin, elle fut conduite à lire tout haut cette phrase du livre de texte Science et Santé avec la Clef des Ecritures, par Mrs. Eddy (p. 203): « Dans la Science du christianisme, l'Entendement — l'omnipotence — a tout-pouvoir, assigne des récompenses certaines à la justice, et montre que la matière ne peut ni guérir ni rendre malade, ni créer ni détruire. » Ensuite elle ajouta: « Maintenant, il vous faut revendiquer la récompense certaine de la justice! »
La patiente répondit immédiatement: « Je l'ai revendiquée pour d'autres. J'ai négligé de le faire en ce qui me concerne, mais je vais m'y mettre sans plus attendre. » Elle fut guérie sur-le-champ.
Prétendre qu'il est dangereux de se consacrer à la Science Chrétienne, c'est répéter un fallacieux argument du magnétisme animal. C'est le contraire qui est vrai. Travailler pour Dieu, servir Sa glorieuse Cause, c'est une occupation où nous sommes en sécurité. En servant avec dévouement la Cause de Dieu, nous illustrons dans notre vie la protection et les bienfaits du Tout-puissant.
Revendiquant avec assurance la victoire de la consécration sur les forces du mal, souvenons-nous qu'il est naturel et profitable de reconnaître avec gratitude que la démonstration de notre Leader en ce qui concerne l'Église est absolument inattaquable. En Science, le praticien s'efforce de penser non pas tant à guérir la maladie qu'à révéler l'homme parfait, apparemment caché par l'erreur; de même il nous faut percevoir et soutenir avec dévouement la parfaite démonstration de notre Leader quant à la véritable idée de l'Eglise.
Mrs. Eddy pose cette question: « La Vérité telle qu'elle fut démontrée par Jésus est-elle réapparue? » Elle y donne ensuite la réponse: « Étudiez la Science Chrétienne et pratiquez-la, et vous saurez que la Vérité est réapparue » (Non et Oui, p. 28). Comme le fait voir avec force notre Leader, il nous incombe de prouver par notre pratique et notre dévouement que la Vérité est réapparue. Sa consécration absolue à la grande cause de la Vérité autorisait Jésus à dire (Jean 14:9): « Celui qui m'a vu a vu le Père. » Puissent tous ceux avec lesquels nous sommes en contact dire en parlant de nous: « Parce que j'ai connu un Scientiste Chrétien, la présence du Père m'a été prouvée. »
« Nos lampes sont-elles préparées? »
de Washington, D.C.
Vous connaissez peut-être l'histoire de la petite église qui n'avait point d'éclairage. Chaque membre y apportait sa propre lanterne, et la lumière chassait les ténèbres. Aujourd'hui votre présence est précieuse à L'Église Mère, car vous avez apporté von lampes que remplit l'huile de la consécration et de la joie. Vos lumières spirituelles, le rayonnement de l'être spirituel individuel, représentent une force irrésistible pour la réalisation du but divin — pour établir le règne de l'harmonie, le royaume des cieux sur la terre.
A la page 125 de The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, Mary Baker Eddy pose cette question: « Nos lampes sont-elles préparées, répandent-elles leur lumière? » Notre bien-aimée Leader montre clairement que la lumière de l'être spirituel individuel, ainsi que la responsabilité de chaque Scientiste Chrétien, sont d'une importance vitale. Elle écrit dans notre livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 367): « Un Scientiste Chrétien occupe aujourd'hui la place dont parla Jésus à ses disciples lorsqu'il dit: “Vous êtes le sel de la terre.” “Vous êtes la lumière du monde; une ville située au sommet d'une montagne ne peut être cachée.” Veillons, travaillons et prions, afin que ce sel ne perde pas sa saveur, et que cette lumière ne soit pas cachée, mais qu'elle rayonne et luise jusqu'à ce qu'elle atteigne à la plénitude de sa gloire. »
Quand la lumière de l'Amour remplit notre conscience, nous ne reconnaissons pas la haine; elle ne trouve point d'écho chez nous et ne peut entrer dans notre conscience. A l'École du dimanche, j'avais un groupe de jeunes élèves auxquels je demandai pourquoi un rayon de lumière ne devient jamais sombre, ne prend jamais froid, n'est jamais sale, ne se perd jamais, n'a jamais de chicanes, ne cesse jamais d'être brillant. Un petit bonhomme répondit: « Parce que le rayon, il est toujours la lumière! »
Quand la haine, l'injustice, la rancune, l'improbité, la cruauté, l'envie, la crainte se dressent devant nous, sommes-nous fidèles à notre vraie nature ou sommes-nous au contraire tentés de croire que pour vaincre ces erreurs il faut des méthodes matérielles, des expédients ingénieux, des forces physiques? On peut argumenter contre les ténèbres, leur livrer bataille, les haïr ou les craindre; mais seule la lumière les dissipera. C'est non pas la force matérielle, mais l'irrésistible énergie des lumières spirituelles qui chasse les ténèbres du matérialisme, l'ignorance et les croyances erronées.
Chaque jour nous offre l'occasion d'être une Lumière dans les ténèbres de l'erreur, de permettre que notre réflexion spirituelle de la Vérité dissipe la fausse croyance qui dans bien des cas prétend être une loi funeste. Nous ne nous rendons pas toujours compte que la lumière de notre présence, le rayonnement de notre silencieux attachement à la loi divine aide notre prochain à sortir du sens matériel des choses pour trouver la réalité spirituelle de l'être.
Le vingtième siècle exige beaucoup des Scientistes Chrétiens. Le sens corporel affirme qu'une grande partie du monde est dans les ténèbres ou la confusion. Minuit approche. Nos lampes doivent être préparées et répandre leur lumière pour que les peuples soient délivrés « de la puissance des ténèbres, » et qu'ils passent « dans le royaume de son Fils bienaimé » (Col. 1:13).
Un homme que je connais fut grièvement blessé en chemin de fer; un croc métallique lui perça le côté, lésant les poumons, les reins, la vessie et l'estomac. On l'opéra à plusieurs reprises, mais sans succès. Il devint tuberculeux. Les docteurs lui dirent qu'il n'en avait plus que pour quelques semaines. Sa femme souffrait d'une maladie organique remontant à la naissance de sa fille cadette, et d'une mauvaise sinusite. Leurs deux enfants étaient malades, et la situation semblait désespérée.
Comme un ange de lumière, le pasteur de leur église vint chez eux, apportant de bonnes nouvelles. Il avait lu Science et Santé avec la Clef des Écritures; il était sûr que ce livre contenait la Science de la Vie. Il en avait du reste eu la preuve. Atteint d'un mal dangereux pour lequel on lui conseillait une opération, il avait eu recours à la Science Chrétienne qui l'avait complètement guéri. Cette délivrance instantanée datait d'une semaine. Il conjura le malade de se tourner vers la Science Chrétienne.
On fit venir une praticienne, et le ministre, quoique inexpérimenté, encouragea son ami et l'aida fidèlement. Il y eut tout de suite une amélioration. Le traitement continua et produisit plusieurs guérisons instantanées. Des calculs biliaires, une hémorragie de la vessie, des coliques néphrétiques, furent guéris chacun en un traitement. La septicémie, le tétanos disparurent en un seul jour. La tuberculose ne céda pas tout de suite; mais les progrès continuèrent et au bout de deux ans, la guérison du mari fut complète. Presque tout de suite il trouva du travail. A la même époque, grâce à la lecture du livre de texte, sa femme se rétablit et put renoncer aux lunettes qu'elle portait depuis longtemps. Le bébé fut guéri de ce qui semblait être une diphtérie mortelle. La fille aînée cessa d'être anémique.
Mari et femme se joignirent à la petite église Scientiste Chrétienne de la localité et leurs filles fréquentèrent l'École du dimanche. La lumière de leur travail fidèle, dévoué, a guidé bien des personnes vers la Science Chrétienne; et leur maison était ouverte à ceux qui étaient dans la détresse. Leurs premières guérisons remontent à plus de quarante ans et se sont avérées permanentes. J'ai bien pu observer leur bon travail, car ces deux conjoints sont mon père et ma mère.
Le pasteur qui nous fit connaître la lumière de la Vérité voulut aussi la présenter à son église. Il fit un sermon sur la Science Chrétienne, mais ses ouailles se tournèrent contre lui. Sa femme et lui-même se joignirent à l'Église du Christ, Scientiste; ils ne tardèrent pas à devenir praticiens, et dans la localité ils exercèrent une très bonne influence. Il est impossible de compter tous les rayons de lumière et de guérison spirituelle émanant de ces saints exemples.
Pouvons-nous rester impassibles et ne point répondre à cet appel de notre éminente Leader (Miscellaneous Writings, p. 151): « Sa parole dit de vous des choses glorieuses. Vous êtes un peuple élu, dont le Dieu est — quoi? Tout! Puissent la miséricorde et la vérité marcher devant vous; que la lampe de votre vie soit toujours pleine d'huile, et puissiez-vous être unis à l'idée spirituelle, au Christ; alors vous guérirez, vous enseignerez et prêcherez, sur l'échelle ascendante de la Vie et de l'Amour éternels. »
« Pour la guérison des nations »
de Los Angeles, Californie
Dans l'Apocalypse, saint Jean, après avoir prophétisé l'apparition de la « femme enveloppée du soleil, » dépeint par des images symboliques le cours de la vérité et sa victoire finale sur l'erreur, selon la révélation de l'ange qui apparut dans sa conscience. Il déclare (Apoc. 22:1,2): « Puis l'ange me montre le fleuve des eaux de la vie, clair comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l'Agneau. Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve se trouve l'arbre de vie, qui donne douze récoltes, en produisant ses fruits chaque mois; et les feuilles de cet arbre sont pour la guérison des nations. »
Saint Jean nous montre ainsi la pure rivière de la vie spirituelle, ayant sa source dans l'être même de Dieu. Quant à l'arbre de vie, arrosé par ces eaux, il nourrit continuellement l'homme. L'apôtre fait ensuite cette prophétie remarquable: « Les feuilles de cet arbre sont pour la guérison des nations. »
Les feuilles d'un arbre en expriment la vie, le caractère. Dans certaines allégories bibliques, l'arbre symbolise un royaume, et les feuilles en représentent les habitants. Ainsi les feuilles de l'arbre qui doivent guérir les nations pourraient symboliser la grande cohorte des Scientistes Chrétiens — ceux qui voient la nature du royaume de Dieu et savent ce que représente l'arbre de vie.
Dans quelle mesure cette prophétie se réalise-t-elle en Science Chrétienne? Il y a moins de cent ans que Mary Baker Eddy, cette femme frêle et courageuse, découvrit la Science Chrétienne. Voici comment elle en parle à la page 107 du livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures: « En l'an 1866, je découvris la Science du Christ ou les lois divines de la Vie, de la Vérité et de l'Amour, et je nommai ma découverte Christian Science. Dieu avait daigné me préparer pendant bien des années à recevoir cette révélation finale du divin Principe absolu de la guérison mentale scientifique. »
A cette époque-là, il n'y avait donc qu'une seule Scientiste Chrétienne. Quel tableau! Cette femme, l'élue de Dieu, préparée avec grâce par l'Amour divin, parce que depuis bien des années elle s'attendait à Dieu et cherchait une révélation plus complète; la petite chambre sous le toit, éclairée par une lucarne, où l'auteur acheva d'écrire Science et Santé; les peines et les privations qu'elle dut subir, les déboires, l'ingratitude, la perfidie auxquels elle dut faire face; les multiples efforts de l'erreur pour l'empêcher de mener à bien sa mission divinement inspirée! Mais aucune de ces choses n'entamait son indomptable courage. Elles ne faisaient qu'affermir sa résolution de donner à un monde malade, sujet au péché, les grands bienfaits de la Science Chrétienne. C'était là le but de sa vie.
Depuis l'époque où notre bien-aimée Leader dut faire face au scepticisme, à l'opposition, des milliers d'églises et de sociétés se sont établies; la Science Chrétienne a sérieusement commencé à guérir les nations. Elle a littéralement fait le tour du monde.
Sans doute la Science Chrétienne transforme la pensée humaine; mais celui qui cherche la guérison s'attaque généralement aux erreurs qui semblent causer les plus grandes peines. Il peut donc arriver que l'on soit affranchi d'un tourment manifeste, mais qu'on néglige de vaincre certains défauts, soit parce qu'on ne le désire guère soit parce qu'on ne reconnaît point leur nature.
David faisait cette prière (Ps. 19:12): « Qui est-ce qui connaît ses fautes commises par erreur? Purifie-moi de mes fautes cachées. » Comment pourrons-nous découvrir ces fauteslà et nous en débarrasser? En voici le moyen. Grâce à l'activité de L'Église Mère et de ses filiales, les membres peuvent démontrer l'Amour divin sans s'arrêter au moi. Mais qu'est-ce que l'Amour divin? Ce nom, synonyme de Dieu, fait ressortir Sa bonté infinie. Exprimer l'Amour divin, c'est donc manifester la bonté de l'Amour — un sens spirituel de la bonté qui surpasse tous les mérites personnels.
Que faisons-nous au nom de la Science Chrétienne pour exprimer l'Amour divin et refléter universellement sa bonté? Dans n'importe quelle région, si les humains se montrent quelque peu réceptifs, L'Église Mère saisit cette occasion pour leur venir en aide. Science et Santé et le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne sont traduits en allemand, français, suédois, espagnol, et hollandais, avec le texte anglais en regard; le Livret Trimestriel existe aussi en danois et en norvégien. Le Héraut de la Science Chrétienne a plusieurs éditions: allemande, française, hollandaise, Scandinave, et espagnole-portugaise-italienne.
Certains ouvrages de notre Leader sont également traduits en diverses langues. Ces traductions paraissent dès que la demande est assez forte. Avec l'aide des Administrateurs testamentaires de Mary Baker Eddy, les conférenciers se rendent jusque dans des pays lointains. Leurs tournées prennent de l'extension à mesure que notre Cause se développe. The Christian Science Monitor est connu dans le monde entier; l'on apprécie le caractère de ses nouvelles et leur véracité. Son rôle de missionnaire est important, comme c'est aussi le cas pour The Christian Science Journal et la Christian Science Sentinel.
Si l'on ne met pas en pratique la compréhension de l'Amour, de Dieu, elle s'obscurcit. Mais quand on s'efforce en tout temps de la mettre en œuvre, elle apporte des bienfaits et des guérisons à ceux sur qui reposent nos pensées, comme du reste à nous-mêmes; en effet, de cette manière, les fautes dont nous sommes encore inconscients se détruisent.
Quel est le plus grand obstacle à notre consécration au but de Mrs. Eddy? C'est l'égoïsme, l'envie, la jalousie, la crainte et leurs pareils. Dans la mesure où nous démontrons en nous-mêmes l'irréalité de ces choses, nous pourrons voir qu'elles sont irréelles chez nos voisins, chez nos amis, chez tous les peuples, même les plus éloignés.
Notre tâche est vaste. Étendons nos frontières mentales. Embrassons dans notre pensée le monde tout entier. Consacrons-nous à nouveau au but de notre Leader — apporter au genre humain le Christ, la Vérité qui guérit et sauve.
