A l'université, dans les écoles supérieures, il arrive que certains cours soient en conflit avec les enseignements de la Science Chrétienne, et que les étudiants ne puissent s'en faire dispenser. La biologie par exemple traite de la vie prétendue organique chez les plantes, les animaux, les humains. Elle décrit la structure des corps matériels, la naissance, la croissance et le déclin des créatures physiques, la cause et la nature des maladies, la théorie de l'évolution et d'autres sujets analogues. Ce qu'on présente ainsi aux élèves, soit dans les cours et les laboratoires soit dans les manuels, repose sur l'hypothèse que la matière est réelle, que la vie est avant tout physique.
Cependant, le Scientiste Chrétien pour qui ce cours-là est obligatoire ne devrait pas en être inquiet; il devrait plutôt y voir une occasion de croître dans la compréhension spirituelle en opposant aux prémisses et aux conclusions erronées des sciences physiques les vérités de la Science Chrétienne. Il a pu apprendre que Dieu, l'Esprit, est Tout-en-tout, et que dès lors Sa création, renfermant la totalité des choses ayant une existence véritable, est entièrement spirituelle. Tout être reflète l'unique Vie, Dieu. Il n'y a point d'autre vie. S'attachant à ces vérités, le disciple verra que la croyance à la vie dans la matière est fausse; il pourra donc comprendre l'irréalité des théories ou des hypothèses basées sur cette fausse croyance.
Mary Baker Eddy déclare dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 282): « La Vie réelle, ou l'Entendement, et son opposé, la prétendue vie et le prétendu entendement matériels, sont figurés par deux symboles géométriques, un cercle ou une sphère, et une ligne droite. » A la même page elle ajoute: « Ces opposés ne peuvent se mêler ni s'unir. Quand même ils sembleraient se toucher, l'un est toujours une courbe et l'autre une ligne droite. »
A l'université, un nouvel étudiant dut suivre un cours de biologie. Le savoir et la sincérité de ses maîtres, la façon méthodique et claire dont le sujet était présenté aux élèves, le frappèrent beaucoup. La théorie de l'évolution organique exposée par Charles Darwin et par d'autres chercheurs lui sembla logique, raisonnable, bien fondée. Mais comme cette théorie semble contredire les faits spirituels de l'être révélés par la Science Chrétienne, cela le troublait quelque peu.
Il continua d'étudier la Science Chrétienne et put voir au bout d'un certain temps que son inquiétude ne se justifiait pas. Dans Science et Santé nous trouvons ce passage (p. 551): « L'évolution décrit les gradations de la croyance humaine, mais elle ne reconnaît pas la méthode de l'Entendement divin, et ne voit pas non plus que, dans la Science divine, il ne peut exister de méthodes matérielles, et que toute Science vient de Dieu, non de l'homme. » L'évolution matérielle ne porte que sur le développement des formes physiques; elle n'a donc trait qu'à l'existence prétendue matérielle, tandis que la Science Chrétienne s'occupe de la réalité spirituelle et de sa révélation.
La Science existe dans le royaume de l'Entendement divin; l'évolution matérielle ne quitte jamais le royaume de l'irréalité — de la croyance mortelle. Donc les résultats des investigations matérielles n'empiètent pas sur les instructions de la Science Chrétienne, qu'elles ne modifient en aucune manière. Ce sont là des choses qui ne peuvent correspondre, pas plus que la courbe et la ligne droite mentionnées par notre Leader dans son livre de texte. C'est par l'inspiration divine que les vérités de l'existence dans la Vie éternelle se révélèrent à Mrs. Eddy. Exposées dans ses ouvrages, elles forment un système démontrable, complet, divinement logique, que la prétendue science matérielle ne saurait détrôner.
Les Scientistes Chrétiens qui se laissent conduire par le divin Entendement peuvent faire la distinction entre la Vérité et les faux systèmes humains et se servir de ce qui est temporairement utile à l'humanité. Mais il importe de nous rappeler toujours que les faits de l'être sont entièrement spirituels.
Mrs. Eddy attachait une grande valeur à l'instruction; elle appréciait beaucoup les résultats constructifs de l'effort intellectuel. Elle respectait les inlassables recherches des naturalistes éminents, comme le montre dans Science et Santé le chapitre intitulé « La Genèse. » Elle n'ignorait pas que certains savants étendent les sphères des connaissances humaines et rendent possibles des découvertes ou des inventions qui doivent améliorer les conditions de l'existence.
Surtout, notre Leader fait voir que l'étude des sciences peut élargir notre horizon mental. Elle écrit notamment dans Science et Santé (p. 195): « Tout ce qui présente l'apparence d'une idée gouvernée par son Principe donne à réfléchir. Par l'astronomie, l'histoire naturelle, la chimie, la musique, les mathématiques, la pensée remonter naturellement de l'effet à la cause. L'éducation de la bonne espèce est nécessaire. L'observation, l'invention, l'étude et la pensée originale élargissent les idées et devraient encourager la croissance qui fait sortir l'entendement mortel de lui-même, de tout ce qui est mortel. »
La jeunesse qui fréquente les universités devrait être reconnaissante de pouvoir s'instruire; pour tirer le meilleur parti possible des études, elle devrait surtout approfondir la vraie Science de la Vie, la Science Chrétienne, qui permet de comprendre toujours mieux la réalité spirituelle. Lorsqu'un étudiant cherche en premier lieu la croissance spirituelle, le progrès dans les diverses branches du savoir humain se manifeste naturellement et nécessairement. Ceux qui prennent la Science Chrétienne comme guide et comme idéal dans toute leur activité scolaire obéiront au conseil que Paul adressait à son jeune ami Timothée (II Tim. 2:15): « Applique-toi à recevoir l'approbation de Dieu, en te présentant devant lui comme un ouvrier sans reproche qui distribue avec droiture la parole de la vérité. »
