Les textes ci-dessous sont empruntés à des discours prononcés le 5 juin dans l'Annexe de L'Église Mère
Introduction
« L'Esprit, Dieu, rassemble les pensées informes dans les canaux qui leur conviennent, et déroule ces pensées, de même qu'il ouvre les pétales d'une sainte intention, afin que cette intention puisse se manifester. » Voilà ce que déclare Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 506).
La Société d'Édition de la Science Chrétienne eut son origine dans la pensée de Mrs. Eddy, quand notre mouvement faisait ses débuts.
En 1907, mon père fut appelé de Chicago pour s'occuper du Héraut allemand, le premier périodique Scientiste Chrétien publié dans une langue étrangère. Avec lui, pendant l'été 1908, je visitai pour la première fois la Société d'Édition qui venait de s'installer dans ses nouveaux locaux, là où est aujourd'hui le Bâtiment administratif donnant sur Falmouth Street. Au bout de quelques semaines déjà l'on creusait tout à côté pour ajouter une aile au bâtiment. « Pourquoi? » se demandait-on. La réponse vint bientôt, car la Sentinel annonça que The Christian Science Monitor allait paraître.
Le premier numéro du Monitor devait être considérable, de sorte qu'il fallait trouver des extra pour les adjoindre aux employés ordinaires. Avec son esprit de ressources habituel, Mrs. Eddy recommanda de faire appel aux huissiers de L'Église Mère, ainsi qu'aux grands élèves de l'École du dimanche. J'étais l'un de ces garçons. Je me rappelle bien notre joie à la vue des premiers Monitors sortant de notre unique presse, la veille du jour des Actions de grâces en 1908! On sentait dans l'atmosphère l'inspiration des pionniers, l'enthousiasme et l'unité.
Pendant les quelques années suivantes, il y eut parfois des éditions très volumineuses pour lesquelles nos locaux étaient insuffisants, de sorte que nous travaillâmes sous une tente. De nouveau l'on eut recours aux élèves de l'École du dimanche. Pour que les immenses piles de suppléments imprimés à l'avance fussent à l'abri, le service des pompes de Boston nous prêta d'immenses toiles goudronnées.
En une certaine occasion, après avoir travaillé toute la nuit plusieurs d'entre nous s'endormirent sur des sacs de dépêches appartenant aux postes fédérales. Quand on nous réveilla plus tard, ce fut pour nous inviter à un dîner que les employées avaient fait cuire; il y avait du dindon, et nous passâmes de beaux moments!
A cette époque, l'emballage ne se faisait pas automatiquement; pendant plusieurs mois, en sortant de l'école je venais envelopper à la main les exemplaires du Journal que l'on envoyait ensuite par la poste. Lorsque le tirage augmenta, il fallut des aides en plus grand nombre.
A mesure que notre mouvement s'étendait, l'on dut agrandir la Maison d'Édition; cela se fit en trois fois, jusqu'à ce que l'immeuble eût pris les dimensions de ce qui est aujourd'hui le Bâtiment administratif. Vers 1925, les locaux se trouvèrent encore une fois trop petits. Avant de construire un nouvel immeuble, on étudia les principales maisons de ce genre aux États-Unis afin que les arrangements les meilleurs fussent incorporés ici. Cette expertise me fut confiée et je pus voir avec quel zèle et quelle consécration le Champ accueillait cette nouvelle preuve que la Science Chrétienne progresse et que le monde accepte davantage la vérité.
Nous attendant à une expansion de plus en plus grande, puissions-nous tous dire avec notre Leader (Miscellaneous Writings, p. 158): « Comme par le passé, je me tiens debout, les sandales aux pieds, le bâton à la main, attendant le mot d'ordre et la révélation de ce qu'il faut faire, de la méthode et du chemin. »
La Mission de l'activité Publicitaire
La mission que poursuit La Société d'Édition de la Science Chrétienne fut brièvement exprimée par notre révérée Leader, Mary Baker Eddy, dans le Manuel de L'Église Mère (Art. XXV, Sect. 1), où elle parle du Conseil d'Administration; elle déclare que les biens seront gérés et les affaires conduites « sur une base strictement chrétienne pour la prospérité des intérêts de la Science Chrétienne. »
En outre par son testament, Mrs. Eddy précisa que les fonds donnés à L'Église Mère devaient être employés « pour encourager et répandre plus efficacement la religion de la Science Chrétienne » qu'elle avait enseignée.
Encourager, répandre la Science Chrétienne, c'est précisément ce qu'il faut pour apporter au genre humain le salut; nous avons donc la plus belle mission, et dans ce domaine, les annonces du Monitor jouent un rôle important.
Notre Leader a stipulé que la Société d'Édition doit remettre à L'Église Mère les bénéfices réalisés; elle s'attendait donc à ce que cette activité soit profitable. Le revenu des annonces augmente le rendement de la Société d'Édition.
La publicité du Monitor poursuit le même but que les annonces faites dans nos autres publications; mais sa tâche est un peu spéciale, car seul notre quotidien travaille avec le monde des affaires.
Cette activité offre trois phases. En premier lieu, nos courtiers d'annonces font leurs offres aux commerçants, aux industriels. Pendant l'année dernière, dans toutes les régions du monde, plus de sept cents courtiers eurent des entrevues avec des patrons petits ou grands; il en résulte qu'aujourd'hui le nombre de nos annonceurs dépasse vingt-sept mille. Souvent une conversation qui commence par avoir trait aux affaires s'oriente ensuite vers la Science Chrétienne, au sujet de laquelle on pose des questions.
Une seconde phase se rapporte aux innombrables contacts entre les annonceurs et les lecteurs de notre quotidien. Il y a là de précieuses occasions, comme le savent beaucoup d'entre vous à qui l'on demanda des renseignements sur la Science Chrétienne.
Un troisième facteur, c'est la purification qui s'opère dans le commerce lorsqu'un annonceur consent à modifier son texte pour le mettre d'accord avec les normes du Monitor. En discutant ces modifications, l'on peut mettre en lumière le point de vue de la Science Chrétienne.
La majorité de nos annonceurs ne sont pas Scientistes Chrétiens, mais ils ont part à notre mission puisqu'ils travaillent avec nous. Chacun d'eux contribue à rendre plus proche le jour où la vérité sera universellement connue. Jésus disait (Luc 9:50): « Celui qui n'est pas contre vous, est pour vous. »
La Mission des services de Diffusion
Depuis que je travaille pour la Société d'Édition, mon amour et mon zèle à l'égard de la Science Chrétienne s'intensifient quand je me souviens que mon arrière-arrière-grand-père était secrétaire communal à Bow (New-Hampshire) où naquit notre bien-aimée Leader, Mary Baker Eddy. J'aime à savoir que plusieurs membres de ma famille étaient les amis et les voisins de Mark Baker, et qu'à une certaine époque ma grand-mère travailla dans la ferme des Baker.
Pendant mes années d'école, la Science Chrétienne me guérit d'un épuisement physique et mental. J'eus tout de suite le désir de prouver ma gratitude en me mettant au service de la Science Chrétienne.
Dès que j'eus terminé mes classes, je me présentai à la Maison d'Édition pour obtenir du travail et j'en obtins dans la section de la correspondance. Voici presque trente-cinq ans que je m'occupe du courrier, et j'ai pu voir les remarquables progrès de la Science Chrétienne.
Ces millions de lettres sont comme un fleuve aux eaux vivifiantes, apportant chaque jour les preuves de progrès spirituels que les humains doivent à la bienheureuse révélation de Mrs. Eddy. Pensez que nous recevons chaque jour plus de trois mille lettres ou commandes — le chiffre annuel dépasse le million — et vous concevrez quelque peu l'ampleur de ce travail. Les lettres de ceux qui écrivent pour la première fois sont particulièrement intéressantes. Elles prouvent que par les périodiques la Science touche l'humanité. Il arrive encore parfois qu'un inconnu adresse sa lettre à notre Leader elle-même, pour s'enquérir de ce qu'elle a découvert.
Dans bien des cas, l'on demande des renseignements sur les périodiques ou l'on décide de s'abonner, et c'est un premier signe d'intérêt pour la Science Chrétienne. La correspondance ayant trait aux ventes nous permet de suivre les progrès du néophyte — il s'abonne, puis il devient membre, et pour finir c'est un travailleur consacré. Les étrangers d'hier sont devenus bibliothécaires à la Salle de lecture, placiers de nos périodiques, membres du Comité directeur d'une église filiale. Maints correspondants expriment la gratitude dont ils sont pénétrés; ils disent comme l'aveugle que Jésus avait guéri (Jean 9:25): « Je sais une chose: c'est que j'étais aveugle, et que maintenant je vois. »
Les lettres de reconnaissance spontanée mentionnent des guérisons récentes, et parfois ces messages sont inscrits sur des formulaires de réabonnement. Ils nous font penser à ces paroles de Mrs. Eddy dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany (p. 132): « Le divin Amour est notre seul médecin, et ses patients ne sont jamais perdus. Il panse ceux qui ont le cœur brisé; il guérit le pauvre corps dont toute la tête est malade, tout le cœur languissant; il console les affligés, essuie les vaines larmes de lassitude et ramène le voyageur égaré jusqu'à la maison du Père où se trouvent bien des demeures, de bons accueils, des pardons pour ceux qui se repentent. Je médite souvent ces choses à la lumière radieuse du présent, où les réalisations s'accompagnent de puissance et de clarté. »
La Mission de notre Quotidien
C'est une grande satisfaction de pouvoir travailler pour un journal dont la mission consiste à soutenir les vrais intérêts de l'humanité. En 1908, quand le rédacteur-gérant du Boston Traveler sut que j'allais le quitter et me mettre au service du Christian Science Monitor, il me dit: « Vous faites une bêtise. Ce journal ne durera pas six mois! » Or en novembre 1951, notre quotidien aura quarante-trois ans.
Vous savez quels progrès le Monitor a pu faire dans sa marche vers le but que voyait notre fidèle Leader, Mary Baker Eddy, quand elle fonda ce journal. Jetant un coup d'œil sur les réalisations du passé et sur les possibilités encore plus grandes qui s'ouvrent devant nous, je me rappelle ces vers de Tennyson dans Locksley Hall:
De mes regards humains, je sondais l'avenir,
Et je pus voir le monde uni, chose admirable!
Tennyson avait peut-être sondé « l'avenir, » mais Mrs. Eddy voyait encore beaucoup plus loin. Non seulement elle discernait un monde où
Les guerres ont pris fin, l'on salue avec joie
La Fédération, Parlement mondial,
mais elle prit des mesures à cet effet. Elle établit The Christian Science Monitor dans l'intérêt de l'humanité tout entière.
Notre mission consiste à publier les succès obtenus par ceux qui préparent les pierres destinées au temple universel de la fraternité — édifice que nous construisons d'après le plan de Dieu, avec les aspirations reçues de Lui. Le Monitor rapporte les progrès de ce temple qui s'élève lentement mais sûrement, formé des espoirs, des prières, des rêves, des actions généreuses d'hommes pieux; notre soif de la Vérité, notre amour envers Dieu, notre loyauté, notre affection et notre service mutuel contribuent à le bâtir.
Nous savons que notre journal doit aider à construire un monde meilleur, comme l'indiqua notre Leader par ces lignes: « Ne nuire à personne mais être pour tous une bénédiction, tel est l'objectif du Monitor — il doit répandre intégralement la Science qui opère sans s'épuiser.» (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 353).
Comme tous les quotidiens, le Monitor tâche d'être original. Mais au lieu de mettre en relief ce qui est criminel, grotesque, monstrueux, néfaste, ses rédacteurs admettent que les articles les plus originaux, les plus intéressants et les plus importants sont ceux qui s'attachent à « la vérité, toute la vérité et rien que la vérité. » A cette fin, des perspectives neuves et vraies sont essentielles.
Quand elle fonda son quotidien, Mrs. Eddy se rendait compte qu'un journal très répandu serait utile à notre mouvement; elle savait aussi qu'une entreprise de ce genre ouvre une foule de canaux pouvant servir à la Cause. Vous n'ignorez pas que nos journalistes sont demandés pour toutes sortes de services — radio, télévision, missions pour le gouvernement, assemblées — où l'interprétation scientifique des nouvelles trouve sa place.
Comme le Monitor est hautement apprécié, les écoles, les universités, les professeurs, les étudiants nous écrivent des centaines de lettres pour se renseigner, pour apprendre comment notre journal arrive à des résultats si remarquables. Les indications reçues sont communiquées à d'innombrables étudiants qui entendent ainsi parler de la démonstration pratique du Christian Science Monitor. Partout les rédactions rendent hommage aux normes élevées du Monitor. Voici par exemple ce qu'a dit Jenking Lloyd Jones, rédacteur du Tulsa Tribune, parlant à un groupe de journalistes:
« Si The Christian Science Monitor est très apprécié même parmi les non-Scientistes, y compris beaucoup de journalistes athées, c'est parce qu'il est à la fois positif et optimiste... le Monitor sait fort bien de quoi il retourne et je doute que d'autres journaux américains soient mieux renseignés. Il reconnaît et décrit les points faibles et les pièges dangereux. Il est capable de donner l'alarme et de s'indigner pour la bonne cause. Mais il n'abandonne jamais le bateau. Il ne cesse de croire au triomphe final de l'honnêteté. »
Au lieu de monter en épingle une chose passagère, triviale, sans conséquence, d'exagérer les désastres ou de donner au crime du prestige, le Monitor cherche toujours à glorifier le bien. Dans ce domaine, nous sommes inspirés par cette déclaration de Mrs. Eddy, à la page 298 de Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Le sens spirituel qui est en contradiction avec les sens matériels, implique l'intuition, l'espérance, la foi, la compréhension, la démonstration, la réalité. »
Un récit peut devenir constructif ou destructif selon l'attitude mentale de l'auteur — ses mobiles, ses normes, son désir d'aider ou de nuire, d'inspirer l'espoir ou de décourager. Le Monitor publie le bien que font les hommes; c'est sa mission, ce qu'il désire, et tout désir de justice entraîne une prière traduite par des actes.
Sans doute le Monitor accomplit-il bien sa mission, puisque le département d'État demande souvent de pouvoir employer nos reportages. Parce que ces textes sont constructifs, il les envoie à des milliers de personnes dans toutes les parties du monde, soit comme réimpression, soit par T. S. F. comme « Voix de l'Amérique. » Au cours de l'année, le département d'État nous a demandé la permission de répandre environ mille deux cents articles; ainsi d'innombrables personnes apprennent ce qu'est le Monitor, et voient qu'il désire aider à rendre le monde meilleur.
A présent le monde cherche à tailler une grande pierre à bâtir — la paix. Comme Scientistes Chrétiens, nous travaillons spécialement à cette œuvre, car vous vous souviendrez qu'à la page 283 de Miscellany, Mrs. Eddy affirme que « paix sur la terre, bienveillance envers les hommes, » représente l'impulsion principale de sa vie.
La Constitution de l'U.N.E.S.C.O. débute en ces termes: « Puisque les guerres prennent naissance dans l'esprit des hommes, c'est dans l'esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix. » Le Monitor trouve là un ressort, un encouragement.
En une certaine occasion, notre Leader écrivit (ibid., p. 276): « On me demande: “Quelles sont vos opinions politiques?” En réalité, sous ce rapport ma seule tendance consiste à soutenir un gouvernement juste; à aimer Dieu par-dessus tout, et mon prochain comme moi-même. »
La grande bataille idéologique qui se livre aujourd'hui dans le monde ne sera point réglée finalement par les canons, mais par des mots chargés d'idées justes. Le Monitor a pour mission de faire parvenir ces mots à des millions de personnes, afin que toutes aient les informations nécessaires pour construire un monde paisible.
Tous ceux qui travaillent pour le Monitor doivent faire face aux problèmes d'un monde qui se transforme; en tout temps ils prennent pour guide le sage conseil de Mrs. Eddy demandant que le Monitor soit rédigé « avec compétence » et maintenu au niveau de la conjoncture.
Avec ce commandement riche en inspiration, nous pouvons avancer vers des réalisations plus grandes.
La Mission de nos Périodiques
Au nom de mes Rédacteurs-adjoints et de tout notre département, je voudrais dire ici combien nous apprécions la collaboration dévouée et le soutien que nous donne le Champ.
Comme Scientistes Chrétiens, avez-vous jamais songé que par son travail, La Maison d'Édition de la Science Chrétienne jointe à notre Église Mère est dans un certain sens l'édifice le plus important qui soit? Pourquoi donc? Parce que c'est de lui que sort sans interruption un flot d'écrits inspirés allant dans toutes les parties du monde. C'est de là que sont expédiés tous les exemplaires de notre livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures, ainsi que les autres ouvrages de notre Leader; tous les numéros des périodiques, The Christian Science Journal, Livret Trimestriel de la Science Chrétienne, Christian Science Sentinel, Hérauts de la Science Chrétienne, The Christian Science Monitor, et les brochures — apportant au monde qui en a grand besoin une compréhension pratique du Christ rédempteur. Qu'est-ce qui pourrait être plus important? Avec un respect ineffable, je me rends compte que toutes les phases de cette noble et prodigieuse activité ont leur source dans une idée divine révélée notre chère Leader, Mary Baker Eddy, qui prit immédiatement les mesures nécessaires.
Le Journal, la Sentinel et nos autres périodiques ont ceci de particulier: tous leurs articles traitant de la Science Chrétienne doivent être écrits par des membres de L'Église Mère. Seuls les disciples actifs et fidèles peuvent figurer comme auteurs dans nos colonnes. Donc chaque article repose sur l'étude sincère de la Science Chrétienne; il représente le développement spirituel qui s'est produit dans la conscience d'un Scientiste Chrétien. Les périodiques expriment votre dévouement à ce qu'enseigne notre bien-aimée Leader. Vos périodiques — car ce sont bien les vôtres — représentent la pensée spirituelle de notre mouvement. Comme chaque auteur se tourne vers l'Entendement divin, chaque article doit être une preuve d'inspiration divine. Chacun d'eux illustre l'unicité de l'Entendement et de son idée; il démontre que l'homme existe toujours au niveau même de la révélation spontanée faite par l'Ame. Comme l'indiqua notre Leader, dans tous leurs articles et leurs éditoriaux les périodiques doivent présenter aux lecteurs son système de guérison par la Science Chrétienne, les règles précises à suivre, la Science qu'il faut démontrer.
Pour réaliser cela, tous les textes que nous imprimons doivent rendre applicable dans ce qui semble être l'existence humaine le sujet de la Science Chrétienne, et faire ressortir sa valeur pratique.
Beaucoup d'articles mentionnent des expériences faites par l'auteur et la guérison qui en résulta. Ils font voir les fruits de la démonstration, et de cette manière leur message peut aider, guérir; ils montrent que le Christ, l'idée spirituelle, est actif aujourd'hui dans la conscience humaine, et que la pensée réceptive peut toujours le percevoir.
Il est bon de reconnaître que l'impulsion divine qui révéla le Christ à Mary Baker Eddy opère ici même, constamment. Cette impulsion, ce pouvoir divin fait prospérer et fructifier tout le travail instauré par notre Leader. Les périodiques sont notre riche héritage — un trésor destiné à tous les humains. Ils vous appartiennent ainsi qu'à moi, et c'est de notre penser que dépend leur succès.
Chaque abonnement, chaque édition, chaque écrit, est chargé d'une mission divine, comme l'avait prévu notre Leader: il s'agit de sauver le genre humain en l'arrachant au péché, à la maladie, à la mort. Étant donné ce que ce travail représente aujourd'hui dans le monde, nous manquerions de perception spirituelle si nous ne reconnaissions pas la grande importance de la Société d'Édition et de ses périodiques qui contribuent pour beaucoup à libérer les humains et à dissoudre l'aberration fondamentale — l'entendement mortel.
A la page 262 de Miscellaneous Writings, notre Leader fait cette remarquable déclaration: « Chers lecteurs, notre Journal doit apporter la santé et le bonheur à tous les foyers où il lui est permis de pénétrer, augmenter le pouvoir d'être bon et de faire du bien. Si vous désirez soutenir un but aussi pur, vous nous aiderez à le remplir en montrant de l'intérêt pour The Christian Science Journal qui dans la précieuse nouvelle robe printanière de la guérison par la Vérité, commence maintenant sa cinquième année. » La Cause de la Science Chrétienne a pour base la guérison. Sans cette dernière, les conférences n'auraient point d'attrait; les périodiques ne rempliraient pas leur but. Ils n'éveilleraient aucun intérêt. Depuis que je suis devenu Rédacteur, j'ai pu lire avec la plus grande joie d'innombrables lettres venant de toutes les parties du monde et mentionnant des guérisons produites par la lecture d'un article ou d'un éditorial soit dans le Journal, soit dans la Sentinel ou le Héraut. Il arrive souvent qu'un seul article apporte la guérison à bien des personnes.
Un autre fait remarquable, c'est que nous recevons chaque jour des témoignages de guérison. Ce flot ininterrompu prouve d'une manière positive, irréfutable, que le Christ est présent, que son pouvoir accomplit sur la terre sa mission divine.
La suggestion agressive d'après quoi la Science Chrétienne ne guérirait point se présente parfois à certains d'entre nous. Or à cet égard rien ne justifie le doute ou le scepticisme. Que nul ne se décourage — la loi de Dieu est révélée. La Science Chrétienne opère maintenant même, elle guérit des milliers de personnes. Inévitablement ces résultats augmenteront. Tout ce qu'il faut à cette fin, c'est une consécration plus profonde: chaque Scientiste doit travailler davantage à sa propre rédemption et chasser de sa conscience la haine, la crainte, le péché, l'égoïsme. Quand ces erreurs s'évanouissent, nous savons qu'à coup sûr le Christ guérisseur apparaît, accomplissant son dessein.
Grande fut la vision de notre Leader qui fonda ces périodiques; le Scientiste Chrétien vigilant s'en rend compte et voit aussi ce qu'il peut faire pour répandre la bonne nouvelle. La mission et le message de nos périodiques sont bien décrits dans ces paroles du prophète Ésaïe (52:7–9): « Qu'ils sont beaux, sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, de celui qui proclame la paix, qui annonce le bonheur, qui publie le salut, qui dit à Sion: Ton Dieu règne! On entend la voix de tes sentinelles: elles élèvent la voix; elles poussent ensemble des cris de joie; car elles voient de leurs propres yeux l'Éternel rentrer dans Sion. Éclatez ensemble en cris de joie, ruines de Jérusalem! Car l'Éternel a consolé son peuple, il a racheté Jérusalem. »
La Leçon-Sermon
de Los Angeles, Californie
Avec la révélation de la Science Chrétienne, à notre bien-aimée Leader, Mary Baker Eddy, vint la compréhension divine nécessaire à son déroulement, son avancement, sa protection. L'intelligence et le pouvoir qui permirent à Mrs. Eddy de recevoir cette révélation divine protègent encore la révélatrice et ce qu'elle a fait connaître. Notre Leader cherchait constamment à être guidée; elle entendait la voix de Dieu et suivait sans réserve les directions de l'Entendement dans l'évolution spirituelle du plan divin. Le Manuel de L'Église Mère (Art. XIV, Sect. 1) contient cette clause: « Moi, Mary Baker Eddy, j'institue la Bible et Science et Santé avec la Clef des Écritures, comme Pasteur de L'Église Mère, — La Première Église du Christ, Scientiste, à Boston, Mass., — et ils continueront à prêcher pour cette Église et pour le monde. » Remarquons ici les importantes paroles « continueront à prêcher pour cette Église et pour le monde. » Ce pasteur impersonnel prêche vraiment l'évangile dans toute la terre! Mrs. Eddy évitait l'adulation personnelle et tâchait d'inculquer à ses disciples la certitude que Dieu, l'Entendement infini, dirige, conduit, fait avancer la Cause de la Science Chrétienne par les démonstrations des Scientistes Chrétiens.
Avec une sagesse, une inspiration profondes, elle déclare dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany (p. 117): « “Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu; et le Verbe était Dieu" (Saint Jean). Cette grande vérité, le fait que Dieu est impersonnel, individuel; que l'homme créé à Son image et selon Sa ressemblance, est individuel mais non personnel — voilà le fondement de la Science Chrétienne. Au cours des siècles, chaque fois qu'une religion ou une philosophie se sont perdues, c'est parce qu'on en laissait tomber le divin Principe, qu'engloutissait la personnalité. »
Grâce au Livret Trimestriel de la Science Chrétienne, qui contient les Leçons-Sermons, notre mouvement est uni, n'ayant qu'une méthode d'étude, une seule forme de prédication pour les cultes du dimanche, dans le monde entier. Si nous considérons sérieusement les vingt-six sujets choisis par notre Leader pour les Leçons-Sermons et le développement spirituel que chacun de nous en a retiré, nous discernerons quelque peu la sagesse dont Dieu la doua. Étudier ces Leçons modifie notre concept de Dieu: Il n'est plus une personne qui punit Ses enfants, leur inflige les maladies, les souffrances, la pauvreté, la mort, mais le Père-Mère Dieu plein d'amour qui vit à jamais, le grand JE SUIS, l'unique créateur.
Marie, mère de Jésus, put voir que Dieu est Père, sans se rendre compte qu'Il est également notre Mère. Mrs. Eddy voyait nettement que Dieu est Amour, divin Principe; aussi reconnut-elle que Dieu doit comprendre à la fois les qualités féminines et masculines. Souvent les Leçons-Sermons font voir que Dieu étant notre Mère et notre Père, le Fils est l'idée-Christ intégrale; le Consolateur promis par Jésus, c'est la Science divine, révélant l'unicité et la totalité de Dieu. Mrs. Eddy nous donne cette assurance: « L'homme et la femme en tant que coexistants et éternels avec Dieu réfléchissent à jamais, en qualité glorifiée, l'infini Père-Mère Dieu » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 516). Le Père-Mère est un, le seul Dieu, et l'homme reflète cette unicité. De l'infinitésimal à l'infini, chaque idée est individuelle; son harmonie se trouve dans l'unicité du Père, l'Esprit, Dieu, la seule substance.
Le concept humain de l'homme ne doit pas être confondu avec l'homme réel créé par Dieu. Le Christ est irrésistible, et la filialité spirituelle représente notre droit de naissance. C'est le vôtre et le mien. Ce n'était point l'apanage personnel de Jésus, et ni vous ni moi ne pouvons le monopoliser. C'est par réflexion qu'il faut connaître et revendiquer ce droit! Nous connaître tels que Dieu le fait; voir chacun comme Dieu l'a créé et le voit — telle est notre tâche qu'il faut accomplir avec amour et prière, notre devoir envers Dieu, notre Leader et le genre humain.
Grâce au Christ, Jésus pouvait dire (Jean 10:10): « Je suis venu, afin que les brebis aient la vie, et qu'elles l'aient en abondance. » Christ est la manifestation de Dieu, perceptible à l'humanité. L'Église chrétienne a toujours enseigné que le pécheur, même s'il est plongé dans la fange de l'iniquité, peut trouver son Sauveur; mais elle a rarement dit qu'il existe un Sauveur capable de délivrer les malades, les aliénés, les mourants. Par nos Leçons-Sermons, la Science Chrétienne affirme que le péché, la crainte, la maladie, le mal sous toutes ses formes sont illégitimes, irréels, et que l'Entendement divin guérit selon la loi de Dieu.
Dans la Leçon-Sermon intitulée « Vie, » nous voyons le divin fait que Dieu est la seule Vie, donc Il est notre Vie, qui doit être éternelle. Nous voyons aussi qu'en réalité l'homme coexiste avec Dieu. Jésus disait: « Si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort » (Jean 8:51); et quand Paul nous assure que Christ « a aboli la mort, » il met en lumière le fait que celle-ci ne vient pas de Dieu, n'appartient nullement à la création divine; loin d'être une amie, elle représente un ennemi qu'il faut détruire.
La mort n'est pas une nécessité et les hommes peuvent parvenir à une compréhension spirituelle si haute qu'ils sortiront de l'existence humaine non par la croyance à la mort, mais par les portes de la vie éternelle en Christ. Cette assurance est soutenue par les récits de l'Écriture concernant Jésus; Hénoc, Élie, peut-être même Moïse, remportèrent la victoire sur « le dernier ennemi. » On a cru généralement qu'un idéal aussi élevé était chimérique. Cessons plutôt d'affirmer que la mort — le contraire de Dieu — est inévitable; tâchons sincèrement de comprendre que la Vie est éternelle, que l'homme coexiste avec Dieu.
Quand on étudie dans les Leçons-Sermons et les ouvrages de Mrs. Eddy le sujet de l'Homme, les concepts se spiritualisent, s'élargissent, et l'on entrevoit l'homme créé à la ressemblance de Dieu. Sous le rapport de la qualité, l'homme est pareil à l'Amour dont il est la manifestation. Il n'est point séparé de l'Entendement mais le reflète, car c'est en lui qu'il a l'être et la perfection. L'homme exprime le Principe; il est exact, immuable, éternel. L'homme manifeste l'Ame; il est donc riche en inspiration, en spontanéité, allègre, joyeux, bienveillant. La beauté, la grandeur, la noblesse, la bonté, droiture, la spiritualité et les autres qualités de l'Ame appartiennent à l'homme qui les reflète. L'homme renferme-t-il autre chose? Aucune séparation n'existe entre l'homme et la Vérité dont il est la manifestation; car la Vérité est partout, éternellement; rien d'autre n'est réel. La vérité s'applique non seulement à certaines choses, mais à tout. L'homme est donc l'expression complète, parfaite de la Divinité; sous le rapport de la qualité, mais non de la quantité, il embrasse tous les attributs de Dieu. Il a reçu de Dieu l'empire sur toutes choses, mais pour démontrer cette maîtrise, il faut d'abord la reconnaître et en prendre consciemment possession.
Cessons de critiquer, de discuter les maladies, les accidents, la pauvreté, les pertes en les attribuant à nous-mêmes ou à notre prochain. Comme les Leçons-Sermons nous le montrent, ces croyances n'ont jamais constitué l'homme et ne sauraient être vraies. Dieu vous permet non de Le nier, mais de L'exprimer, de faire connaître Ses qualités, Ses attributs. Nulle croyance d'âge, d'injustice, de malheur, nul autre mensonge ne peut arrêter Sa main. Lorsqu'on sait que l'action du Principe est toujours présente, l'opération des forces sans principes s'avère impossible. Par réflexion nous avons droit à la santé, à la vie, à l'intelligence, à la joie, au bonheur, à la maîtrise; revendiquons-les donc. La terre promise s'étend devant nous. Au lieu d'errer dans le désert des croyances, des craintes et des doutes humains, prenons possession de notre divin héritage. La promesse ne peut être accomplie que grâce à cette possession spirituelle.
Mrs. Eddy est la seule révélatrice et Fondatrice de la Science Chrétienne. Au-dessus des brumes de la personnalité, nous voyons cette révélatrice individuelle unique qui conçut l'idée spirituelle, le Christ impersonnel, la Science Chrétienne qu'elle exposa pleinement. Les vingt-six sujets des Leçons-Sermons donnés par notre Leader ont leur source dans la Bible ou Science et Santé; ils sont efficaces pour révéler, faire connaître la vérité, pour mettre à nu et condamner l'erreur sous toutes ses formes, jusqu'à ce qu'il n'y ait « plus de temps » (Apoc. 10:6).
[La Christian Science Sentinel du 30 juin 1951 contenait le texte intégral de ces discours.]
Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre culte raisonnable. Ne vous conformez pas au présent siècle, mais soyez transformés par le renouvellement de votre esprit, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, qui est bonne, agréable et parfaite. En vertu de la grâce qui m'a été donnée, je recommande donc à chacun de vous de n'avoir pas de soi-même une plus haute opinion qu'il ne doit, mais d'avoir des sentiments modestes, selon la mesure de la foi que Dieu a départie à chacun. En effet, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps et que tous les membres n'ont pas la même fonction, ainsi nous, qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres. — Romains 12:1–5.
