« Si vous ne devenez comme de petits enfants, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux » (Matth. 18:3). J'ai toujours été fort reconnaissante qu'on m'ait envoyé ce texte lorsque je pris la décision de me faire traiter en Science Chrétienne. Je résolus alors de renoncer aux idées personnelles, aux arguments humains, et par la suite je me rendis compte que cela m'avait beaucoup aidée à m'assimiler la vérité.
Dès ma naissance, j'avais passé pour délicate. Comme enfant j'avais sans cesse des maladies; plus tard, je souffris notamment de l'estomac et pour finir je fus malade pendant quatre ans. Quand ma détresse fut à son comble, comme beaucoup d'autres j'eus recours à la Science Chrétienne; tout ce que je savais, c'est qu'on pouvait être guéri par ce moyen. Ayant peu de foi, je ne comptais guère me rétablir, mais je sentais qu'au moins la Science ne pouvait pas me faire du mal. Ma mère fit appel à une praticienne qui dès sa première visite me parla avec beaucoup d'amour et de sagesse; elle m'expliqua que Dieu aime Ses enfants et que ce tendre Père ne saurait envoyer les maladies, l'affliction; tout de suite je sentis l'influence curative du Christ; l'espoir de devenir forte et bien portante remplaça dans mon esprit le découragement, la profonde tristesse.
Je n'avais pu dormir sans l'aide d'un calmant; je suivais un régime très sévère et je prenais un remède laxatif. Après la première visite de la praticienne, je renonçai à tous les médicaments sauf à ce qu'on m'avait prescrit pour aider la digestion; je pus commencer à dormir d'une façon naturelle et à manger presque normalement. Trois semaines plus tard j'étais assez bien pour me rendre moi-même au bureau de la praticienne. Je ne tardai pas à comprendre que l'usage d'un remède n'était point d'accord avec les idées spirituelles qui m'étaient présentées; que l'on ne peut travailler à la fois avec l'Esprit et la matière. Comme je découvrais chaque jour davantage le pouvoir de l'Esprit, je pus abandonner ce dernier remède matériel. Je fus et suis encore très reconnaissante d'être complètement délivrée de la servitude imposée par la médecine matérielle.
Au bout de quelques mois, j'étais rétablie et pouvais chercher du travail. Ma mauvaise santé m'avait empêchée de suivre les classes; je n'avais fait aucun apprentissage; depuis des années j'étais à la charge de ma famille et je n'avais point d'argent. Grâce à l'aide de la praticienne dont j'apprécie tellement l'amour et les labeurs consacrés, je pus arriver à comprendre que le vrai travail de l'homme consiste à exprimer Dieu — à exprimer les qualités spirituelles; que cette activité a nécessairement sa place légitime; qu'en prêtant l'oreille aux directions divines et en les suivant de bon cœur, on est toujours conduit vers une tâche excellente. D'une manière remarquable, il se trouva du travail et ce développement s'est poursuivi, de sorte que les occasions de croître spirituellement ont toujours augmenté.
Mieux comprendre ce qu'est la vraie substance m'a naturellement apporté des ressources meilleures. Une créance fut remboursée en très peu de temps grâce à la certitude que notre seule dette consiste à nous aimer les uns les autres.
Les soucis causés par un avenir incertain disparaissent complètement lorsqu'on sait que Dieu étant Tout, nous ne pouvons recevoir que le bien, le bien seul est réel. Je suis vraiment reconnaissante d'avoir entrevu « la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, » et d'avoir vaincu dans une certaine mesure plusieurs défauts.
Quand je pense à notre Leader, Mary Baker Eddy, à son abnégation, à ses labeurs désintéressés, la gratitude remplit mon cœur. Les périodiques qu'elle établit avec tant de sagesse m'inspirent aussi de la reconnaissance. Être membre de L'Église Mère, c'est pour moi une bénédiction. Je n'arrive pas à dire toute ma gratitude envers Dieu dont la sollicitude nous entoure. Dans Science et Santé (p. 3), notre Leader déclare: « La gratitude est beaucoup plus qu'une expression verbale de remerciements. Les actes expriment plus de reconnaissance que les paroles. » Je prie Dieu pour que ma vie journalière exprime ma reconnaissance et je m'efforce de suivre ce conseil donné par Mrs. Eddy dans Miscellaneous Writings (p. 12): « C'est par notre amour envers l'homme qu'il nous faut mesurer l'amour que nous avons pour Dieu; et notre conception de la Science se mesurera d'après notre obéissance envers Dieu — accomplissant la loi de l'Amour, faisant du bien à tous; communiquant, pour autant que nous les reflétons, la Vérité, la Vie, l'Amour, à quiconque se trouve dans le champ de notre pensée. » — Londres, Angleterre.
Je désire corroborer le témoignage qui précède, écrit par ma fille. Sa guérison, dont je fus témoin, me conduisit à la Science Chrétienne; quelle gratitude j'éprouvai lorsque je la vis se rétablir après avoir été malade de longues années! J'ai moi-même eu plusieurs guérisons par la Science Chrétienne; les unes furent instantanées, d'autres prirent un certain temps, mais toutes m'enseignèrent de précieuses leçons.
L'étude de la Science Chrétienne m'a mieux fait comprendre la nature de Dieu et de l'homme qu'Il créé; j'en suis extrêmement reconnaissante. Le fait que je suis membre de L'Église Mère, l'aide que nous donnent les praticiens, l'œuvre du Christ Jésus, le Conducteur, et la carrière de notre bien-aimée Leader, sont aussi des sujets de reconnaissance. — Londres, Angleterre.
